Personnes sans domicile fixe

Que faire pour leur donner une autre vie ?

28 août 2012, par Jean Fabrice Nativel

Ce n’est pas en quelques lignes que l’on règlera cette question. C’est en s’engageant réellement aux côtés des personnes SDF pour défendre leur droit à une vie digne, sûrement.

L’épisode tragique de la mort récente d’Albert Sibalo — une personne sans domicile fixe — dans les flammes d’un logement abandonné à Saint-Denis ne peut nous laisser indifférents.

Cela vient rappeler et alerter sur la situation vécue par les plus vulnérables d’entre eux. En l’occurrence, il s’agit des plus âgés et des femmes. Les premiers cités sont régulièrement victimes d’agressions physiques et verbales. Idem pour les suivantes.

D’après une source qui côtoie ces personnes SDF, de jeunes hommes les attaqueraient surtout la nuit. Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Ils les repèrent pendant un certain temps et passent à l’acte. Non seulement pour leurs malheureux euros, mais aussi quand c’est alléchant de les dépouiller de leurs vêtements et chaussures.

La peur permanente

Lorsque vous demandez à une personne qui vit dans la rue : « Tout roule pour vous ? ». Elle vous répondra : « Tout va bien ». Cependant, ce « tout va bien » cache une inquiétante réalité. Et la mort d’Albert Sibalo est venue nous la rappeler. Les SDF vivent dans la peur et en particulier d’être l’objet de coups.

Il est temps aujourd’hui de se préoccuper réellement et avec cœur du devenir des personnes SDF. Que faire ? Une chose est sûre : finis les beaux discours. Passons au concret pour les sortir de cette sordide vie. Est-il encore nécessaire de citer l’Article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Il dit : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou, dans les autres cas, de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté ».

JFN

Et les femmes SDF !

L’une d’entre elles dit dans l’anonymat quelques mots sur sa vie. Suite à un différend familial, elle quitte le domicile avec seulement ses « papiers importants ». Sa première nuit, elle la passe chez une amie. Les jours suivants, les relations entre elles se dégradent. Elle décide de partir. Mais où ? Elle tente de contacter des amis pour l’héberger. En vain. La nuit venue, elle ne cesse de marcher pour au lever du jour s’arrêter, et sommeiller. Aujourd’hui, une proche lui a offert l’hospitalité. Mais pour combien de temps ?

Personne sans domicile stable : demande de domiciliation

La demande de domiciliation doit être adressée à un Centre communal d’action sociale (CCAS) ou auprès d’un organisme agréé à cette fin par le préfet du département.

http://vosdroits.service-public.fr/F17317.xhtml

Info

« 215 millions d’enfants travaillent de par le monde ; 171 millions d’entre eux, dont 73 millions de moins de 10 ans, travaillent dans des conditions dangereuses ».

http://www.un.org/fr/rights/overview/index.shtml

«  Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».


Martin Luther King


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