#Bring back our girls

UNESCO : l’enlèvement des collégiennes nigérianes est une attaque contre l’éducation

14 mai 2014

La directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (UNESCO), Mme Irina Bokova, a insisté mardi sur le besoin d’éduquer tous les enfants, déclarant que l’enlèvement des collégiennes au Nigeria « est une attaque contre les aspirations de ces filles ».

Intervenant à la rencontre sur « l’éducation globale pour tous » qui se tient à Muscat, à Oman, Mme Bokova a également appelé pour une coopération plus large des Etats membres sur les besoins d’éducation.

« Le droit universel à l’éducation est encore contesté dans certains lieux et je prends cette opportunité pour condamner l’enlèvement de plus de 270 filles au Nigeria par des groupes extrémistes », a-t-elle dit.

Elle a indiqué que la réponse à des actes tel que l’enlèvement, il y a quelques semaines, entrepris par les militants de Boko Haram, est d’assurer à chaque fille et à chaque garçon une éducation de qualité.

« Nous ne devons jamais nous fatiguer dans le soutien à l’éducation comme une force pour la dignité humaine et le développement durable ».

Mme Bokova a noté que l’UNESCO est en train de soutenir le gouvernement nigérian pour « ramener nos filles », en référence à la campagne de média social internationale engagée autour de la même expression.

« Cela est une violation inacceptable des droits humains. C’est une attaque contre les aspirations de ces filles », a-t-elle martelé.

Elle a également déclaré que les enlèvements au Nigeria étaient les derniers d’une longue série d’attaques délibérées contre les écoles, les enseignants et les étudiants, surtout contre l’éducation des filles, dans des pays à travers le monde.

Mme Bokova a aussi souligné l’importance du « fonds Malala pour le droit à l’éducation des filles » qu’elle a lancé avec le gouvernement pakistanais à Islamabad en février dernier.

Le fonds est dénommé « Malala Yousafzai », du nom de l’écolière pakistanaise sur laquelle ont tiré les Taliban en 2013 pour sa fréquentation de l’école.

Mme Yousafzai est parmi les milliers de personnes qui ont envahi les médias sociaux avec des messages en utilisant le « hashtag : #BringBackOurGirls ».

L’UNESCO, dans son rapport 2011 intitulé « Education for All Golbal Monitoring » a été le fer de lance d’un mouvement pour la protection des écoles comme des lieux sûrs et pour le droit humain à l’éducation.

Parmi ses résultats, le rapport a montré que la moitié des enfants au monde qui ne vont pas à l’école vivent dans des pays affectés par des conflits.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a poursuivi en juillet de cette année avec une résolution pour améliorer l’éducation en zone de conflits.

Au plus tard ce mois-ci, la directrice générale et la représentante spéciale de l’ONU chargée des enfants en zones de conflits, Mme Leila Zerrougui, ensemble avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et les partenaires, lanceront « une note d’orientation » sur la résolution du Conseil de sécurité.

#BringBackOurGirls

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