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Politique de l’immigration à Mayotte
2 juin 2007
Ce ne sont pas 12.000, comme fixé par le Ministère de l’Intérieur, mais bien 13.253 expulsions du territoire de Mayotte qui ont été enregistrées en 2006. Une politique de l’immigration menée avec velléité par les autorités qui ne craignent pas de commettre certaines entorses à la légalité : plusieurs étudiants mineurs ont déjà été expulsés.
Vendredi 18 mai, un élève du lycée Kahani a été reconduit à Anjouan, quelques jours à peine avant le début de ses épreuves de BEP. Sur l’arrêté de reconduite à la frontière, il est mentionné que le jeune homme est majeur, donc expulsable, alors que, selon son acte de naissance et ses certificats de scolarité qui remontent à l’école primaire, il n’aurait que 17 ans.
Expulsions en dépit de la loi
Dans moins de 5 jours, cet étudiant, de père français et de mère comorienne en possession d’un titre de séjour, doit passer ses premières épreuves, sans quoi, son année scolaire est anéantie, et au-delà, ses projets professionnels. Le temps presse pour le RESF île de Mayotte (RESFim) qui a de nouveau interpellé la Préfecture cette semaine pour faire entendre le caractère illégal de cette expulsion. Sur l’antenne de RFO, le directeur du lycée Kahani a quant à lui affirmé que les documents en sa possession confirmaient bien que le jeune homme était mineur, soulignant que la falsification n’était pas dans ses pratiques. La préfecture reste sur ses positions, accordant néanmoins, pour éviter semble-t-il, tout débordement éventuel compte tenu de la médiatisation de l’événement, de procéder à une vérification. Mais le cas de ce jeune homme n’est pas unique. Le mois dernier, un autre élève également mineur avait été abusivement expulsé durant les vacances scolaires. Le RESFim a obtenu des autorités son retour à Mayotte ; retour qui lui a néanmoins coûté un billet d’avion. En mai 2006, Ahmed, élève de seconde, âgé alors de 17 ans, malgré là encore des papiers en règle, est expulsé vers Anjouan, ou il n’a aucune attache particulière, alors que sa mère a un titre de séjour de 10 ans à Mayotte. Il sera autorisé à revenir terminer son année scolaire. Son voyage en “kwassa-kwassa” sera à jamais gravé dans sa mémoire. Même scénario pour Abdallah, arrêté le 30 juin 2006 alors qu’il venait d’être admis pour passer ses oraux de rattrapage du baccalauréat. Aux frais du lycée cette fois, il reviendra à Mayotte juste le temps nécessaire pour passer son épreuve et repartir dès le lendemain matin. Puis le même jour, il y a Allaoui qui se retrouve sans famille et sans argent aux Comores. Il reviendra en barque à Mayotte et portera plainte, soutenu par le RESFim... Les cas se suivent et se ressemblent. Y aurait-il alors une autre manière d’appliquer la loi selon que l’on est territoire ou département français ?
On crée « les conditions d’une future immigration »
« L’âge de la majorité à Mamoudzou peut-il être différent de celui de Paris ? », s’interroge les membres du réseau local avec lesquels nous n’avons malheureusement pas pu entrer en contact attendu qu’ils ne tiennent permanence que durant les vacances scolaires -période de grand danger pour les étudiants qui ne sont plus sous la protection de l’École -. Néanmoins la lettre du RESFim, rédigée le 19 juillet 2006 et diffusée sur son site, permet d’appréhender l’état d’esprit de ses militants face à de tels procédés. Ils accusent une logique « implacable » du chiffre pour remplir, et en l’occurrence dépasser, le quota de reconduites à la frontière fixé pour Mayotte et « qu’importe la méthode pourvu que l’on remplisse les camions grillagés de femmes, d’enfants et de jeunes scolarisés... » La lettre précise que le centre de rétention de Petite-Île est inaccessible et qu’il est donc impossibles de se figurer les conditions de détention ni même de savoir qui s’y trouvent. Elle rappelle, s’appuyant sur les textes de lois qui régissent les missions de l’École, qu’elle « n’a pas pour vocation de considérer la nationalité de l’élève comme critère pour inscrire ou orienter, pour raccourcir voire interrompre la scolarisation. » Les enseignants considèrent en outre « absurde » de renvoyer des élèves alors même qu’ils n’ont pas terminé leur cursus scolaire, estimant que l’on crée « les conditions d’une future immigration. » Ils réaffirment le rôle de protection de l’École vis à vis des élèves qui lui sont confiés et soutiennent que « les enseignants ne peuvent en aucun cas être les courroies de transmission du Ministère de l’Intérieur (...) ce qui nous anime est la volonté de transmettre des connaissances quel que soit notre auditoire. » De la même façon que les signes religieux n’ont rien à faire à l’École, la politique de l’immigration n’a elle aussi pas sa place dans les institutions scolaires de la République française.
Stéphanie Longeras
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