
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après les violences policières contre un Réunionnais gravement malade
14 juin 2004
« Voici un article sur la violence lâche, honteuse et cynique dont a été victime ici en France, le lundi de Pentecôte, un père de famille âgé de 40 ans, atteint d’un cancer en phase terminale ». Ainsi commence le message envoyé par Internet à “Témoignages” par Gilbert Léonard, un Martiniquais vivant à Paris. Voici la suite de son message.
Rappelons-nous Villepinte : cet autre jeune père de famille d’origine antillaise, dans des circonstances analogues ; il en est mort. Il s’était lui aussi occupé de son fils racistement malmené par des policiers.
Il y en a plein, des histoires comme celles-là.
Il est de notre responsabilité à toutes et à tous de le faire savoir et de réagir. Ne rien faire ou ne rien dire n’est pas simplement de la passivité ou du pessimisme. Ne rien faire ou ne rien dire est un acte... de lâcheté.
Alors à ceux qui ne sont pas pessimistes de nature, à ceux qui ne croient pas que le racisme est une chose normale, à ceux qui sont optimistes, à ceux qui croient que le racisme est une bête immonde, je demande de faire circuler ce mail.
Car de nombreuses familles se retrouvent isolées avec un sentiment de culpabilité injuste. Il faut qu’elles sachent que nous pouvons les écouter et que nous leur sont solidaires.
"Quand ils sont venu chercher les éboueurs, tu n’as pas bougé.
Quand ils sont venus chercher les coiffeurs, tu n’as pas bougé.
Quand ils sont venus chercher les boulangers, tu n’as pas bougé.
Quand ils sont venus chercher les jardiniers, tu n’as pas bougé.
... Quand ils sont venus te chercher, il n’y avait plus personne pour te protéger".
Il faut se tenir informé et informer.
G. L.
L’article du “Courrier de Mantes” sur une "arrestation musclée à Meulan"
Jean-Luc Fatol : "Je veux comprendre ce qui s’est passé"
On lira ci-après de larges extraits de l’article publié la semaine dernière par “Le Courrier de Mantes” sur "l’arrestation musclée" subie le 31 mai dernier à Meulan (région parisienne) par le Réunionnais Jean-Luc Fatol alors qu’il intervenait auprès des policiers en train d’interpeller son fils. Un article que nous a transmis Gilbert Léonard.
"Lorsque le cancérologue qui le suit à l’hôpital de Mantes a vu l’état dans lequel Jean-Luc Fatol était, il a été choqué", affirme l’avocate, Me Horia Dazy-Masmi. Atteint d’un cancer de l’estomac en phase terminale, ce Meulanais de 40 ans aurait subi une interpellation musclée alors qu’il se serait opposé à l’arrestation de son fils.
Le certificat médical fait état de plusieurs hématomes derrière la tête et à la tempe ainsi que de lésions diverses. "Une hématomie entraînant l’aggravation de son impotence liée à un état de santé antérieur précaire", souligne le médecin de famille, qui a prescrit 15 jours d’ITT. Selon son épouse, une radio passée jeudi à l’hôpital François-Quesnay révèle qu’il aurait aussi été touché au niveau du sternum.
Très affaibli, Jean-Luc Fatol a dû être hospitalisé dimanche à Mantes-la-Jolie.
L’affaire mobilise l’association SOS Racisme, qui a écrit au préfet des Yvelines et au ministre de l’Intérieur pour dénoncer ce qu’elle estime être une "bavure policière". Le président de SOS Racisme demande "la condamnation la plus ferme face à des agissements qui salissent l’image de police".
Me Horia Dazy-Masmi a déposé plainte auprès du Procureur de la République. Elle doit être reçue cette semaine par Dominique de Villepin. L’avocate souhaite également déposer le dossier demande la commission Truche chargée de la déontologie de la sûreté.
