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DOSSIER PRÉCARITÉ - PAUVRETÉ
29 août 2008, par
La précarité est un ensemble complexe. Vivre avec le strict minimum de revenus ou même sans ressources, se retrouver sans emploi et ne pas réussir à remonter la pente, occuper un emploi qui permet à peine de survivre, tout ceci à des conséquences sur les conditions de vie, et notamment sur un maillon essentiel de l’insertion sociale : le logement.
Avoir accès à un logement décent, c’est pourtant une première sécurité, une base pour envisager de construire un avenir et « assumer des obligations professionnelles, familiales et sociales », selon la formule du Père Wrezinski, fondateur d’ATD Quart Monde.
Or, on constate qu’à La Réunion, des milliers de personnes sont privées de ce maillon essentiel. Jeunes, personnes âgées, familles, personne n’est épargné et les situations ne se ressemblent pas.
Il y a les sans-abris. Ceux-là n’ont plus de logement, ils trouvent de temps en temps refuge auprès d’associations, de centres d’hébergement, mais dorment souvent dans la rue ou des maisons à l’abandon. Combien sont-ils ? Aucun chiffre officiel. D’après la CODESS (Coordination de l’Observation des Etudes Sanitaires et Sociales), « le nombre de sans domicile fixe ou occupant un logement précaire est difficilement appréciable.
Cependant, différentes sources permettent de l’estimer en France entière entre 100.000 et 200.000 (certains mentionnent même 400.000), mais aucune donnée locale n’existe sur le sujet actuellement ». Difficile, en effet, d’estimer le nombre de sans-abris à La Réunion, mais qui s’en soucie vraiment à part les associations ?
On sait seulement que fin 2006, La Réunion disposait de 12 établissements d’accueil d’urgence avec une capacité de 260 places, jugée insuffisante par les associations, et de fortes inégalités entre les micro-régions. L’Est ne dispose que de 12 places d’accueil, l’Ouest n’est pas mieux loti avec 15 places, le Nord et le Sud ont respectivement 119 et 112 places.
Plus de 21.000 logements dégradés
Il y a ceux qui vivent dans un logement insalubre ou indécent. Ils ont un toit au-dessus de la tête, mais pour mieux cacher la misère de leur lieu de vie. 21.379 logements dégradés sont recensés en l’an 2000. Il y en avait deux fois moins dix ans auparavant, rappelait la Fondation Abbé Pierre lors de la présentation de son rapport sur le mal-logement. Si l’on considère qu’une famille réunionnaise compte en moyenne 4 personnes, c’est 10,8% de la population qui souffrent de ce mal-logement. On peut superposer à ces chiffres celui des demandes de logements sociaux, soit 29.000 ménages, pour répondre à ces demandes et à l’accroissement de la population.
D’après la CODESS, « le parc Logement Locatif Social (LLS) et Logement Locatif Très Social (LLTS) est en augmentation entre 2000 et 2006, de manière très soutenue pour les LLTS : leurs effectifs ont ainsi doublé en 7 ans (soit un accroissement de 110%, de 3.300 à 7.000 logements). Cependant, cette croissance paraît insuffisante dans une région où le taux de chômage avoisine les 32% de la population et où la population concernée de façon directe ou indirecte par les minima sociaux, c’est-à-dire les allocataires et leur famille, est évaluée à près de 244.000 personnes. Ainsi, en 2006, sur 26.000 ménages demandeurs d’un Logement Locatif Social, seuls 21% ont été satisfaits (soit 5.500 attributions de Logements Locatifs Sociaux en 2006) ».
Parc social insuffisant
Depuis 2000, la construction de logements sociaux s’est effondrée : 900 logements livrés en 2007, contre 1.000 logements en 2005 et 2006, 1.500 logements de 2000 à 2004 et 2.500 logements de 1995 à 1999. La Ligne Budgétaire Unique (LBU), destinée à financer le logement social, est passée de 105 millions en 1990 à 80 millions en 2006 et 2007, 70 millions en 2008.
Un tiers des logements sociaux (16.000) constituent le parc locatif ancien, un parc qui est de plus en plus proposé à la vente aux locataires mais qui n’a pas échappé à l’usure. La taille des logements sociaux n’est pas toujours adaptée aux familles. « La taille moyenne du parc locatif social se situe autour de 3 pièces par logement, souligne la CODESS. Ceux-ci représentent au 31 décembre 2006 environ 37,6% de l’ensemble du parc locatif social. Cette proportion est de 24,3% pour la totalité du parc des résidences principales de La Réunion. La part des plus petits et des plus grands logements est la même : de l’ordre de 8% du parc locatif social au 31/12/2006 ».
Les quatre coins de l’île sont loin d’être égaux en logements sociaux. Sur un parc de 50.000 logements, « c’est la micro-région Nord qui concentre la part la plus importante du parc réunionnais : 40% contre 24% pour l’Ouest alors que ces 2 zones géographiques représentent chacune environ un quart de la population de l’île. Les disparités sont d’autant plus accentuées si l’on regarde la répartition par commune : Saint-Denis, Le Port et Saint-Pierre représentent 58% du parc locatif social pour environ un tiers de la population réunionnaise ».
Enfin, 89.000 ménages réunionnais ont droit à une aide au logement versée par la CAF. Un nombre d’allocataire en progression de 8% entre 2002 à 2006.
Edith Poulbassia
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