1984-2010 : arèt èk sa

Racisme et division ne passeront pas
Les Réunionnais doivent être respectés

20 août 2010, par Manuel Marchal

Entre les insultes proférées par un directeur de la police en 1984, et la répression à coup de gaz lacrymogène devant la mosquée la semaine dernière, c’est tout un climat inquiétant qui persiste. Entre des méthodes disproportionnées des policiers, et des insultes proférées dans l’impunité à l’encontre des élus choisis par le peuple réunionnais, les conditions sont là pour favoriser un incident aussi grave que celui provoqué par une patrouille motorisée de la police en pleine rue piétonne.

Novembre 1998 : après avoir insulté des élus à la préfecture sous les yeux du préfet, un groupe de camionneurs appelle à bloquer une institution de la République lors d’une conférence de presse relayée par RFO depuis le siège de la représentation de l’État. Le blocus allait durer deux jours, leurs auteurs restent à ce jour impunis, est-ce parce qu’ils visaient des élus réunionnais ? (photo Imaz Press Réunion)
Juillet 2009 : une banderole insultant tous les élus réunionnais est placée bien en évidence sur le trajet de la visite du Premier ministre, et elle y restera deux jours. Un fait encore resté impuni…
Scène de répression à Saint-Louis au lendemain de la victoire de l’équipe de Claude Hoarau sur le candidat du pouvoir : « après avoir tiré trois coups de feu dans la porte de la maison, 6 policiers cagoulés en tenue de combat font irruption dans le salon. Deux d’entre eux restent sur place. Les quatre autres se ruent à l’étage, où dorment Isabella Françoise, sa fille et un bébé de trois mois. Les hommes enfoncent les portes à coup de pied. L’un d’eux braque un fusil à pompe sur la poitrine d’Isabella Françoise, terrorisée… ».
Aafifoudine Aboudou a disparu lors d’une épreuve du bac. Sa famille a encore en mémoire les propos très durs tenus par des enquêteurs lors des recherches, et ils constatent que l’enquête piétine. Pourquoi est-il si difficile de faire la lumière sur un fait concernant un Réunionnais ?
(photo Imaz Press Réunion)
« Je suis blanc, et, de toute façon, ici, c’est tous des nègres et toutes des p… », affirme un fonctionnaire de l’Éducation nationale pour expliquer une agression sexuelle. Un collectif décide de porter plainte et de demander la révocation de cet enseignant. Quelques semaines plus tard, un chef d’établissement affirme que le créole est de la « m… », Serge Copy n’est pas un cas isolé.
(photo Imaz Press Réunion)
Vendredi 13 août, ordre est donné à un véhicule de police de patrouiller devant la mosquée située dans la rue piétonne à l’heure de la plus grande affluence. Cette décision se termine par une répression à coups de gaz lacrymogène.
(photo Imaz Press Réunion)
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