Le gouvernement va de nouveau trancher dans le social

30 juin

« Nous préparons actuellement une grande conférence sociale rassemblant responsables politiques, économistes et partenaires sociaux, pour tracer collectivement l’avenir de notre modèle », a indiqué Astrid Panosyan-Bouvet, ministre en charge du Travail dans un entretien au Journal du dimanche.

En mai, le chef de l’État avait dit souhaiter la tenue « dans les prochaines semaines » d’une conférence sociale « sur le mode de financement de notre modèle social » qui « repose beaucoup trop sur le travail ».

Une conférence sociale pour réfléchir au financement de la protection sociale. « Nous préparons actuellement une grande conférence sociale rassemblant responsables politiques, économistes et partenaires sociaux, pour tracer collectivement l’avenir de notre modèle », a indiqué la ministre, précisant mener ce projet avec la ministre des Solidarités et du Travail, Catherine Vautrin.

En mai, Emmanuel Macron avait dit souhaiter la tenue « dans les prochaines semaines » d’une conférence sociale « sur le mode de financement de notre modèle social » qui « repose beaucoup trop sur le travail ».

Dans son entretien diffusé samedi soir par le JDD, Astrid Panosyan-Bouvet juge que la perspective du 80e anniversaire de la Sécurité sociale, en octobre, « nous invite à un débat national lucide, sérieux, apaisé » sur le modèle social français.

Elle a estimé que « trois questions distinctes doivent être posées » sur son financement : celle du « niveau global de protection sociale », celle du « périmètre de ce que nous souhaitons continuer à financer par le travail » et enfin celle d’un « financement alternatif » si « certaines charges ne sont plus portées par le travail ».

« Nous ne pourrons faire l’économie d’un débat sur cette question parce que la France se caractérise par rapport aux autres pays européens par une participation beaucoup plus élevée du travail dans le financement de la protection sociale et que cela nous handicape lourdement », conclut-elle.

Fin mai, en réponse à la suggestion du chef de l’État, le premier ministre François Bayrou avait ouvert la porte à une « TVA sociale ». Ce principe, voté en 2012 mais abrogé ensuite par l’ex-président socialiste François Hollande, consiste à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA sur la consommation, pour en affecter une fraction à la Sécurité sociale.


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