Un symbole de l’inégalité dans le monde

Un tiers de la nourriture est gaspillée

11 mai 2019

Pour beaucoup de gens sur la planète, la nourriture est un dû. Mais pour les 821 millions de personnes dans le monde qui souffrent de la faim, la nourriture n’est pas une garantie. Or, la FAO rappelle qu’un tiers des aliments produits sur la planète sont perdus ou gaspillés.

On estime qu’un tiers de tous les aliments produits sur la planète sont perdus ou gaspillés. A une époque où près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, cette situation est inacceptable. Les pertes et le gaspillage alimentaires (FLW, son acronyme en anglais) sont une mauvaise utilisation du travail, de l’eau, de l’énergie, de la terre et des autres ressources naturelles utilisées pour produire les aliments. La nourriture est bien plus que ce qu’il y a dans nos assiettes. C’est pour cela qu’il est important que nous reconnaissions, apprécions et respections la valeur des aliments.

Les pertes alimentaires désignent toute nourriture perdue lors de la chaîne d’approvisionnement, qui va du producteur au marché. Cela peut être dû à des problèmes intervenus avant la récolte, tels que des infestations parasitaires, ou à des problèmes rencontrés lors de la récolte, de la manipulation, de l’entreposage, de l’emballage ou du transport de la nourriture. Parmi les causes profondes des pertes de produits alimentaires, se trouvent le manque d’infrastructures ou de marchés, les mécanismes de prix, et aussi l’absence de cadre juridique. Il s’agit par exemple de tomates écrasées durant leur transport en raison d’un emballage inapproprié.

Le gaspillage alimentaire fait quant à lui référence aux aliments sains et nutritifs, produits pour la consommation humaine, mais qui sont jetés ou détournés vers des utilisations non alimentaires. Il existe différents types de gaspillage alimentaire :

- Les produits frais qui n’ont pas la forme, la taille ou la couleur considérée comme optimale sont souvent retirés de la chaîne d’approvisionnement pendant les opérations de tri.

- Les commerçants et les consommateurs jettent souvent les aliments qui se rapprochent de la date de péremption, l’atteignent ou la dépassent.

- Dans les cuisines et dans les établissements de restauration, de grandes quantités d’aliments sains comestibles sont souvent inutilisées, laissées de côté puis jetées.

Réduire les pertes et le gaspillage alimentaires permettrait d’utiliser plus efficacement les terres et de mieux gérer les ressources en eau. Cela aurait des conséquences positives sur le changement climatique et les moyens d’existence.

(Source FAO)

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  • L’autonomie alimentaire doit être l’une de nos priorités pour lutter contre le gaspillage et la spéculation. Le surplus de manipulation lors du transport des aliments engendre des pertes de productivité qui influence aussi la construction des prix. Face à une demande croissante, les producteurs sont attirés par le mouvement des financiers qui spéculent sur les denrées de base, notamment sur le riz et le blé. A la Réunion, les ménages ont d’autres alternatives que de consommer les produits hors saison et hors de prix, surtout les fruits et les légumes. Cependant, les gens sont conditionnés par la publicité sur un model de consommation venant de l’extérieur. Comme les américains, nos jeunes estiment que les fast food ont plus d’intérêt que les plats traditionnels. Nos voisins mahorais nous montrent la voie. Eux, consomment principalement ce qu’ils retirent de l’océan et de leur terre : du poisson, du fruit à pain, des bananes et du manioc. En cas de blocus d’apprivoisement, les Mahorais peuvent tenir des mois et des mois, quant est -il pour les Réunionnais. La preuve du contraire nous a été donné lors de la manifestation des GJ. La majorité de la population était paniquée à l’idée de faire face à la faim. Cette faim qui ronge des millions d’habitants de la terre. Pas trop loin de chez nous, dans le sud de Madagascar, lors des épisodes de sécheresse, des milliers d’enfants sont sous-alimentés. Dans l’indifférence générale, ici nous consommons des légumes et autres produits alimentaires importés de Madagascar. Pour toutes ces raisons, notre priorité doit être l’autonomie alimentaire.


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