ATD-Quart Monde célèbre la Journée mondiale du Refus de la Misère

“Quelle école pour quelle société ?”

14 octobre 2011

Ce lundi 17 octobre 2011, l’association ATD (Aide à toute détresse)–Quart Monde de La Réunion, présidée par Georges Faubourg, commémore avec plusieurs partenaires la Journée mondiale du Refus de la Misère. Cette célébration portera notamment sur le thème “Quelle école pour quelle société ? (et réciproquement !”). Et elle se déroulera sur 2 sites : d’une part, à Saint-Denis, sur la Dalle des Droits de l’Homme à Champ-Fleuri ; d’autre part — et pour la première fois — à Saint-Pierre, sur l’Esplanade Desforges Boucher (front de mer – le port).

Cette Journée, destinée à rendre hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la violence, se perpétue dans plus de 150 pays et permet de sensibiliser tous les citoyens à la nécessité d’éradiquer ce fléau : la misère.
« C’est possible, si chacun de nous, les politiques, les économiques, la société civile, se mobilisent pour une société plus juste », affirme l’association réunionnaise organisatrice de cette célébration dans notre île.
Et comme le dit Georges Faubourg, « tout Homme porte en lui une valeur fondamentale qui fait sa dignité. Quels que soient sa pensée, ses croyances, sa culture, sa situation sociale ou ses moyens économiques, son mode de vie, tout Homme garde intacte cette valeur essentielle qui le situe d’emblée au rang de tous les humains. Elle donne à chacun le même droit inaliénable d’agir librement pour son propre bien et pour celui des autres ».

« Ensemble dans l’action »

Hier matin, lors d’une conférence de presse tenue à ce sujet à Saint-Pierre, Georges Faubourg et plusieurs représentants d’associations solidaires de cette action (voir encadré) ont notamment souligné le caractère « épouvantable de la misère à La Réunion ; de plus en plus de Réunionnais n’ont plus les moyens de vivre décemment ; le nombre de colis alimentaires distribués aux personnes en difficultés a doublé cette année par rapport à l’an dernier. Même celles qui ont un emploi se retrouvent de plus en plus dans la misère ».
« Nous sommes face à un système social où il y a à la fois de plus en plus de richesse pour certains et de plus en plus de pauvres. Il faut donc changer ce système, en partageant mieux les revenus, passer de la charité à la solidarité », ont déclaré des militants bénévoles, « confrontés à des urgences quotidiennes ». Et pour atteindre cet objectif afin de reconstruire une société équitable, il est indispensable de se rassembler. « Car si on ne se met pas ensemble dans l’action, on n’y arrivera pas », a conclu le président d’ATD-Quart Monde.

Correspondant


Le programme

• Saint-Denis
10h-12h : Université populaire (débat)
Expositions
13h30–14h30 : Espace d’expression
14h30–15h : Commémoration solennelle

• Saint-Pierre
10h–12h : Université populaire
Expositions
14h–17h30 : Espace d’expression (chorales d’enfants, chansons, orchestre à l’école…)
17h30 : Commémoration solennelle
18h-20h : Spectacle de clôture (Accept, Jonathan Ragot, Ousanousava…)


Les partenaires

Dans le dossier de presse remis aux journalistes, ATD-Quart Monde a cité les associations et institutions partenaires de ses actions pour la Journée mondiale du Refus de la Misère ce lundi : l’association culturelle ACCEPT, l’Association pour l’accès au logement (CHRS-APAL), l’Institut universitaire de technologie (Département carrières sociales – option assistance sociale), l’association Dalie Solidarité, la Croix-Rouge, l’Association Solidarité Sainte-Thérèse, le Comité de lutte contre l’exclusion, la Ligue des droits de l’Homme, Agir contre la pauvreté, les Centres communaux d’action sociale de Saint-Denis et de Saint-Pierre, ainsi que des établissements scolaires comme Saint-Charles, Albert Camus, Jean Moulin, Saint-Michel, le collège du Bois de Nèfles à Saint-Denis, Les Tamarins, L. Pasteur, Jean Albany.


Définition de la misère (grande pauvreté)

« La précarité est l’absence d’une ou plusieurs sécurités permettant aux personnes et familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte peut être plus ou moins grave et définitive. Elle conduit le plus souvent à la grande pauvreté quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence, quand elle tend à se prolonger dans le temps et devient persistante, qu’elle compromet gravement les chances de reconquérir ses droits et de réassumer ses responsabilités par soi-même dans un avenir prévisible ».
Au cours du séminaire organisé par le Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies les 27 et 28 janvier 2009 à Genève sur le projet des principes directeurs sur l’extrême pauvreté et les droits de l’Homme, le Mouvement ATD-Quart Monde a proposé que cette définition de l’extrême pauvreté, utilisée par Leandro Despouy dans son rapport final sur les droits de l’Homme et l’extrême pauvreté, soit retenue comme définition de l’extrême pauvreté.


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