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Les femmes cibles des inégalités dans le monde
8 mars 2006
La Commission de la condition de la femme tient, du 27 février au 10 mars 2006, au siège de l’ONU à New York, sa 50ème session sur le thème “la participation égale des femmes et des hommes dans les processus de prise de décision” et “le renforcement de la participation des femmes au développement”.
La Commission de la condition de la femme a ouvert sa cinquantième session le 27 février dernier qui sera placée jusqu’au 10 mars sous le thème de la participation des femmes au développement et leur participation à tous les niveaux de prise de décisions. Plus de 50 ministres ou haut fonctionnaires, dont la ministre française déléguée à la cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin, et plus de 3.000 représentants d’ONG participent à cette 50ème session de Commission de la condition de la femme. S’adressant à la séance inaugurale, la vice-secrétaire générale de l’ONU, Louise Fréchette, a dit avoir constaté que le monde commence à saisir qu’il n’est pas d’outil plus efficace du développement que l’émancipation des femmes et des filles.
Participer aux décisions
Revenant sur les circonstances ayant mené à la création de la Commission, sa présidente, Carmen Marla Gallardo Hernandez d’El Salvador a relevé que les efforts conjoints de la communauté internationale avaient permis d’élever le niveau de vie de la femme dans certaines régions du monde. Toutefois, l’ensemble de nos engagements n’a pas été réalisé, a-t-elle relevé.
Cette cinquantième session est une nouvelle étape qui doit nous permettre de renforcer le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes. La vice-secrétaire générale des Nations Unies, Louise Fréchette, a également fait le même constat en relevant que dix ans après Beijing, beaucoup restait à faire en matière de représentation des femmes au niveau des postes décisionnels nationaux ou internationaux, y compris au sein des Nations Unies.
Rachel Mayanja, la Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a plus particulièrement attiré l’attention de la Commission sur les situations de violence sexuelle faites aux femmes, notamment au Darfour et en Afghanistan par exemple, où elles sont complètement exclues des pourparlers de paix alors qu’elles subissent de plein fouet les conséquences de la guerre. Elle a demandé instamment aux délégations de renforcer leur législation pour lutter contre le phénomène de la violence à l’égard des femmes. Elle a rappelé que le dernier Sommet de l’ONU a demandé une participation accrue des femmes aux processus de prise de décisions : "dans le monde, elles ne représentent que 14% des ministres et dans la plupart des pays elles sont sous représentées en politique".
Exclusions et violences
Pour la Directrice exécutive du Fonds de développement pour les femmes (UNIFEM), Noeleen Heyser, la lacune la plus importante est l’absence de mécanismes institutionnels permettant d’avancer résolument vers l’égalité entre les sexes. "Nous sommes en train de payer le prix de ce vide institutionnel avec la féminisation grandissante de la pauvreté des femmes et l’ampleur que prend le trafic des êtres humains", a-t-elle ajouté.
Les délégations ayant pris la parole dans le cadre du débat général ont convenu que malgré les engagements pris, les femmes connaissent une pauvreté sans précédent. Elles continuent d’être victimes d’exclusion, de violence en tous genres, notamment dans le monde en développement. Certaines délégations ont estimé que la création d’un environnement propice à la réalisation des objectifs du développement passe par un accès accru à l’éducation et aux nouvelles technologies ou par l’accès aux soins de santé reproductive et aux mesures de prévention de l’infection au VIH.
L’égalité est à conquérir
o Améliorer les conditions de travail
Sabelo Sivuyile Maqungo (Afrique du Sud), intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a dénoncé une féminisation sans précédent de la pauvreté. Il a déploré que les femmes continuent d’être victimes d’exclusion, de violence en tous genres, pour 70% d’entre elles dans le monde en développement, ajoutant la nécessité d’un meilleur accès à l’éducation et aux nouvelles technologies.
Mettant l’accent sur l’éducation, la santé et l’emploi, le représentant de l’Afrique du Sud a indiqué que le Groupe des 77 et la Chine entendait faire en sorte que les obstacles croissants à la participation des femmes au développement soient corrigés.
