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Saint-André : un travailleur handicapé perd son outil de travail (suite)
6 janvier 2006
Hier, Maximin Ramaye, le travailleur handicapé dont l’outil de travail a été ravagé par les flammes le 24 décembre, recevait le soutien de l’association Momon Papa lé là. Ils constatent le silence assourdissant de la Mairie de Saint-André et de la CIREST.
Dans notre édition du mercredi 4 janvier 2006, nous interpellions les pouvoirs publics sur le triste sort de Maximin Ramaye, un travailleur handicapé qui voyait son outil de travail partir en fumée. Loin de bénéficier du soutien de la commune, et encore moins du Centre communal d’action sociale (CCAS), un arrêté municipal (arrêté AG 827/2005) lui sommait de quitter les lieux, sans qu’une proposition lui soit offerte pour qu’il recommence son activité. Maximin Ramaye, qui dormait sur son lieu de travail, se retrouve même sans logement. Heureusement, l’association Momon Papa lé là existe, puisqu’elle lui a offert un toit. Le CCAS de Saint-André n’a pour l’heure manifesté aucune réaction.
D’ailleurs, on peut s’étonner que ce travailleur n’ait jamais profité des aides existantes liées à son handicap. "Le CCAS ne l’a pas aidé pour qu’il bénéficie des aides", déplore le porte-parole de l’association Momon Papa lé là, Patrick Savatier, qui note l’acharnement municipal et celui de la CIREST. C’est vrai qu’il existe un certain nombre de questions restées en suspens. Par exemple, comment se fait-il qu’un arrêté municipal soit signé 3 jours seulement après l’incendie du snack, exigeant au malheureux de déguerpir des lieux ? Pourquoi la CIREST a-t-elle dépêché des camions et des ouvriers pour dévaster le peu de choses sauvées des flammes ? Parce que pour eux, "ce n’était qu’un déchet", répond Patrick Savatier. "Voilà comment on traite des petites gens", poursuit-il.
Quelle désolation !
Pour Maximin Ramaye, il n’y a qu’une explication. "Moin lé kominis, lé pa marké si mon fron. Mi travay là po gingn mon ti boushé manzé. Ala kosa zot i fé èk travayèr", déclare-t-il. Ce travailleur ne travaille que d’une main. Racontant son parcours, on reconnaît en cet ancien journalier agricole, devenu petit artisan, un courage exemplaire. En conversant avec quelques Saint-Andréens, on se rend bien compte de son mérite, même si la Mairie a tenté de l’humilier, en plaçant son petit commerce juste à côté des toilettes publiques.
"Lo mèr la mèt ali là, mé la pa pou sa son ti komèrs té i marsh pa. Domoun té i èm bien son bann friandiz", explique madame Virassamy, qui regrette que "la ariv sa in ti kolon, pa in gro zozo. Touzour le ti mèm i gingn lokou, pars li lé pli fèb". Sur le comptoir, il reste une grille tarifaire, proposant 7 samoussas pour 1 euro. Au choix : poisson, fromage, poulet et même chevaquine. Mais force est de constater que le snack est dévasté. Devant le petit stand incendié, on retrouve des oignons, un matelas, un présentoir totalement détruit, bref ! la désolation pour ce petit travailleur qui se dit aujourd’hui perdu. Des mauvaises langues laissent courir le bruit que ce serait Maximin lui-même qui aurait mis le feu à son outil de travail. Foutaise ! "Il n’était pas assuré, et ce serait lui qui mettrait le feu à son seul outil de travail, et par-dessus tout le lieu où il dormait ?", précise Patrick Savatier. C’est vrai, le pyromane ou le commanditaire ne peut être lui.
La CIREST aux abonnés absents
Aujourd’hui, l’association Momon Papa lé là demande à ce que l’on agisse vite pour que ce travailleur retrouve un moyen digne de subsister, de travailler, de faire vivre les siens. Patrick Savatier mettra d’ailleurs tout en œuvre pour que les aides inhérentes à son handicap lui soient versées. Par ailleurs, il note que le président de la CIREST ne s’est même pas déplacé avant d’envoyer sa cohorte d’ouvriers-nervis. Sur le toit du stand, il promet que les militants de son association ne quitteront pas les lieux tant qu’une solution pérenne ne soit trouvée.
"Nous attendons le fils Virapoullé. Nous ne sortirons pas d’ici tant que vous ne rendrez pas ce que vous avez volé à Maximin", crie-t-il devant une population saint-andréenne, elle au moins, compréhensive. Oui, ce qu’il faudrait c’est un peu de compréhension, de compassion. Devant le stand, des policiers, un camion, une tractopelle, une wagonnette de la mairie, des policiers, mais pas de politiques, de président de la CIREST, ou de sénateur-maire. Les militants ont promis de ne pas laisser cette affaire passer sous silence. Tienbo larg pa.
Bbj
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