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Maurice Gironcel interpelle le ministre de l’Outre-mer
18 octobre 2005
Hier, au Conseil général, à l’occasion du Conseil départemental de l’habitat exceptionnel, Maurice Gironcel est intervenu au nom du groupe Alliance. Il a rappelé au ministre de l’Outre-mer les conséquences de la crise du logement à La Réunion et a interpellé l’État pour que ce dernier prenne ses responsabilités, notamment en donnant des moyens suffisants pour que les communes puissent relancer la construction des logements sociaux.
"Monsieur le ministre, Madame la présidente du Conseil général, Mesdames et Messieurs les conseillers généraux, Mesdames et Messieurs,
Maire de Sainte-Suzanne et conseiller général, je tiens tout d’abord à vous remercier de l’occasion qui m’est offerte de vous exposer la crise du logement qui mine de l’intérieur notre société réunionnaise.
D’une manière générale, notre société est affligée par une grave crise du logement. Cette pénurie plonge les Réunionnais les plus vulnérables, notamment les familles monoparentales et les prestataires des minima sociaux, dans des situations des plus dramatiques. Nombre de ces familles ne réussissent pas à trouver un logement, et quand après des mois voire des années d’attente, un logement se libère, c’est le marché qui en détermine le prix.
Les blocages
Les élus locaux que nous sommes, maires et conseillers généraux, sommes en première ligne face à cette détresse.
Je vais vous exposer les difficultés persistantes que nous rencontrons dans le cadre de la gestion de cette crise du logement au niveau communal :
Je prends le cas de Sainte Suzanne où 2.500 demandes de logements sur les 25.000 à La Réunion sont en souffrance, les projets de construction des RHI sont en situation de blocage. En l’espèce, il est devenu inévitable de revoir le montage financier de ces projets de construction de logements sociaux, en particulier par une prise en compte plus conséquente par l’état des déficits de résorption des RHI.
À cela s’ajoute des difficultés budgétaires croissantes que connaissent toutes les communes de l’île en la matière (voir encadré) :
Cette lourdeur administrative, ces contraintes financières révélées en cours de projet font que les familles éligibles au départ risquent de ne plus l’être au moment de l’attribution.
Insalubrité et pauvreté durable
En cette période de crise, ne doit-on pas se donner les moyens pour que les dispositifs en place soient les plus efficaces possible ?
Effectivement, ce phénomène se traduit à La Réunion par une rareté des logements qui nourrit des réalités selon lesquelles :
- Trop de ménages s’entassent dans des logements insalubres.
- Trop souvent la pauvreté durable se maintient. 2 millions de salariés sont en situation de pauvreté en France. À La Réunion, la population active est composée en grande partie par cette catégorie de personnes qui, bien qu’ayant une activité, ont un pouvoir d’achat qui ne leur permet pas d’accéder à un logement. Pour exemple, le nombre d’emplois précaires dont on ne peut donner d’espoir de pérennisation d’une part, et d’autre part, l’encouragement de l’État à la conclusion de contrats précaires aussi bien dans le public que dans le privé.
Cette crise du logement porte atteinte a la dignité humaine et au droit au logement.
Interpeller l’État
Aussi, nous interpellons :
L’État pour qu’il joue son rôle de gestionnaire de crise, car il détient les principaux leviers d’intervention dans ce domaine - nous entendons par là notamment, les incitations fiscales pour soutenir la production, les aides personnelles au logement pour solvabiliser la demande.
Il est nécessaire qu’un bilan intermédiaire soit dressé entre les moyens donnés et les besoins croissants dans ce domaine.
Nous demandons la mise en place d’une vraie politique du logement conforme aux problématiques actuelles et s’inscrivant dans un contexte de décentralisation poussée avec le Conseil général.
2 axes proposés
La mise en place d’un plan d’urgence doit s’effectuer en concertation avec les communes et avec des objectifs de réalisation précis.
Les solutions doivent, pour La Réunion, s’articuler autour de 2 grands axes :
1- Le problème du foncier doit faire l’objet de mesures concrètes et efficaces.
