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Conséquence de la guerre en Syrie
26 octobre 2015
IRINEWS propose une analyse de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie sur la question des réfugiés. Voici de larges extraits de l’article paru sous la signature de Rebecca Bryant, anthropologue à la London School of Economics et spécialiste des conflits civils, des frontières et des déplacements dans l’est de la Méditerranée.
Aujourd’hui, il y a plus de réfugiés syriens à Istanbul que dans tous les pays de l’Union européenne combinés. Et si les organisations humanitaires saluent l’exceptionnelle propreté et la bonne gestion des camps de réfugiés turcs, environ 90 pour cent des Syriens présents en Turquie vivent en dehors des camps et tentent de se faire une place dans un pays étranger dont ils ne parlent pas la langue. Qui plus est, sur ces plus de deux millions de réfugiés actuellement dans le pays, près de 55 pour cent ont moins de 18 ans. C’est pourquoi le récent accord entre la Turquie et l’Union européenne (UE) est non seulement lâche, mais son application aurait de dangereuses conséquences.
L’accord promet de l’argent, un allègement des restrictions de visa pour les Turcs et un renouvellement de la candidature de la Turquie à l’UE, en échange de quoi la Turquie devra redoubler d’efforts pour contenir les réfugiés entre ses propres frontières. Le fait qu’un pays au bord de la guerre civile basculant dans l’autocratie puisse se servir de la menace d’un afflux de réfugiés pour renouveler sa candidature, alors même que ses efforts de démocratisation passés ont été rejetés, en dit long sur la peur qu’à l’UE d’une immigration de masse.
Il fut un temps, au début des années 2000, où l’économie turque s’améliorait et où le parti de Recep Tayyip Erdogan, l’AKP, était sur la voie d’une réforme démocratique. Pourtant, l’UE snobait alors la Turquie pour des raisons internes et les dirigeants turcs ont commencé à se tourner vers d’autres partenaires politiques et économiques et à abandonner nombre de réformes fragiles déjà adoptées. Si l’UE avait accueilli la Turquie il y a dix ans, ce pays serait totalement différent aujourd’hui. Ces jours-ci, cependant, la répression des médias et des manifestations et la violente bipolarisation de la vie politique ont conduit à une lente fuite des Turcs instruits. « Nous essayons tous de partir », m’a dit un professeur assistant dans une université d’Istanbul. Les meilleurs médecins ouvrent des cliniques à Londres et aux États-Unis. Des collègues au Royaume-Uni disent recevoir souvent des candidatures d’universitaires turcs qui cherchent un poste à l’étranger.
Alors que les Turcs ayant un niveau élevé d’instruction tentent de quitter le pays, des Syriens déracinés essayent de se faire une place en marge des villes turques. Avant le début de la guerre, la Syrie était connue dans tout le monde arabe pour son système éducatif et plus de 90 pour cent de la population était alphabétisée.
La politique d’ouverture de la Turquie a offert une certaine sécurité aux réfugiés, mais le pays n’était pas préparé à un exode d’une telle ampleur ni à une guerre aussi longue. Même si la guerre en Syrie prenait fin demain, des études indiquent que, tant que certaines conditions en matière de sécurité ne sont pas atteintes, la plupart des réfugiés ne rentreraient probablement pas. La reconstruction risque de prendre des années, voire des décennies, selon certains.
La Turquie a maintenant du mal à mettre sur pied des mesures concernant l’avenir de ces « hôtes ». Si de nombreuses personnes mettent en avant la nécessité de changer le statut juridique des Syriens en Turquie et de leur donner des permis de travail et de séjour, la population turque se montre de moins en moins accueillante. Contrairement aux Européens, les Turcs ont jusqu’à récemment fait preuve de sympathie envers les réfugiés, mais au fil du temps, ils sont de plus en plus gênés par les inscriptions en arabe qui commencent à couvrir les murs des villes turques.
Un certain mécontentement dû à l’absence de solution commence à s’installer. Des heurts ont éclaté dans certaines villes, qui s’expliquent principalement par le fait que les réfugiés prennent la place des Turcs aux plus bas échelons de la main d’œuvre, car ils coûtent moins cher aux employeurs.
La Turquie n’a cependant pas seulement besoin d’argent. Elle a besoin d’aide et d’expertise. L’UE ne devrait pas considérer cet accord comme une manière simple de contenir la crise des réfugiés à l’extérieur de ses frontières. Tout accord final devrait impliquer une participation plus importante de l’UE dans la gestion de cette crise.
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