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’Nout lané, nout voix’
22 août 2011
Présenté le 14 juillet dernier lors du Festival International de la Jeunesse Réunionnaise, le document de travail du Comité de pilotage contient les principales problématiques retenues pour l’avenir de La Réunion. Alimentation, logement, déplacement, relations internationales, emploi, gouvernance, épanouissement et éducation sont les principaux thèmes qui y sont retranscrits. D’ici 2030, La Réunion abritera un million de personnes comment nourrir ces personnes et anticiper toute crise ? Voici les propositions des jeunes à partir de l’analyse de la situation.
Etat de la situation
La Réunion compte plus de 800.000 habitants sur une île qui possède une Surface Agricole Utilisée (SAU) de près de 47.389 hectares, soit 18% de la surface totale de l’île. Nous importons plus de 50% de produit alimentaire, ce qui nous rend dépendants de l’importation hors département. Celle ci correspond à 50% des légumes, 40% des viandes de volaille, 60% des viandes bovines et 33% des fruits.
La Réunion devra nourrir un million d’habitants et trouver des moyens d’importer plus, à un coût moindre. La Réunion n’est donc pas exempte d’une grève de la faim, car le simple blocage des docks entraîne une pénurie alimentaire qui met en exergue la dépendance de l’île aux aliments venus de l’extérieur.
En raison des caractéristiques géographiques de La Réunion, nous ne pouvons pas produire l’ensemble de notre consommation sur l’île, d’une part parce que tout n’est pas cultivable à La Réunion, d’autre part parce que l’espace y est beaucoup trop restreint. De plus, nous sommes bien conscients que nous évoluons dans un contexte de mondialisation et de circulation libre des marchandises.
Cependant, des marges de manœuvre restent possibles et doivent être utilisées pour assurer au mieux les besoins de la population. En premier lieu, il s’agit de continuer à développer, à accompagner les filières locales (production animale, notamment). Ce qui nécessite, une politique de protection des espaces agricoles.
De plus, il est important de se lancer dans des filières de production adaptées à notre situation géomorphologique. Ici, la mer et ses ressources sont une piste qui est à prendre au sérieux. Enfin, la politique alimentaire basée en partie sur la production locale doit être accompagnée de mesures incitatives en faveur de la consommation des produits locaux.
D’ailleurs, la production bio commence peu à peu à se développer dans l’île, celle ci devra être soutenue et aidée pour que La Réunion ne soit plus la dernière en matière de production agricole biologique. D’autant plus que l’île possède les espaces et les produits au développement de cette agriculture biologique.
La Réunion possède des partenariats avec les pays de la zone océan Indien dans divers domaines notamment la culture, la formation et l’éducation. Mais pour les besoins alimentaires qui ne peuvent pas être satisfaits au niveau local, ces partenariats devront se développer en matière de production et consommation, dans une démarche qui ne doit pas se faire selon un rapport de domination, mais bel et bien de co développement où chaque partie intervenante y trouverait son compte.
Production locale
La production locale ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années, mais reste insuffisante pour répondre aux besoins de la population qui elle même continue et continuera d’augmenter. De plus, la production de canne à sucre occupe 59% du SAU et malgré cette présence massive sur le sol réunionnais, celle ci ne permet pas aux cultivateurs de vivre correctement. Face à la disparition des usines locales au profit de compagnie internationale, les cultivateurs de canne à sucre sont lésés, car dépendant des prix fixés sur le marché international, sans prise en compte des spécificités réunionnaises. La canne à sucre reste une production importante pour La Réunion, elle doit donc être soutenue et développée pour que la tradition ne se perde pas et que La Réunion puisse exporter ses denrées.
De même, les filières animales (bovine, avicole) sont dépendantes de l’importation. La filière bovine est affaiblie à La Réunion, à cause des importations qui représentent 3.600 tonnes contre une production locale de 1.810 tonnes. La Réunion possède les terres pour cultiver et élever des bovins, il est donc nécessaire de relancer la production locale bovine pour la viande et le laitier dont la production locale est de 20.879.000 litres contre 21.949.000 tonnes importées, d’où le prix élevé du lait au supermarché.
La flambée des prix des denrées alimentaires de base dans le monde a également des répercussions sur la hausse des prix à La Réunion. Ce constat a été fait dans les supers et hypermarchés de l’île qui ont le monopole du marché local.
Développer la production locale et le co-développement peut éviter la hausse des prix, et la possibilité d’une grève de la faim. En effet, en 2030 nous franchirons le million d’habitants. Cela pose la question du coût de la vie qui n’arrêtera pas d’augmenter avec l’augmentation des matières premières, il est aujourd’hui important pour les consommateurs et les producteurs de se tourner vers une agriculture contrôlée car avec une surface agricole qui ne sera pas déclassée (passage de la terre cultivable en zone constructible) pourquoi ne pas investir dans notre avenir en nous aidant nous-mêmes car ceci créerait de nouveaux emplois sur une île qui compte plus de 50% de chômage.
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Messages
22 août 2011, 12:50, par beveg
Développer la filière animale n’est certainement pas une bonne solution, quel que soit le pays, car l’énergie nécessaire à la croissance des animaux ne se retrouve que de façon infinitésimale dans la viande consommée.
Sur une terre limitée, et en tenant compte des conditions climatiques actuelles et futures, il faudrait développer les cultures de végétaux (légumes, fèves et fruits) et encourager la population locale à entretenir son potager.
Tendre vers l’autonomie en matière d’approvisionnement alimentaire est un but louable, car les conditions économiques et climatiques vont se durcir. Nous n’avons pas besoin de tuer pour vivre, donc apprenons à développer les cultures qui ne font souffrir personne.
Pour + d’infos : vegplanete.com et suprememastertv.com
Protéger la planète commence par son assiette ; 3 fois par jour nous faisons donc le choix de manger de manière durable (ou non). Développer des filières alimentaires durables, voilà un objectif ambitieux, mais réaliste avec un peu d’honnêteté intellectuelle et pragmatique...