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La vente du local d’Ankraké par la Mairie annulée par le tribunal administratif
22 mars 2004
Il y a trois ans, la nouvelle Municipalité réactionnaire de Saint-Pierre, sans autre forme de procès, annonçait à l’association Ankraké son intention de ne pas renouveler le bail du local qu’occupait l’association, rue Marius Dequelson. Dans la foulée, Ankraké était sommé d’aller voir ailleurs, avec au passage, la suppression d’une subvention servant au cofinancement d’emplois-jeunes. Face aux menaces d’expulsion, Ankraké décidait d’entrer en résistance, estimant que la décision de la Municipalité ne reposait sur rien de concret, sinon ’une volonté de casser le monde associatif’, comme l’estime Éric Alendroit, secrétaire général de l’association.
En novembre 2001, la Municipalité saint-pierroise engageait par voie de presse une procédure de vente du local et du terrain sur lequel se trouvait toujours l’association. Ankraké décidait alors de porter l’affaire devant la justice et saisit le tribunal administratif en août 2002. Lequel tribunal administratif vient de donner raison à Ankraké.
Dans ses attendus, le tribunal annule la décision du Conseil municipal en date du 25 mars 2002 par laquelle la commune décidait de vendre la parcelle de terrain et le local occupé par Ankraké. Dans la foulée, la Commune de Saint-Pierre est également condamnée à payer à l’association la somme de 500 euros...
"Ce n’est pas tous les jours que des associations se dressent face à une Mairie et entament une action en justice", résume Laurita Alendroit-Payet. "C’est une victoire pour toutes les associations qui trinquent à Saint-Pierre et d’une manière générale à La Réunion", affirme pour sa part Eric Alendroit, qui souligne par ailleurs que ce jugement doit "permettre de poursuivre la réflexion sur les relations entre le monde culturel et politique".
Et Laurita Alendroit-Payet de conclure, en commentant le jugement du tribunal administratif : "Nou la gagne inn batay. Mé la rézistans i kontinié. Zot i pé pa mète a nou déor kom sa, kom in malpropre !"
S. D.
Ankraké revient sur un des drames les plus pesants de notre Histoire : les enfants réunionnais déportés en Creuse
Après 40 ans de séparation, elle tente désespérément de faire revenir ses frères à La Réunion
L’association Ankraké a tenu une conférence de presse la semaine dernière pour évoquer un événement dramatique de notre Histoire dans le cadre du scandale des centaines d’enfants réunionnais envoyés en France contre leur gré au cours des années 60-70 : six frères et sœurs orphelins ont été placés dans des familles d’accueil à La Réunion. Deux d’entre eux ont été "déportés pour peupler le Limousin", confie Éric Alendroit, secrétaire général de l’association, qui raconte le combat d’une des sœurs, qui aujourd’hui tente désespérément de ramener ses frères à La Réunion. Son combat est raconté ci-après par Ankraké. Les intertitres sont de “Témoignages”.
Les pouvoirs publics se gaussent dans des discours de solidarité ou d’incitation à la mobilité. Mais quand il s’agit, en toute simplicité, d’exercer leur devoir de réparation par rapport aux conséquences de la politique de migration imposée aux enfants réunionnais dans les années 60, ils en sont incapables. Madame Payet Marie Chantal en fait l’amère expérience.
Il y a plus de 40 ans, elle et ses cinq frères et sœurs se trouvaient orphelins. Devenus pupilles, ces six enfants ont été placés. Les quatre plus jeunes ont été placés dans des familles d’accueil distinctes par groupe de deux (deux dans la famille Mondon et deux autres dans la famille Fayol). Les deux plus grands, des garçons, ont été placés dans le centre de l’APEP à Salazie. Ces deux garçons, jeunes et forts, mineurs, ont été déportés pour peupler le Limousin touché par l’exode et pour fournir leur vitalité au travail de la ferme.
Madame Payet se souvient qu’au moment de partir, l’un de ses frères, Roland Payet, était venu, sans autorisation, lui rendre visite pour lui dire au revoir. Son frère avait quitté Salazie et fait le trajet à pied jusqu’à Saint-Pierre. Il était arrivé les pieds en sang, gonflés, tuméfiés. C’est le prix qu’il avait payé pour exprimer son amour fraternel et crier son refus d’être déporté. Sa sortie considérée comme une fugue a été signalée à la gendarmerie. Alors qu’il prenait du réconfort auprès des siens, les forces de gendarmerie sont venues le chercher tel un criminel qu’on arrête.
Madame Payet avait alors 11 ans. Elle a passé sa vie à se battre pour retrouver ses frères, pour avoir des nouvelles, pour savoir où ils étaient. Rien, silence. Les autorités publiques responsables de cette politique que d’aucun considère comme un crime, avait minutieusement organisé la rupture. Tout était fait pour empêcher la communication entre eux. Jusqu’au jour où l’affaire dite "des enfants de la Creuse" éclate au grand jour.
Les recherches commencent...
