Justice : innocence une nouvelle fois reconnue

Roland Robert relaxé

14 novembre 2005

4 ans après une dénonciation anonyme calomnieuse, Roland Robert et trois anciens adjoints de la commune ont vu leur innocence reconnue par la Cour d’appel de Saint-Denis.

Le maire de La Possession et trois de ses adjoints de l’époque -Jimmy Pongérard, Lilian Malet, Valère Souprayen- ont été relaxés jeudi dernier par la Cour d’Appel de Saint-Denis.
Rappel des faits : nous sommes à La Possession en 1995. La famille Pongérard qui vient d’hériter d’une centaine d’hectares à la Ravine à Malheur décide de vendre une partie de ce terrain.
La Mairie voudrait bien acquérir cette parcelle située au centre du village et susceptible d’accueillir des équipements publics : mairie annexe, école... Mais elle n’a pas le premier sou pour le payer... quand le 24 juillet une solution se présente qui ne coûtera pas un sou à la Mairie : l’échange de terrain.
La municipalité propose aux Pongérard d’échanger leur terrain de la Ravine à Malheur contre un terrain communal situé à Moulin Joli. Elle demande au Service des Domaines d’évaluer le prix des terrains. Et l’échange se fait. Toute la transaction est parfaitement transparente. Elle s’est faite sous le contrôle de la SEDRE, de la Préfecture et avec l’accord du Conseil municipal.

6 ans après la transaction

Rappelons une donnée essentielle : le point de départ de cette transaction est le 24 juillet 1995, jour où la Mairie a décidé d’exercer son droit de préemption.
À cette époque, une jeune femme ayant “Robert” pour nom de famille est en formation à l’IUFM où elle décrochera son CAPES.
Cette jeune femme qui a “Robert” pour nom de famille ignore encore de quoi sa vie sera faite. Elle ignore qu’un jour elle quittera La Réunion pour l’Allemagne. Elle ignore si elle reviendra à La Réunion, à La Possession ?
Et si elle l’ignore, comment Roland Robert, lui, pourrait-il le deviner ?
Donc les Pongérard ont découpé une partie de leur terrain de la ZAC Moulin Joli en 22 petites parcelles. Sur certains de ces lots, des sociétés de construction bâtissent des petites maisons qui sont mises en vente.
C’est alors que la jeune femme qui est revenue à La Réunion fait, en juin 2001 - six années après l’échange des terrains - le choix de se loger à La Possession. Elle y achète un lot de 400 mètres carrés.

Lettres anonymes

Entre temps des plaintes, des lettres anonymes concernant l’échange de terrain survenu 6 ans plus tôt parviennent au Parquet. L’enquête a lieu et personne ne parvient à mettre en cause quiconque dans cette affaire.
La parfaite honnêteté de Roland Robert est reconnue et soulignée par les enquêteurs. Et puis un beau jour un enquêteur apprend à Roland Robert qu’une de ses nièces a fait bâtir sur une parcelle de la ZAC Moulin Joli. "C’est vous qui me l’apprenez, je ne savais pas qu’elle avait fait acquisition", dira-t-il à l’enquêteur.
Aussitôt une grave accusation est lancée contre Roland Robert : "prise illégale d’intérêts".
Pour qu’il y ait “prise illégale d’intérêts” il faudrait supposer qu’au moment où, en 1995 la mairie et les Pongérard échangent les terrains, Roland Robert savait déjà qu’en 2001 six ans plus tard, l’une de ses nièces à l’université à l’époque (1995) reviendrait à La Réunion et déciderait - sans consulter qui que ce soit d’autre - de se loger sur l’un des lots mis en vente par les Pongérard, et que l’échange des terrains aurait été réalisé 6 ans plus tôt dans ce but. Qui peut croire qu’il soit possible à Roland Robert de lire dans l’avenir ? C’est pourtant bien ce qu’on lui reprochait.

"Que de temps perdu pour tout le monde !"

Devant de tels faits, personne n’a été surpris de la décision des juges rendue le 15 avril 2003 : la relaxe ! mais le ministère public a fait appel. L’affaire est revenue devant le tribunal le 14 octobre dernier. Jeudi dernier 10 novembre, la Cour d’Appel a confirmé le jugement du 15 avril 2003 : LA RELAXE !
Joint par téléphone, Roland Robert nous a fait part de sa satisfaction : "Si je n’ai jamais douté un seul instant de l’issue de cette affaire, elle aura duré quand même 4 ans. Que de temps perdu pour tout le monde ! Chacun peut mesurer les dégâts que peuvent causer les dénonciations calomnieuses, les lettres anonymes. En s’attaquant à l’homme politique, c’est à sa famille, à ses proches, à ses amis, qu’on s’attaque. Mes premiers mots seront pour remercier ceux qui dès le départ m’ont toujours entouré de leur sympathie".


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