Une semaine après les faits, il est encore difficile d’y voir clair tant les versions de la famille et de la police sont différentes. L’Inspection générale de la police nationale a été saisie du dossier. Elle mène une enquête au commissariat des Mureaux.
Pentecôte cauchemardesque
Le lundi de Pentecôte, qui devait être une belle fête de famille, a tourné au cauchemar. Il est près de treize heures, les deux fils Fatol reviennent du marché. Ils sont tout près du domicile familial, Allée des Marguerites à Meulan-Paradis, lorsque l’aîné, Thomas 16 ans, aperçoit un copain sur son scooter. Il est en train de le saluer lorsque des gardiens de la paix arrivent, appelés par un ancien policier du commissariat des Mureaux. Sa femme vient d’être bousculée par un jeune scooter. Discussion, contrôle d’identité.
"Voyant son frère entre les policiers, le plus jeune est monté prévenir mon mari. Malgré la faiblesse de son état, il a rassemblé ses forces pour descendre avec un ami qui était à la maison voir ce qui se passait", explique Sylvie, l’épouse.
Jean-Luc Fatol proteste contre l’interpellation de son fils. Il demande des explications et affirme que Thomas n’a rien à voir avec l’affaire du scooter, que ce n’est pas un délinquant. Il veut qu’on le relâche, explique que toute la famille et les amis sont réunis pour fêter l’anniversaire de son jeune frère Thibaud qui vient d’avoir ses treize ans.
C’est jour férié, les voisins entendent des cris et viennent aux fenêtres. Un petit attroupement se forme et les gardiens de la paix appellent des renforts. Trois voitures de police se rendent sur les lieux.
L’épouse, qui n’est pas là au moment de l’interpellation, arrive sur les entre-faits. Elle revient des courses avec le gâteau d’anniversaire : "Mon mari était maintenu au sol par deux policiers très jeunes. L’un d’eux le frappait. Je me suis précipitée. Il avait de la bave qui coulait de sa bouche. J’ai crié, supplié qu’on le laisse parce qu’il était très malade, qu’il avait un cancer en phase terminale".
Jean-Luc, son ami Emmanuel, Thomas et le jeune au scooter sont conduits au commissariat, suivis par la famille et les amis. Toujours la même obsession : demander qu’on relâche Jean-Luc, dont l’état de santé inquiète tout l’entourage. Sur place l’officier de police judiciaire appelle les pompiers. Sans escorte policière et donc libres, les deux hommes sont conduits à l’hôpital de Meulan. Après examen et un certificat médical, Jean-Luc rentre chez lui. L’avocate a été prévenue. Son épouse toujours au commissariat attend qu’on relâche son fils. L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Retour au commissariat
Mais vers 18 heures 30, Jean-Luc Fatol reçoit un coup de fil. On lui demande de redescendre au commissariat, d’après lui pour signer des papiers concernant la remise en liberté de Thomas. "Je pensais que les policiers allaient s’excuser", commentera-t-il.
Arrivé aux Mureaux, il est placé en garde à vue ainsi que son ami Emmanuel. Selon la Direction départementale de la sûreté publique, Jean-Luc Fatol aurait été menaçant et se serait nettement opposé à l’interpellation de son fils.
Sa femme Sylvie n’y croit pas : "Mon mari menaçant ? Ce n’est pas sérieux. Il est complètement affaibli. Il marche comme un vieillard. Il ne pèse plus guère que 60 kg pour 1,83 m".
Tandis que l’avocate multiple les fax pour prévenir le commissariat que "l’on est en présence d’un homme dont le pronostic vital est en cause", Jean-Luc Fatol attend le médecin de l’unité médico-légale. Il passera vers minuit et quart, près de cinq heures après le début de la garde à vue. Le médecin confirme que l’état de santé de M. Fatol n’est pas compatible avec la garde à vue. Il est alors conduit pour la deuxième fois à l’hôpital de Meulan, encadré par les policiers cette fois.
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