Un « conclave » bâclé sur les retraites

La CFTC ne veut pas aborder le financement de la protection sociale

18 avril

La CFTC a indiqué qu’elle ne souhaitait pas aborder la question du financement de la protection sociale, prévue à l’agenda du conclave pour les deux prochaines semaines, car le syndicat exige la présence de tous les partenaires sociaux.

Après le départ de plusieurs partenaires sociaux, la CFTC a annoncé qu’elle quittait temporairement la réunion. En effet, le syndicat ne participera pas aux deux prochaines réunions de concertation sur les retraites en raison de désaccord sur le financement de la protection sociale dans son ensemble.

« Le conseil confédéral de la CFTC a décidé de ne pas aller aux deux prochaines réunions », le 17 avril puis le 24 avril, a indiqué Pascale Coton, la représentante du syndicat pour la concertation retraites. La CFTC reprendra ensuite sa place aux séances de discussions hebdomadaires, a-t-elle précisé.

« Ce n’est pas correct » de discuter du financement de la protection sociale dans son ensemble, alors que deux organisations syndicales (FO et la CGT) et une organisation patronale (l’U2P, représentant des artisans) ne sont plus partie prenante à la discussion globale, a indiqué la négociatrice.

Cette thématique ne faisait pas partie initialement de la feuille de route fixée par le gouvernement Bayrou pour les discussions. Mais les participants ont décidé de l’ajouter dans une nouvelle « note d’objectifs » qu’ils ont approuvée la semaine dernière, contre l’avis de la CFTC.

Le Medef souhaite remettre en cause le financement par les cotisations sociales de la branche famille, voire de la branche santé de la Sécurité sociale. Il propose d’instaurer à la place un financement par la fiscalité, via la CSG ou la TVA sociale.

Seuls les thèmes des retraites et le régime des accidents du travail et maladies professionnelles devraient être financés par des cotisations assises sur le travail, a estimé ce dernier.

Aucune décision n’est attendue à l’issue de ces discussions, selon les partenaires sociaux. Il s’agit plus d’établir « un diagnostic », un « état des lieux » ou des « mises en perspective » pour la suite, avait expliqué Yvan Ricordeau, le négociateur de la CFDT, le 10 avril.


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