
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Maryse Dache
12 juin 2006
La violence est présente partout. Ce fait qui ne cesse de progresser inquiète Maryse Dache, la présidente du Comité de Chômeurs et des Mal Logés du Port. Régulièrement, elle écoute ses victimes.
Au quotidien, images de bagarres, de meurtres, de viols, de tortures, d’humiliations... se déversent sans cesse. Quelles sont, d’après vous, les conséquences de qu’on pourrait appeler la "pollution mentale" sur les gens ? Sur la famille ou sur les jeunes ?
- Maryse Dache Cette pollution mentale fait naître chez l’être humain plusieurs sentiments : l’angoisse, le stress, l’agressivité, la peur d’autrui, le renfermement et le repli sur soi, la honte, la diminution du seuil de tolérance et la banalisation de la violence. Elle limite l’intégration dans notre environnement social, et développe une diminution de l’estime de soi.
Personnellement, je définis la violence comme une violation générale des droits de l’être humain, droit à la vie, à la sécurité, à la dignité et à l’intégrité physique et mentale.
La violence au sein du couple pose un problème particulier dans la mesure où les femmes ne peuvent pas toujours porter plaine, par peur et par méconnaissance des procédures, et aussi parce qu’elles se sentent coupables.
Au fur et à mesure des agressions, la femme arrive à voir la violence comme normale et justifiée. Elle se résigne et elle s’enferme davantage dans l’isolement. Elle se sent aussi responsable et coupable d’avoir choisi le “mauvais père” pour ses enfants, celui qui n’apporte ni le soutien, ni la sécurité, ni protection qu’on attendait.
Pour leur part, les hommes violents ont honte de leur comportement, mais en même temps ils affichent un déni total de la situation de violence. La violence ne sera jamais nommée, ni admise. Chez les jeunes, on peut noter les troubles de comportement psychologiques et des difficultés scolaires. Ils manifestent à leur tour des comportements violents.
Est-ce que l’impact est différent dans un milieu aisé ou défavorisé ?
- Effectivement, le milieu aisé est moins touché par le phénomène de la violence. Le milieu défavorisé l’est beaucoup plus. Cette couche de la population rencontre différentes problématiques (chômage, alcoolisme, famille monoparentale, échec scolaire etc...).
L’homme à La Réunion est-il plus violent que celui de métropole ?
- Non, je ne crois pas que les hommes à La Réunion sont plus violents qu’en métropole. La violence est partout et sous différentes formes avec, pour toile de fond les traditions, les religions, le racisme, et cela dépend aussi des régions.
Selon vous, existe-t-il des remèdes à la violence ?
- Pour résoudre la violence, il faudrait mettre en place différents dispositifs d’insertion sociale : la formation des jeunes, les classes relais pour éviter l’échec scolaire, la sensibilisation de l’opinion publique, la création des relais téléphoniques, et des points d’information et d’accompagnement à la personne, la formation des personnes pour accueillir les personnes victimes de violences, car bien souvent, les plaintes ne sont pas enregistrées et la souffrance de la personne n’est pas prise en compte.
Entretien Jean-Fabrice Nativel
An plis ke sa
Violences faites aux femmes
Les violences dans la sphère privée, comptabilisées parmi les violences physiques non crapuleuses, ont augmenté de 7,8 % en 2005 (+27,5 % depuis 2002). "Cette tendance s’explique peut-être par un meilleur report des atteintes auprès des autorités, avance Christophe Soullez, de l’OND. Les nombreuses campagnes de sensibilisation sur les violences intra-familiales ont dû porter leurs fruits". La violence faite aux femmes est aussi un acte délinquant sur lequel il faudrait sévir car il est fortement destructeur pour l’enfant. Revoir la législation sur ce point serait nécessaire.
Femmes violentes
Le dernier numéro des "Cahiers de la sécurité", publié par l’Institut national des hautes études de sécurité (INHES), intitulé "Violence(s) au féminin", parle de la place de plus en plus conséquente des femmes parmi les auteurs de violences contre les personnes. En 2004, près de 16% des personnes mises en cause étaient des femmes. Entre 2000 et 2004, leur nombre s’est accru de près de 40%, alors que dans le même temps, celui des hommes augmentait de 20%. Dans l’ouvrage, le chercheur Frédéric Ocqueteau avance parmi les explications de ce phénomène la fin de "la traditionnelle discrimination négative du système policier à l’égard des femmes, qui les aurait longtemps mises à l’abri de ses foudres". Cette minoration "machiste" des femmes se serait atténuée en raison des demandes répressives de plus en plus fortes dans la société.
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