Il a interpellé les participants quant à la nécessité d’améliorer les conditions de travail des femmes migrantes et des femmes vivant en milieu rural, encourageant par ailleurs la mise en place de conditions permettant l’intégration économique des femmes en agissant, entre autres, sur la facilitation des transferts de fonds. De plus, le représentant a insisté sur les priorités visant à faire en sorte que les femmes ne soient plus les premières victimes des conflits dans les pays en développement.
o "Les défis à relever"
Zhao Shaohua (Chine) a insisté sur les défis à relever dans la mise en œuvre de la plate-forme de Beijing, soulignant entre autres les conflits armés, l’inégalité d’accès à l’éducation, la pandémie du VIH/SIDA.
"En 2005, la Chine a amendé la loi sur la protection des droits des femmes afin d’incorporer les changements", a-t-elle dit, soulignant ensuite les modifications faites dans le droit relatif au travail, à la propriété, entre autres, afin de les mettre en conformité avec la plate-forme de Beijing. Rappelant ensuite que son pays a accueilli, du 29 août au 1er septembre, un événement commémorant les dix ans de la Déclaration de Beijing, elle a déploré que le développement économique, notamment en Chine, ne soit pas synonyme de progrès équitable pour les hommes et les femmes.
o Observatoire sur l’égalité des sexes en Europe
Maria Rauch-Kallat, ministre autrichienne pour la santé et les femmes est intervenue au nom de l’Union européenne et des pays associés.
Elle a regretté le poids des attitudes discriminatoires et préjugés qui malheureusement ne peuvent pas changer aussi vite que les lois, d’où la nécessité d’engager les garçons et les hommes dans ce processus. "L’Union", a-t-elle précisé, "a mis en place de nombreux mécanismes pour réaliser l’égalité entre les sexes qui combinent sexo-spécificités et mesures spéciales comme la création en 2004 d’une base de données ventilées par sexe sur la prise de décisions aux niveaux européen et national".
La présidence européenne vient de lancer un ensemble d’indicateurs sur la santé des femmes tandis que le Conseil de l’Europe a approuvé en septembre la création d’un observatoire sur l’égalité entre les sexes qui sera fonctionnel en 2007. La ministre a insisté sur la nécessité d’éliminer la violence envers les femmes et les filles ainsi que les pratiques coutumières comme les mariages précoces, les crimes d’honneur et les mutilations génitales.
La Commission de la condition de la femme
La Commission de la condition de la femme, créée en juin 1946, est chargée de formuler des recommandations au Conseil économique et social (ECOSOC), sur la promotion des droits de la femme dans le domaine politique, économique, civil et social. Elle est aussi chargée d’attirer l’attention sur des problèmes urgents concernant les droits de la femme et nécessitant une attention immédiate.
La Commission est également chargée depuis 1995 de suivre la mise en œuvre de la 4ème Conférence internationale sur le droit des femmes qui s’est tenue à Pékin et notamment le Plan d’action qui y a été adopté.
Présidée cette année par Carmen Maria Gallardo du Salvador, la Commission est composée de 45 membres élus par l’ECOSOC.
10 ans après Pékin
La Déclaration et le Programme d’action de Pékin, adoptés par consensus le 15 septembre 1995, ont invité la communauté internationale à s’engager pour la promotion de la femme et l’égalité des sexes. La déclaration, signée par 189 États, les exhorte à mettre en œuvre tous les moyens vers une réelle égalité homme/femme, une politique de développement et un engagement vers la paix.
La quatrième Conférence mondiale sur les femmes a approuvé un plan d’action quinquennal visant à favoriser l’émancipation sociale, économique et politique des femmes, à améliorer leur santé, à renforcer leur éducation et à promouvoir leurs droits dans les domaines matrimonial et sexuel. Le plan d’action fixe des objectifs à échéances précises, qui engagent les nations à prendre des mesures concrètes dans divers domaines comme la santé, l’éducation et les réformes juridiques.
Cette conférence a aussi incité plus de 100 pays à annoncer de nouvelles initiatives en vue de l’application du plan d’action, comme le lancement, aux États-Unis d’Amérique, d’un programme de 1,6 milliard de dollars destiné à combattre la violence contre les femmes et la création d’un conseil présidentiel sur les femmes.
Par ailleurs, les participants à la conférence ont souligné qu’il était urgent d’assurer aux femmes une plus grande protection juridique. La Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (1979), souvent décrite comme la Déclaration des droits de la femme, a été ratifiée par 170 pays (en janvier 2003 selon le Haut commissariat aux Droits de l’Homme) contre 139 en mai 1995.
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