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Les pauvres principales victimes de cette injustice due à la pénurie de logements
5 février 2022, par
Contrairement à la France où 99 % des familles ont une assurance-habitation, cette proportion n’atteint même pas 60 % à La Réunion selon la dernière étude de l’INSEE parue à ce sujet. L’importance de l’habitat informel qui est souvent la seule réponse à la pénurie de logements, le grand nombre de maisons construites dans des zones considérées à risque ainsi que le coût des primes d’assurances expliquent ce déficit. En 2006, l’ONU avait appelé les assureurs à agir pour que les plus pauvres cessent de tout perdre en cas de cyclone ou autre catastrophe. Garantir l’assurance habitation pour tous doit donc être une priorité des pouvoirs publics à La Réunion, afin que le soutien ne dépende plus de dispositifs exceptionnels décidés à Paris.
Selon une étude de l’INSEE parue en 2012, 59 % des familles réunionnaises avaient souscrit pour leur résidence principale une assurance habitation. En France, cette proportion atteint 99 %. Certains rapports locaux expliquent ce faible taux de souscription par des primes d’assurance élevées. En effet, « d’après Balandier (2005), suite aux différentes catastrophes cycloniques récentes, la couverture des constructions en bord de mer est soit refusée par les assureurs, soit dissuadée par un montant de prime très élevé », explique l’INSEE.
Il est également possible que le faible taux de souscription soit dû à la qualité des logements : certaines maisons autoconstruites ou construites sans permis peuvent ne pas être assurables. Bien qu’en net recul, l’habitat individuel traditionnel reste en effet important.
L’INSEE note que « dans les Dom, les logements individuels traditionnels – c’est-à-dire faits de matériaux légers comme le bois ou la tôle, de qualité hétérogène – représentent 13 % des résidences en 2006 (Castéran et Ricroch, 2008). Ces habitations peuvent ne pas respecter les normes de construction ou avoir été réalisées sans permis de construire ».
« Ces logements constituent 30 % des habitations individuelles en Martinique (Diren, 2005) et entre 30 % et 40 % des maisons individuelles dans les Antilles et à La Réunion (Olive et Riviere, 2010). Cette proportion serait encore plus importante en Guyane (Garnesson et Hecquet, 2007). Cette situation est en partie expliquée par une spécificité légale domienne : les ménages occupants peuvent être propriétaires des murs de leur logement sans être propriétaires du sol sur lequel il est construit. Une partie de ces maisons traditionnelles ne sont donc probablement pas assurables »
Dans ces conditions, la seule possibilité d’indemnisation est l’aide de l’État en cas de déclaration de catastrophe naturelle : « les ménages non assurés peuvent bénéficier d’une aide de l’État en cas de catastrophe. Cette aide versée a posteriori est financée par l’ensemble des contribuables. Le principal canal des aides publiques est le fonds de secours pour l’Outre-mer, financé par des crédits budgétaires ; d’autres dispositifs d’aides peuvent être organisés par l’État ».
Mais ce système est plus complexe que la procédure mise en œuvre auprès d’un assureur en cas de sinistre.
L’exemple de La Réunion n’est pas isolé. En avril 2016, lors d’une réunion de haut niveau sur le changement climatique, le secrétaire général de l’ONU avait appelé les assureurs à agir : « Nous devons accroitre notre capacité à absorber les chocs [climatiques] en augmentant la couverture par les assurances et la protection sociale (…) Nous devons passer de la gestion des catastrophes à la gestion et à la réduction des risques (…) Nous devons fournir aux plus vulnérables un meilleur accès aux mécanismes de transfert des risques ».
Au cours de ces dix dernières années, plusieurs milliers de logements neufs ont été construit en bénéficiant de la défiscalisation ou pour la mise en location. Mais sachant que le nombre minimum de 10.000 logements neufs par an dont la majorité en parc social n’est jamais atteint, la pénurie pousse de nombreuses familles à se débrouiller en dehors du cadre institutionnel pour accéder à un logement. D’où la persistance à La Réunion des constructions sans permis qui ne peuvent être assurées.
Compte tenu des dégâts causés par Batsiraï, de nombreuses familles pauvres vivant dans des logements non assurés risquent de tout perdre. Il appartient donc aux pouvoirs publics à La Réunion de s’organiser pour que tous les Réunionnais aient droit à une assurance habitation, quelle que soit la situation de leur logement. En effet, la décision de construire une maison sans permis ou de vivre dans un logement que les assureurs refusent de couvrir découle de la pénurie de logements que la France est incapable de résoudre depuis des décennies, alors que la compétence dans ce domaine relève du pouvoir central à Paris.
M.M.
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