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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Habitat insalubre : des milliers de familles dans l’attente dont ...
16 avril 2007
En avril 2006, dans le cadre d’opérations RHI (Rénovation de l’Habitat Insalubre), la SIDR a livré 135 logements locatifs sociaux sur la commune du Port. Une commune qui s’est associée à la Fondation Abbé Pierre et à la SIDR pour tendre la main aux familles migrantes terrées dans les bidonvilles. Grâce à ce partenariat, Oulifa et ses sœurs ont désormais un toit étanche pour s’abriter, un logement décent pour tenter de reconquérir un peu de dignité dans un département français où le migrant est un étranger.
Les bailleurs sociaux sont unanimes : les critères de financements de la LBU ne permettent pas de produire des logements sociaux en nombre suffisant, ni même d’ailleurs d’engager des opérations de réhabilitation à la hauteur des besoins. Au contraire, d’année en année, les livraisons chutent, alors que la demande ne cesse de croître. Sur 50.000 logements précaires, sans confort, 22.000 sont dans un état d’insalubrité critique qui appelle des mesures d’urgence. Sur une base de 3 personnes par ménage, cela représente près de 66 personnes qui vivent dans des conditions indignes, soit environ 8,5% de la population.
Tendre aussi la main aux familles migrantes
Vendredi dernier, lors de la présentation, à l’Université, du rapport 2007 de la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement en France, Michel Oberlé, Délégué régional de l’ARMOS (Association Régionale des Maîtres d’Ouvrages Sociaux), rappelait que la production de logements sociaux dépend aussi de la volonté des communes de favoriser ou non cette dynamique.
Avec le Relais Social de Bellepierre qui propose des logements transitoires aux familles en difficulté ou encore aux travers des opérations d’amélioration de l’habitat insalubre engagées à La Montagne, la Fondation Abbé Pierre mène quant à elle ses propres actions pour aider la population à s’insérer par le logement. Elle intervient également sur plusieurs communes de l’île avec des partenaires associatifs, le Conseil général, les mairies et les CCAS. Puis elle soutient, comme c’est le cas avec la commune du Port et la SIDR (Société Immobilière Départementale de La Réunion), la médiation sociale à destination des personnes en grande difficulté.
Corina Rétrolia, Conseillère sociale à la SIDR, a eu la charge de cette médiation. Dans le cadre d’opérations de Rénovation de l’Habitat Insalubre dans 2 quartiers de bidonvilles de la commune du Port occupés par 400 familles, elle s’est particulièrement intéressée, pour cette fois, et comme souhaité par les partenaires, à « la centaine de familles migrantes qui vivent dans des conditions d’hygiène, d’insalubrité et d’insécurité extrêmes ». Elle a eu à charge de recenser leurs besoins et de les accompagner dans leur parcours d’insertion. Une mission qui lui a permis d’en apprendre davantage sur la culture, les conditions de vie et le ressenti de ces familles originaires de Madagascar, de Mayotte, des Comores, et plus rarement de Maurice. Elle a tenu, vendredi, à laisser la parole à Oulifa, jeune Mahoraise qui vit depuis 4 ans à La Réunion avec ses sœurs, dont le témoignage empreint de courage et de vérité a su convaincre de la pertinence et de la nécessité de telles opérations.
« Être migrants dans un pays où nous sommes étrangers »
« Les conditions de vie sont difficiles ici, accorde la jeune femme. En venant ici, je croyais que j’allais vivre dans les mêmes conditions que chez moi, mais quand je suis arrivée, je me suis égarée ». Alors qu’on avait de cesse de lui vanter la beauté de l’île, la désillusion d’Oulifa fut grande. « Je me demandais où j’étais, où était la ville, j’étais perdue ». Oulifa et ses sœurs ont partagé jusqu’à l’année dernière une “maison” avec une autre famille réunionnaise dans le dénuement. Exceptées les chambres, toutes les autres pièces étaient communes. « Il y avait tout le temps des cris, poursuit la jeune femme. L’autre famille nous disait qu’elle, elle était réunionnaise et nous, comores. C’était des critiques, des insultes. On a accepté, patienté, sinon on dormait dehors ». En 2006, Oulifa et ses sœurs ont été relogées dans l’immeuble Atlantide livré par la SIDR. « Nous avons retrouvé la joie de vivre. Avant, quand il pleuvait, l’eau rentrait de partout dans la maison. Là, on n’a plus à s’inquiéter de nos cahiers, de notre linge pour le lendemain, on a plus toutes ces questions. On nous a laissé le choix de notre habitat, et quand on est parti visiter..., c’est plus que ce qu’on espérait. On a eu de la chance. La médiatrice disait toujours : “Je ne vous promets rien, mais on va essayer”. On nous dit aujourd’hui d’aller de l’avant. D’accord, mais tout en sachant que l’on ne pourra pas oublier ce qu’on a vécu. Aujourd’hui, c’est un grand bonheur. Grâce au programme Floraison, j’ai aussi pu accéder à une formation pour faire en sorte que j’acquière les connaissances pour me débrouiller dans la vie, pour arriver devant un employeur avec un CV pour trouver du travail. Tout ça, tout en étant fière d’être migrante dans un pays où nous sommes étrangers ».
Stéphanie Longeras
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