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Fondation Abbé Pierre
25 mai 2010, par
Pour son 15ème rapport sur le mal-logement, la Fondation Abbé Pierre a mené l’enquête sur les conséquences de l’habitat indigne sur les plus faibles, ceux que la société a le devoir de protéger : les enfants. 10% des enfants de 0 à 12 ans subissent ainsi la pénurie de logements, avec des conséquences graves sur leur scolarité, leur santé, leur intégration à la société. La Fondation Abbé Pierre présente aujourd’hui son 15ème rapport sur le mal-logement.
La Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés présente aujourd’hui son 15ème rapport sur l’état du mal-logement en France et à La Réunion, au Cinépalmes de Sainte-Marie. Institutions, associations, élus, et le public sont invités à prendre connaissance de la situation.
Cette année, la Fondation Abbé Pierre a centré son enquête sur les enfants victimes du mal-logement. A La Réunion, selon l’enquête de la FAB, ce sont plus de 20.000 enfants de 0 à 12 ans, victimes du mal-logement. Soit 10% des 200.000 enfants de cette tranche d’âge. En métropole, ce sont 600.000 enfants. « Un situation qui n’est pas seulement inacceptable mais intolérable », commente Patrick Doutreligne, délégué général de la FAB, avant d’en déduire que « l’Etat et les collectivités locales sont en faillite sur la protection des plus faibles ».
L’enquête de la FAB laisse apparaître les conséquences sur la scolarité des enfants (décrochage scolaire), sur la santé (maladies pulmonaires, maladies de peau, saturnisme, etc) et sur la sociabilité. « Ces enfants par exemple n’invitent jamais de copains chez eux, en retour ils ne sont jamais invités et finissent dans l’isolement du milieu familial », affirme Patrick Doutreligne. Un film sur la situation de ces enfants sera projeté aujourd’hui. Un nouveau visage du mal-logement qui fera peut-être prendre conscience aux élus de la gravité de la situation.
« Une forme d’autisme de l’Etat »
« Le logement n’est plus seulement le reflet des inégalités en France mais aussi le creuset des inégalités », constate le délégué général de la FAB. Les prix des logements ont doublé en quelques années, l’impact du logement sur le budget des ménages est en moyenne de 25% pour une famille. Pour les jeunes, la part du logement et les charges (eau, électricité) peut même atteindre 48% du budget. La FAB considère que les politiques publiques accélèrent cette situation. Patrick Doutreligne cible ainsi le dispositif de défiscalisation : « La construction d’un logement social coûte entre 30.000 à 35.000 euros à l’Etat, ce logement pourra servir à vie pour 60% de Français modestes. Avec un dispositif Sellier (ndlr : défiscalisation), l’Etat dépense 60.000 euros pour un logement qui n’est ni à loyer modéré, ni destiné aux personnes modestes. Mais il favorise l’investissement pour 20% de la population la plus favorisée, en attribuant des avantages fiscaux démesurés ».
La crise financière est venue s’ajouter à la crise du logement. Plus de 23.000 demandes de logement en attente à La Réunion. Un retard de 850.000 logements en France. Une situation sociale tendue, avec près de 600.000 chômeurs en fin de droit sur le plan national d’ici la fin de l’année. « Tous les amortisseurs sociaux ont joué de leur effet », souligne le délégué général de la FAB. « A La Réunion, des facteurs aggravants comme l’arrêt des grands chantiers laisse des centaines de familles sans perspectives d’avenir sérieux ».
La FAB constate qu’il y a à La Réunion de bonnes initiatives, comme les Contrats d’objectifs fonciers, ou encore les Plans communs de résorption de l’habitat insalubre, pour lutter contre le mal-logement. Mais ces initiatives sont insuffisantes. « Il n’y a pas assez de volonté de résoudre la question du mal-logement », affirme Christian Ballet, directeur de l’agence régionale de la FAB.
EP
« Il faudrait multiplier par 5 la LBU pour répondre aux besoins »
En 2010, le parc locatif social compte 53.778 logements et loge près de 20% de la population réunionnaise. Près de 22.300 ménages ont déposé une demande à jour auprès des bailleurs sociaux. Depuis 2005, on ne construit que 1170 logements sociaux en moyenne par an. Contre 2500 logements avant l’an 2000. Or, il faudrait construire au moins 5000 logements pendant 5 ans pour répondre aux demandes, sans compter la progression démographique.
La LBU (Ligne Budgétaire Unique) qui finance ces logements est passée de 105 millions dans les années 90 à 84 millions en 2009. « Il faudrait multiplier par 5 la LBU pour répondre aux besoins », insiste Christian Ballet, directeur régional de la FAB.
L’habitat insalubre a baissé de 28%. En 2008, on estime à 16.235 logements recensés.
Les quatre boutiques solidarités de l’île accueillent chaque jour environ 200 personnes sans domicile fixe.
En 5 ans, les prix des logements a progressé de 80% pour les maisons, et de 65% pour les appartements.
La FAB exposera aujourd’hui ses six propositions pour La Réunion : construire 5000 logements sociaux par an, reconsidérer les crédits mobilisés dans la loi de finances 2010 (LBU), intensifier les actions des collectivités publiques, éradiquer l’habitat insalubre à travers les PCRHI (Plan commun de résorption de l’habitat insalubre) avec l’Etat et les communes, créer enfin les six maisons-relais pour les personnes fragiles et isolées, permettre enfin au secteur de l’hébergement de jouer pleinement son rôle en attribuant des moyens aux foyers d’accueil et en mettant en place un véritable service public de l’hébergement et de l’accès au logement.
EP
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