
Lo monde zordi lé pi parèye sèk yèr ! lo monde la shanjé !
20 mé, sanmI rèss in monde pou rokonstruir. Mézami, ni vé ni vé pa, lo monde la shanjé. Li sar pi zamé konm lo monde nou la konu dann passé. Dovan in (…)
Privation des allocations familiales pour des Mahorais et suppression du visa long séjour comme menaces
30 janvier, par
Face à la montée des violences liées aux bandes organisées, le préfet de La Réunion annonce un plan d’action radical : suspension des allocations pour les familles de mineurs concernés, expulsion des familles immigrées non-européennes ayant un enfant impliqué dans ces délits notamment. Ces mesures, ciblant notamment les Mahorais et d’autres immigrés non-Européens, suscitent des inquiétudes.
Face à la recrudescence du traitement médiatique des violences liées aux bandes organisées, le préfet de La Réunion a dévoilé, ce lundi, un plan d’action incluant la suspension des allocations familiales pour les familles de mineurs délinquants et l’expulsion accélérée des étrangers en situation irrégulière. Des mesures présentées comme une réponse « ferme et immédiate » à l’insécurité, mais qui soulèvent déjà des inquiétudes quant à leurs conséquences sociales, notamment pour les personnes originaires de Mayotte et des pays hors Union européenne (UE).
Les jeunes originaires de Mayotte sont ciblés par le représentant de l’État qui a déclaré dans le reportage de Réunion Première : « vous savez qu’un certain nombre de ces jeunes mahorais, mineurs sont confiés à ce que l’on appelle des taties. On va vérifier que ces personnes en charge de l’autorité parentale remplissent leurs obligations. On va également vérifier les droits aux allocations familiales. Il y aura une concentration des contrôles de la CAF à ces personnes à qui j’écrirai pour remettre en question leurs droits sociaux ».
Les résidents à La Réunion qui ont une nationalité non-européenne sont également visés. Ils pourraient être expulsés si un de leurs enfants est accusé de participer à des violences : « Si le gamin est un trouble-fête, s’il se distingue par de la délinquance, je serai amené à supprimer ou dégrader le titre de séjour des parents. Ses parents seront convoqués en préfecture et on fera un réexamen de leurs droits au séjour. », a-t-il dit au même média.
Par ailleurs, expulser une famille de son logement est un autre moyen brandi par l’État : « S’il y a des familles qui causent des troubles, je ferai tout pour les expulser, c’est une procédure qui est tout à fait légale qui a été ouverte par Gérald Darmanin lorsqu’il était ministre de l’Intérieur et cela en lien avec les bailleurs sociaux et les maires
Dans un courrier des lecteurs publié le 21 janvier 2025 dans Témoignages, Arnold Jaccoud, sociologue, dénonçait les effets d’une approche « sécuritaire et punitive » qui risque d’aggraver les fractures sociales. « Cibler systématiquement les allocations familiales ou les expulsions, c’est pointer du doigt des populations déjà précarisées, en particulier celles issues des Comores, de Mayotte ou d’Afrique. Cela revient à alimenter un discours dangereux qui assimile immigration et délinquance », explique-t-il. Il rappelle que « les violences dans les quartiers ne naissent pas d’un vide politique, mais d’un terreau de pauvreté, d’échec scolaire et de relégation territoriale (...) Couper les allocations, c’est priver des familles entières de ressources vitales, sans régler les causes profondes de la délinquance », rétorque Jaccoud.
Les propos du préfet convergent avec ceux d’élus qui font part de leur inquiétude face à l’arrivée de quelques centaines d’élèves mahorais, réfugiés climatiques à cause de Chido. Il favorise le risque de stigmatisation des Mahorais et des étrangers non européens, souvent perçus comme « boucs émissaires » dans les discours sécuritaires.
Ce plan intervient dans un contexte français tendu, où le gouvernement est pressé de montrer des résultats face à la délinquance. Pour autant, les experts rappellent que les solutions purement répressives ont historiquement échoué. « Depuis des décennies, on agite les mêmes recettes : davantage de policiers, moins d’aides sociales. Pourtant, rien ne change, car on refuse de s’attaquer aux inégalités structurelles », rappelle le courrier d’Arnold Jaccoud.
M.M.
I rèss in monde pou rokonstruir. Mézami, ni vé ni vé pa, lo monde la shanjé. Li sar pi zamé konm lo monde nou la konu dann passé. Dovan in (…)
À La Réunion, la crise du logement touche profondément la population. Selon le rapport 2025 de la Fondation Abbé Pierre, près de 200 000 (…)
Comment des initiatives locales transforment les défis environnementaux en opportunités pour la stabilité et la prospérité
Le pape Léon XIV a marqué le début de son pontificat en critiquant vivement les excès du capitalisme lors de sa messe inaugurale au Vatican. (…)
Le tribunal administratif de Saint-Denis a débouté, le 14 mai 2025, le collectif « Protège nout savane » et 5 requérants de leur demande de (…)
La grève des taxis qui paralyse aujourd’hui La Réunion est bien plus qu’un simple mouvement social. Elle est le symptôme d’un coma circulatoire (…)
« Ne soyez jamais esclaves de l’argent » « Dans une société actuellement dominée par la quête de l’argent, qui crée de la misère, de (…)
La Réunion est en première ligne du réchauffement climatique. Le dernier été 2024-2025 vient de battre tous les records de chaleur enregistrés (…)
La vie chère est une réalité à La Réunion pour de trop nombreuses familles. Le logement est une dépense contrainte qui pèse sur les budgets.
Bonpé d’ moun i koné zistoir-la : i di konmsa, in zour, in marmay Morisien té vé aprand1 Langlé son kamarad. Alors, li trouv son kamarad, li di : (…)
Malgré un cyclone, la saison des pluies accuse un déficit de 28% par rapport à la moyenne. Pour que personne ne soit privé d’eau ces prochains (…)
Nous venons d’apprendre que la tentative honteuse d’Olivier Hoarau de faire voter par le conseil municipal la protection fonctionnelle en sa (…)