Lutte contre les inégalités

Sommet mondial des Femmes à Paris

6 juin 2014, par Céline Tabou

La ministre française des Droits des Femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, accueille durant trois jours, du 5 au 8 juin, le Global Summit of Women, qui rassemble chaque année des femmes au « parcours et à l’engagement remarquable », chefs d’entreprise, femmes politiques ou responsables d’ONG.

Najat Vallaud-Belkacem et Irène Natividad, fondatrice du Sommet mondial des femmes.

L’objectif de ce sommet est de faire progresser la place des femmes des femmes dans la société. Irène Natividad, fondatrice du sommet, « les femmes tirent la consommation des pays développés et sont de plus en plus nombreuses à créer leur entreprise, mais ne sont que rarement à la tête des plus grosses ». Raison pour lesquelles il faut « réfléchir aux moyens de donner davantage accès aux femmes à des fonctions dirigeantes ».

Les inégalités persistent

Les femmes ont encore du mal à accéder aux responsabilités et font face au « plafond de verre », freinant leur carrière. Il s’agit de la difficulté pour ces dernières d’accéder à des postes supérieurs. Bien que le taux d’emploi a augmenté, selon l’OCDE, le taux de chômage des femmes est de 7.7% contre 7,5% pour les hommes, dans le monde.

D’après les experts, améliorer les conditions d’emploi et de travail des femmes permettrait de stimuler la compétitivité des entreprises et la croissance dans son ensemble. Pour la ministre française, « la progression des femmes au sommet est une bonne chose en soi mais aussi pour toutes les autres jeunes femmes à qui sont enfin offerts des « rôles modèles » dans lesquels se projeter ».

D’ailleurs, le rôle des femmes dans l’économie est probant, dans les pays développés, elles tirent la consommation vers le haut, créent des entreprises, mais sont rarement à la tête des grands groupes. Seul un tiers des postes de direction est occupé par des femmes, et seulement 10% des sièges dans les conseils d’administration.

Selon Viviane de Beaufort, professeur à l’Essec, cité sur Radio France Internationale, seules 8% des entreprises créées par les femmes existent toujours trois ans plus tard, contre 32% pour les hommes. D’ailleurs, les inégalités sont encrée en matière de rémunération, les femmes des pays riches touchent en moyenne 16% de moins que les hommes, et les mieux rémunérées 21% de moins.

Pour l’égalité professionnelle

Najat Vallaud-Belkacem a rappelé que faire converger les taux d’activité des hommes et des femmes entrainerait une hausse de 10% de l’économie de la France d’ici à 2030. Position partagée par Armelle Carminati, membre du directoire d’Unibail-Rodamco a indiqué que « se priver de la compétence des femmes est un gâchis national ».

Les « Amis de la Terre » ont publié une étude révélant que les femmes, placées à certains postes, ont systématiquement de meilleurs résultats que les hommes. L’étude note que « lorsqu’elles sont responsables des sujets liés à l’alimentation et à l’agriculture, les femmes réussissent systématiquement mieux, analyse le plus grand réseau écologiste mondial. Nous encourageons les femmes à prendre des postes de ce type ».

Pour Najat Vallaud-Belkacem, il faut que « les entreprises s’approprient concrètement les politiques d’égalité, qu’elles ne les considèrent pas seulement comme une contrainte extérieure mais comme une plus-value qui les rend plus fortes ».

Céline Tabou

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