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Un livre contre les violences conjugales
22 novembre 2011
Le vendredi 25 novembre se tiendra la Journée nationale et internationale contre les violences faites aux femmes. Pour l’occasion, plusieurs manifestations auront lieu à Saint-Denis, mais aussi aux quatre coins de l’île. L’objectif est également de sensibiliser le grand public à cette problématique. Zina Latchimy Mitride a fait partie de ces femmes. Battue pendant 17 ans par un mari alcoolique, elle réussit à partir. Elle, qui est analphabète, livre son témoignage poignant à travers son premier ouvrage, publié depuis ce vendredi 18 novembre, “Petite mendiante de Bras Canot”.
« Même si je ne sais ni lire, ni écrire, j’ai voulu ce livre, et j’ai trouvé de braves gens qui ont bien voulu m’aider. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai raconté », témoigne Zina Latchimy Mitride. Battue, bafouée et révoltée, comme elle le souligne, la sexagénaire de Saint-Benoît a décidé d’exprimer ses souffrances dans un livre, “La petite mendiante de Bras Canot”*. Un livre que celle qui est analphabète a commencé à écrire en 2007, avec l’aide de Christine Gautier. Une idée qui, selon elle, germait depuis des années.
De son enfance, marquée par l’abandon de sa mère, et ses 17 ans de mariage, où elle a subi la violence de son ex-mari alcoolique, en passant par le jour où elle l’a quitté... Zina Latchimy Mitride évoque son calvaire. Parfois par pudeur, elle a souhaité ne pas tout dévoiler, car cela « aurait fait souffrir » ses enfants.
« Je pensais qu’en écrivant ce livre, les souffrances seraient parties, mais elles sont toujours là, bien présentes », témoigne Zina Latchimy Mitride. La mère de famille ne veut en aucun cas qualifier son premier ouvrage de « thérapie », car, dit-elle, sa thérapie, elle l’a simplement construite tout au long de sa vie, « en affrontant les difficultés ».
Elle, qui a su s’en aller, « ses enfants sous les bras », un jour de 1974, veut juste montrer qu’il est possible de sortir de ce cercle infernal. Elle note qu’à l’époque, il lui a fallu attendre cinq ans pour pouvoir divorcer. « Une chose non tolérable dans une famille indienne ». Elle poursuit : « Je veux juste informer qu’on peut sortir du mutisme qu’engendre la violence. Aujourd’hui, beaucoup de femmes n’osent pas parler par le poids des enfants, du revenu ou encore celui de la famille. Il faut qu’elles relèvent la tête ».
Aujourd’hui, Zina Latchimy Mitride milite contre les violences conjugales aux côtés de l’association Femme Solid’air et affirme qu’elle ne compte pas « en rester là ». Elle confie qu’elle a encore beaucoup de choses à dire. « Pourquoi pas un second livre, ou une pièce de théâtre, si cela permet de faire bouger les choses », commente-t-elle.
Si la Bénédictine a eu le courage de partir du domicile conjugal et de parler, pour Marie-Thérèse Baillif, présidente du CEVIF (Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales), « combien de victimes encore se murent dans l’ombre et la discrétion de leur prison psychologique et derrière les murs de la peur et de l’emprise de leur bourreau ». Ce vendredi 18 novembre 2011, elle a présenté, aux côtés de représentants d’associations luttant contre la violence conjugale, de Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, et Monique Orphée, élue à la Ville de Saint-Denis, le programme d’actions de la Journée nationale et internationale contre les violences faites aux femmes. Toutes ont souligné la nécessité de mettre en place « une loi-cadre ».
Pour sa part, la présidente du CEVIF a tenu à redire son « inquiétude » et sa « préoccupation ». « Ce n’est pas mon genre d’être un oiseau de mauvais augure, mais la coupe est pleine. Soit nous continuons à faire ce que nous faisons déjà et qui est insuffisant, soit nous nous mobilisons », a-t-elle déploré.
Le vendredi 25 novembre, un défilé aux flambeaux aura lieu sur la colline de la Trinité à Saint-Denis. Une marche blanche à travers la ville est, elle, prévue le samedi 26 novembre à partir de 8h30 à Saint-Denis. Elle ira jusqu’au Jardin de l’État et plus précisément jusqu’à la Stèle érigée en hommage aux femmes victimes de violences. Une journée festive et d’information se tiendra ensuite au Jardin de l’État. Plusieurs conférences seront également organisées.
Depuis le début de l’année 2011, six femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon.
Ce samedi 19 novembre, Esther, 41 ans, décédait à la Ravine des Cabris, à Saint-Pierre. Victime de plusieurs coups de couteau portés par son ex-compagnon.
Émilie Sorres pour www.ipreunion.com
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