Interpellée, Madame Payet s’appuie alors sur son réseau de camaraderie et oriente ses recherches vers ce Département. Après des années de mépris où toutes les portes se sont fermées, où elle a été de bureau en bureau, elle fini par localiser son frère Roland et prend contact avec lui au téléphone en mars 2002.
Roland Payet a été arraché à son île et coupé de tous liens avec les siens alors qu’il avait 17 ans. Le 13 août 1966, il arrivait dans la Creuse. 36 ans plus tard, aujourd’hui âgé de 54 ans, l’ex-jeune homme fort est diminué physiquement et moralement. Il est reconnu handicapé et vit dans un Foyer d’Hébergement à Tarnac (Corrèze). Il ne sait ni lire ni écrire et éprouve de grandes difficultés pour s’exprimer. Sa voix est éteinte. Il a exprimé son désir de revenir mais il n’est pas en mesure d’effectuer un tel voyage seul.
Madame Payet entame alors des démarches pour trouver des solutions. Elle est perdue devant l’opacité de la bureaucratie et deux ans après, elle est au même point. Personne pour l’aider à faire venir son frère. Personne pour assumer la réparation de l’atteinte faite aux enfants réunionnais.
Elle a sollicité le président de la République, Monsieur Jacques Chirac, [qui, "comprenant le sens de [sa] démarche", "saisit de [sa] demande le préfet de la région Réunion qui [lui] fera connaître la suite susceptible de lui être réservée", en informant qu’"une mission de l’inspection des Affaires sanitaires et sociales est en cours concernant la situation des enfants réunionnais qui ont été placés, éduqués, et adoptés par des familles métropolitaines à la fin des années 50" (réponse en date du 30 septembre 2002 de son conseiller pour l’Outre-mer)].
Des appels à l’aide
[À sa demande d’aide financière pour le retour de son frère dans l’île], le préfet de la Région Réunion, Monsieur Gonthier Friedérici, lui répond par la voix d’un de ses chefs de bureau de son Cabinet par lettre en date du 22 octobre 2002, [qu’il "ne peu[t] répondre à [son] attente, ne disposant pas de budget à cet effet...", tout en "regrettant de ne pouvoir apporter une meilleure réponse..."].
Elle a sollicité le ministère de l’Outre-mer et le chef de Cabinet de Madame Brigitte Girardin par courrier en date du 26 septembre 2002, [qui lui ont fait savoir : "...notre administration ne dispose pas d’une ligne budgétaire permettant ce type d’opération" en l’invitant "à prendre l’attache de la délégation de l’ANT [du] département..."]
Elle a sollicité le président de la Région, Monsieur Paul Vergès et le Chef de Service des Assemblées lui répond par courrier en date du 23 octobre 2002 dont la teneur suit : "...Bien que sensible à cette situation, je dois vous informer que votre demande d’aide financière n’entre pas dans le champ de compétences de la Région. Dans la mesure où il s’agit d’une mobilité à caractère social, je vous recommande de vous rapprocher des services du Comité national d’accueil et d’actions pour les Réunionnais en mobilité (CNARM),
Restant à votre disposition pour toute information complémentaire...,"
Le président de la Région l’a fait recevoir par un élu. Madame Payet a eu l’engagement, qu’après les élections, au titre de la solidarité, une aide lui sera accordée.
Le président du Conseil général n’a toujours pas répondu.
Après 38 ans de galère, Madame Payet est attristée et en colère de voir comment sa situation dramatique, créée par l’État, se heurte à des réponses administratives de pures courtoisies. Elle ne comprend pas le désintérêt manifesté par les plus hautes autorités alors même que leur responsabilité est engagée, alors même qu’elles devraient s’empresser de trouver une solution.
L’écoute de Ankraké
Épuisée, elle s’est tournée vers notre association pour l’assister dans ses démarches. Nous nous associons pleinement à cette affaire car, bien que camouflée, elle fait partie intégrante de notre histoire. Pour nous, c’est une démarche de fraternité. Les enfants réunionnais ont été victimes d’exaction, de violation de leurs droits :
- violation des droits de l’enfant
- violation des libertés individuelles (liberté de déplacement, liberté d’expression, liberté de communication)
- violation de la liberté culturelle
Madame Payet souhaite tenir son frère Roland dans ses bras. Elle veut l’embrasser, lui parler, échanger, pleurer sûrement mais surtout profiter des temps à venir. Elle a décidé d’appeler au secours les Réunionnais et l’ensemble de la communauté nationale pour qu’ils partagent le poids de sa peine mais aussi pour qu’ils l’aident :
- financièrement à partir en Corrèze pour retrouver son frère Roland afin de l’aider à revenir car il n’est pas en mesure de voyager seul. Elle a prévu de voyager pour la fin avril,
- par un appel public à retrouver son autre frère, Gaëtan, déporté dans la Creuse le 30 novembre 1967 à l’âge de 15 ans. Il est né le 24 novembre 1952,
- par un soutien pour agir en justice contre l’État pour que soit réparé le crime.
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