17 octobre : Journée mondiale du refus de la misère

S’unir pour faire respecter les Droits de l’Homme

17 octobre 2007, par Sophie Périabe

Le 17 octobre 1987, plus de 100.000 personnes répondaient à l’appel du Père Joseph Wresinski à Paris pour dire NON à la misère. 20 ans plus tard, la mobilisation se poursuit, et l’association ATD Quart Monde, créée par ce dernier, continue son action et organise aujourd’hui de nombreuses manifestations partout dans le monde, ainsi qu’à La Réunion. D’ailleurs, un des moments forts sera la remise au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de la déclaration de solidarité lancée l’année dernière par les défenseurs des Droits de l’Homme pour qu’enfin, la misère soit traitée au niveau mondial.
(Vous pouvez encore signer cette déclaration sur le site de la délégation réunionnaise de ATD Quart Monde, www.atd-reunion.fr).

Dans notre île, vous avez rendez-vous aujourd’hui à partir de 13h30 sur le parvis du Théâtre de Champ Fleuri.

A La Réunion, selon l’association ATD Quart Monde, entre 5 et 7% de la population vivraient en dessous du seuil de pauvreté. Mais la pauvreté n’est pas que financière, il en existe plusieurs définitions. « Ici, un grand nombre de personnes n’ont pas accès à des droits fondamentaux comme le droit au logement », souligne Claude Morille, Président de la délégation ATD Quart Monde à La Réunion depuis 4 ans.
Comment se fait-il que dans un pays riche comme la France, les Droits de l’Homme soient encore bafoués en 2007 ?
C’est bien d’apposer sa signature en bas des chartes, des conventions, etc... au nom de la France, mais c’est encore mieux de les appliquer et de les respecter, n’est-ce pas ?
Aujourd’hui, de nombreuses familles sont exclues et vivent en marge de la société.
De même, on a souvent l’habitude de penser que la misère n’existe pratiquement plus à La Réunion, mais il suffit parfois de regarder près de chez soi, au coin de la rue. « L’exclusion a les mêmes conséquences que la misère financière », indique Claude Morille. Il est donc important de rappeler que chacun, de façon individuelle, peut contribuer à faire reculer la misère dans notre île.
Mais plus globalement, pour Claude Morille, le recul de la misère passe obligatoirement par « une meilleure mondialisation, la recherche de la paix entre les peuples mais aussi par une meilleure régulation des déplacements des peuples. Bien évidemment, si les gens se sentent bien dans leur pays, ils ne vont pas chercher à partir ailleurs ». Et dans ce cadre, l’ONU a un rôle extrêmement important à jouer, notamment dans l’aide à la résolution des conflits.

Un forum pour travailler sur le thème de la misère

La commémoration de cette Journée mondiale du refus de la misère aura lieu cet après-midi à partir de 13h30 sur le parvis du Théâtre de Champ Fleuri. Une dalle a d’ailleurs été installée en 1989, « il s’agit d’une réplique de la dalle du Trocadéro à Paris et elle a été la première réplique installée dans le monde en 1989 », souligne Jean-Paul Serveaux de l’association ATD Quart Monde.
A 13h30 donc, l’ensemble des familles membres de l’association ainsi que tous les défenseurs des Droits de l’Homme seront reçus dans le hall du Théâtre.
Puis, les enfants et adolescents seront dirigés vers des ateliers d’art sur l’esplanade et les adultes se retrouveront dans une salle de l’église de la Trinité, « pour une université, un forum sur le thème de la misère, comment la solidarité peut se mettre en place avec les plus pauvres au quotidien ? ».
Les animateurs susciteront le débat autour des intervenants extérieurs ainsi que des témoignages des familles.
La cérémonie officielle débute


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