
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Politique de l’immigration ou toute puissance française
27 juin 2006
La politique de l’immigration défendue par le gouvernement, une immigration choisie plutôt que subie, porte un coup fatal à ces femmes abusées par leurs maris qui, imbus de leur nationalité française, les soumettent à l’horrible chantage de la soumission ou de l’expulsion. Comme Amina, Manian Bibi Roukhaya est une des trop nombreuses victimes de ce marché de femmes serviles. Ce n’est pas un fait divers, mais la résultante d’une politique concertée d’engager une chasse aux migrants indésirables.
En se mariant à un Réunionnais en quête de femmes dociles, Manian a tout perdu : son épicerie à Tuléar, dans le Sud de Madagascar, qu’elle a vendu pour le rejoindre à La Réunion, sa dignité par ces violences physiques et morales répétées, et son mari, celui qu’elle croyait être un bon époux.
"Sans moi, tu n’es rien"
Ce dernier, touriste régulier de la Grande Ile en quête de femmes plus que de beaux paysages, a séduit Manian. Elle l’a rencontré en 2002 et rien ne laissait alors présager l’enfer qui l’attendait une fois débarquée à La Réunion en mars 2005. À Madagascar, c’est elle qui l’entretenait, mais elle ne voyait pas alors de mal à partager son petit bien avec l’homme qu’elle aimait. L’Ambassade de France a scellé leur union en février 2005, puis son époux a voulu rentrer chez lui, à La Réunion. Pour leur permettre de poursuivre leur vie ici, Manian a vendu son épicerie. Crédule, amoureuse, elle espérait construire une nouvelle vie à deux. Et là, tout bascule, le vrai visage de son mari se dévoile. "Il me demandait de rester à la maison, de faire le nettoyage, le linge, la bonne. Il m’empêchait de sortir, prenait tout l’argent et me frappait si je refusais de lui obéir", confie Manian. Ce n’est pas une femme qu’il voulait mais une esclave". Ses ecchymoses l’ont rapidement ramené à la réalité. "Je me soignais avec ce que j’avais sous la main, un peu d’Efferalgan, de pommade, je ne pouvais pas aller chez le docteur, il avait pris tous mes papiers". Et c’est là que le piège se referme sur elle. Son mari, comprenant que sa femme ne serait pas la soumise qu’il espérait, lui a confisqué tous ses papiers, indispensables pour lui permettre un renouvellement de son titre de séjour, et alerte la Police de l’Air aux Frontières. "Il voulait que je me mette à genou pour me les rendre, que je fasse ce qu’il voulait. Il me disait : Sans moi tu n’es rien, moi je suis Français, toi tu es Malgache, tu n’es rien ici".
Expulsion le 29 juin
Elle quitte définitivement le domicile conjugal le 15 juin de cette année, prise en charge par un cousin éloigné qui, heureusement, était là pour la guider dans ses démarches. Après s’être adressée à la DRASS, puis à une éducatrice spécialisée de l’association Cap Insertion qui a transmis aux autorités un rapport de sa situation sociale, Manian, grâce au soutien précieux de son cousin, s’est tournée, il y a quelques jours, vers le Collectif Les Manguiers qui soutient les populations migrantes de l’océan Indien en difficulté. Bien que sa carte de séjour soit valable jusqu’au 23 juillet, Manian est aujourd’hui soumise à la décision préfectorale de quitter le département le 29 juin, soit jeudi, car la communauté de vie avec son mari est rompue. M’Bae Issa, membre du Collectif, a déposé un recours à la Préfecture, sollicitant une remise gracieuse et attirant par la même l’attention des autorités sur la nécessité de mettre en place, à côté de l’Observatoire de l’immigration récemment créé, une commission spéciale pour étudier au cas par cas la situation de ces femmes abusées. "Madagascar, Maurice, on rencontre beaucoup de cas similaires de femmes abusées par des maris sans scrupule. Je sais que des Comoriennes sont aussi victimes de ce type de pratiques, de situation de violences, mais elles sont encore trop silencieuses". Il est important de dénoncer ces faits, car "La Réunion devient une plate-forme de séquestration et de violences. On ne peut pas accepter des choses pareilles, laisser des femmes être traitées comme des esclaves".
