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Demain à 18 heures au cinéma Casino du Port
14 mai 2013
C’est cette année, cela fait 50 ans qu’ont commencé les premières déportations d’enfants réunionnais arrachés à leur famille pour être exilés vers des régions françaises dépeuplées, en particulier la Creuse. Demain soir au Port a lieu une première projection d’un film revenant sur ce drame : ’Une enfance en exil’.
50 ans après les premières déportations d’enfants réunionnais vers la Creuse et d’autres régions dépeuplées de la France, se pose toujours la question de la réparation. Car plus de 1.600 jeunes Réunionnais et leurs familles ont été les victimes de ces faits, et rares ont pu être ceux qui ont réussi à construire en vie avec un emploi durable dans l’exil. Moins d’un Réunionnais sur cinq ayant subi ce traitement peut en effet dire qu’il s’en est sorti.
Pendant de nombreuses années, une chape de plomb a pesé sur cette affaire. Nombreux sont pourtant les Réunionnais qui peuvent encore témoigner de la crainte inspirée par le passage de la 2CV fourgonnette des assistantes sociales dans les bidonvilles et les quartiers pauvres. Ces agents du pouvoir n’hésitaient pas à mentir aux familles pour leur arracher des enfants qui allaient être expédiés dans un environnement hostile, à plus de 10.000 kilomètres de chez eux, sans espoir de retour.
50 ans après, la mobilisation continue. Entre la commémoration de la Journée nationale des déportés, et celle du 10 mai, date de la Journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, les victimes réunionnaises de cette déportation ont donné un retentissement particulier à leur action. Cela a été l’objet d’un article dans "Témoignages" le 4 mai 2013 : réagissant à un article de Jean-Max Hoarau, Marie-Thérèse Gasp, déportée à l’âge de 3 ans en 1966, revenait sur une soirée débat organisée à Paris. À cette occasion, Marie-Thérèse Gasp saluait la présence de Willam Cally et de Sudel Fuma, qui l’ont fait témoigner, avec Marie-José Virapin, dans un film documentaire.
C’est ce film qui sera projeté demain soir à 18 heures au cinéma Casino du Port : "Une enfance en exil".
M.M.
Quand "Le Monde" parlait des Enfants de la Creuse En 2005, lorsque des anciens Enfants de la Creuse ont saisi la justice pour demander réparation, la presse parisienne avait donné un retentissement à l’affaire. Voilà ce qu’avait écrit "le Monde" du 15 septembre 2005. Extraits : Le 6 septembre 1966, en fin d’après-midi, deux autocars s’arrêtent devant le foyer de l’enfance à Guéret, dans la Creuse. En descendent plusieurs dizaines d’enfants. Ils arrivent de Saint-Denis de La Réunion. Trente heures de voyage. Ils sont épuisés, hébétés. Les images se bousculent dans leur tête. Ils sont aussitôt entassés dans des chambres collectives. Faute de place, des matelas sont installés dans le couloir. Chacun d’eux porte, dans une petite valise, le même « trousseau de vêture ». (…) L’acteur principal dans cette affaire s’appelait Michel Debré. Parachuté comme député à La Réunion, le ministre (décédé en 1996) du général De Gaulle découvre en 1963 un département français qui est presque une colonie. L’administration et l’Église y sont toutes-puissantes. L’amélioration des soins médicaux a fait exploser la démographie et le chômage. En Métropole, par contre, on manque de bras. Le nouvel élu a l’idée d’entreprendre des transferts de populations et parmi elles d’envoyer des pupilles de la nation vers les zones rurales qui se dépeuplent. Entre 1963 et 1981, selon un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), 1.600 mineurs seront ainsi transférés. Des Caravelles spéciales décollent, plusieurs fois l’an, avec des enfants de tous âges. Les nourrissons sont cédés à des familles adoptives, parfois dès l’arrivée à Orly. Les plus grands, souvent noirs ou métis, sont envoyés dans des centres d’accueil, à Guéret (Creuse), à Quézac (Cantal), à Albi (Tarn) ou à Lespignan (Hérault). Les services sociaux vont mettre un zèle particulier à une mission qui, selon l’IGAS, jouira de « l’attention personnelle de Michel Debré » . Les familles en difficulté sont légion. Misère, alcoolisme, illettrisme font des ravages. Les 2 CV de la Direction départementale de l’action sanitaire et sociale (DDASS) vont sillonner l’île pour alimenter le pont aérien et contenter leurs supérieurs. José Cotché se souvient comment, à 12 ans, lui et neuf de ses frères et sœurs ont été emmenés. « Ma mère est morte en janvier 1965. Une femme a débarqué à la maison, a discuté avec mon père. Elle est revenue quelques semaines après. Mon père a lancé au grand frère : “Abel, prépare tes frères et sœurs. Ils partent” ». (…) Bizarrement, nombre d’archives ont brûlé dans des incendies, qui alimentent aujourd’hui la suspicion. Estimant sans doute faire œuvre charitable, l’Église et les orphelinats religieux ont prêté leur concours aux transferts. C’est une bonne sœur qui, un jour de 1965, vient chercher Jacques Dalleau, 13 ans, à Saint-Suzanne. « Monte dans sa voiture, a dit mon père. Je ne l’ai plus jamais revu ». (…) On leur avait promis de « grandes études » ? Déracinés, déculturés, les enfants se retrouvent le plus souvent en échec scolaire. Les plus chanceux décrochent le certificat d’études primaires, entrent en apprentissage, deviennent cuisinier, menuisier, boulanger. Les autres finissent garçon de ferme ou femme de ménage. Des voix finissent par s’élever. Alix Hoair, d’origine réunionnaise, devenu directeur du foyer de Guéret en 1969, exprime ses doutes sur le projet, estimant que le taux de réussite n’excède par 5%. (“La déportation des Réunionnais de la Creuse”, d’Elise Lemai, L’Harmattan, 2004). Il est aussitôt renvoyé. Mais les mentalités évoluent. Un temps considérés comme « humanistes » , les transferts sont de plus en plus assimilés à de la « traite » . En 1975, le directeur général de la santé, Pierre Denoix, va jusqu’à employer le mot de « déportation ». Cela lui vaudra une réponse courroucée de Michel Debré, lequel estime alors, au contraire, que « l’entreprise doit être poursuivie » . Il relancera derechef ses réseaux. L’expérience ne prendra fin qu’en 1981. |
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