"Je n’ai plus rien à Madagascar"
Manian nous confie être perdue, déboussolée. Au pied du mur de l’administration, Manian regrette de s’être laissée prendre au piège, d’avoir tout sacrifié pour une chimère. Une procédure de divorce est en cours, et Manian, avec l’aide du Collectif et de l’ARAJUFA, espère faire entendre ses droits, que l’abus dont elle a été victime soit reconnu et que la clémence des autorités préfectorales lui laisse le temps de se préparer à un éventuel retour qu’elle n’espère pas. "Je n’ai plus rien à Madagascar. Qu’est-ce que je fais faire là-bas ? Comment je vais vivre ?". Celui qui est encore son mari continue de la menacer, sans crainte de plaintes éventuelles ou de poursuite de la justice, car il est dans son droit : lui, il est Français. Au lendemain de l’anniversaire de l’indépendance malgache, cette part incontestable de nos origines est bien vite occultée, aidée par une politique malsaine de l’immigration, sans concession.
Stéphanie Longeras
Intervention du Consulat de Madagascar
L’éducatrice en charge du dossier de Manian nous confie que cette dernière a eu la chance d’avoir son cousin éloigné pour l’accompagner dans ses démarches. "Beaucoup de femmes dans le même cas qui n’ont pas de référents sont perdues, obligées au silence". Au vu des critères rigoureux mis en place dans le cadre de la nouvelle loi sur l’immigration, l’éducatrice craint fort que Manian ait peu de recours légaux à sa disposition pour plaider sa cause. Si son mari ne peut être directement mis en cause pour cette atteinte à la dignité et à l’intégrité de son épouse, si ce n’est pour ses actes de violences physiques, le rapport social transmis aux autorités mentionnent clairement les intentions de ce dernier de repartir à Madagascar après son divorce "pour trouver une femme plus docile, plus fragile et plus jeune encore". Favorisé par le contexte politique, "cet homme connaissait sa situation de force, savait qu’en gardant les papiers de sa femme, il mettait à mal sa demande de reconduction de titre de séjour. Sans cette masse de papiers, les autorités ne veulent rien entendre".
Grâce à l’intervention de cette éducatrice qui sortait de son champ de compétence initial, le Consulat de Madagascar est intervenu pour que le titre de séjour de Manian, prise en otage par son mari, soit renouvellé pour 3 mois. Aujourd’hui, face à l’avis d’expulsion, il ne peut plus rien faire. Avec Manian, la découverte du Collectif Les Manguiers, le Consulat malgache aurait pris conscience du travail de coopération à amorcer pour aider ces femmes malgaches exploitées et abusées. Un premier pas qui doit être suivi.
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Messages
16 mars 2007, 01:54
bonjour,tout le monde quel dommage ; que certains hommes se donnent,le droit sur d’autre comme s’ils avaient un pouvoir dispotique.Et ils traitent les femmes comme des bestiaux : Et aussi,des femmes traitent leurs maris de même ; avant tout le respet mutuel est de mise !!! de la part de racoute de france, le salut à tous !
14 avril 2007, 20:04, par Rakoto
Bonjour,
C’est vraiment choquant cette illustration. Tout d’abord je ne juge ni l’un ni l’autre mais en tant que personne beneficie de la valeur divine de l’homme il m’est arrivé de partager mes points de vue. Materiellement, les africains sont pauvres et cela est dû au exploitation des europeens surtout les français pour nous malgache. Si nous, malgache, prend la place des autorités françaises à propos de cette histoire, je pense que nous sommes raisonable parce que nous nous sentons plus forts que les malgaches, alors pour moi j’attends le centième jours, notres sens de faire mes vengences.
Je suis très contents sur les revoltes des ivoiriens sur les français, maitenant les français recoltes ses fruits.
A bientôt.