Le prix du terrain constructible est 17 fois plus cher que les terres agricoles, ce prix représente 50% du budget global de construction d’une maison.
Le foncier devient un réel obstacle à la diversité de l’habitat et un facteur de discrimination sociale.
2- Il est inévitable de mener une politique de logement en adéquation avec la politique de décentralisation.
Effectivement, le plan de relance de la construction de logements passe par une reprise de la construction dans toutes les communes à La Réunion ; il serait bon d’encourager l’initiative des communes en leur donnant les moyens de cette politique. L’État doit par ailleurs s’appliquer à faire respecter l’obligation posée par la loi SRU, notamment en contraignant les communes à respecter le seuil de construction des 20% de logements sociaux sur leur territoire.
Je conclurai en attirant votre attention sur la crise du logement réunionnaise dont les spécificités sont attraites à une démographie croissante qui ne se stabilisera qu’en 2020 d’une part, et d’autre part, à une précarité dans le domaine de l’emploi qui expose une grosse partie des Réunionnais à la misère. Il est donc essentiel que cette crise soit gérée en 2 temps :
- Le premier dans l’urgence,
- Le second de façon construite et respectueuse du principe de développement durable."
Des dotations insuffisantes mènent à l’impasse
Maurice Gironcel a rappelé au ministre un exemple des difficultés budgétaires croissantes que connaissent toutes les communes de l’île dans le logement social : "à Franche Terre (Sainte-Suzanne), 12 projets de L.E.S sont bloqués car l’enveloppe allouée aux entreprises (550.000 euros) est insuffisante. Cela fait 3 ans que l’on est dans une impasse. Les entreprises ne répondent pas à l’appel d’offres. Une situation identique est connue à Bagatelle".
Agir Pou Nout Tout rencontre un conseiller de François Baroin
En attente de réponses concrètes
Le collectif Agir Pou Nout Tout rencontrait hier-matin un conseiller technique du ministre de l’Outre-mer. Au sortir de la réunion, Jean-Hugues Ratenon, président du collectif, regrette l’absence de réponses concrètes sur le problème de l’emploi et du logement.
L’emploi et le logement sont les 2 points prioritaires que souhaite traiter le ministre François Baroin. Il a du pain sur la planche. 3.000 emplois sont créés par an à La Réunion, tandis que 8.000 jeunes Réunionnais arrivent tous les ans sur le marché de l’emploi. À la fin de cette année, 45.000 contrats aidés doivent par ailleurs disparaître. Dans un même temps, les effets de la création du Contrat d’avenir ne se font pas plus sentir que le fameux Contrat d’insertion par le revenu minimum d’activités (CIRMA), encensé par le séna-pécheur de Saint-André. Le conseiller technique du ministre, M. Carton, explique au collectif que toutes les solutions sont prévues par le plan Borloo. En clair, "si le contrat d’avenir ne marche pas à La Réunion, c’est la faute des décideurs locaux". Le collectif rappelait par ailleurs son opposition aux licenciements des emplois aidés du Département.
Autre problème. Autre lariaz ! L’objectif des 10.000 logements ne sera pas atteint. 2.000 sont créés par an, pour 25.000 demandes. Le droit au logement est tout simplement bafoué. Le conseiller technique annonce un plan de relance, qui donnera la priorité à l’acquisition foncière. L’année prochaine, l’État doit doubler le budget de la SIDR, tout en cédant un dégel des crédits à hauteur de 18 millions d’euros supplémentaires. Agir Pou Nout Tout propose la réalisation d’un plan de réquisition du foncier, les terrains laissés à l’abandon, tout en notant l’importance de revoir le prix du foncier, avec un plafonnement de son coût.
Une victoire pour le pouvoir d’achat !
Diverses motions ont été transmises au gouvernement, aux élus locaux, maires, conseillers généraux et régionaux, sénateurs, députés. Tous s’accordent à dire que la vie est chère à La Réunion. Une récente comparaison des prix entre l’Île Maurice et l’Île de La Réunion, chez des distributeurs installés dans les deux, note une disproportion "intéressante". Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, avait tôt fait de faire baisser le prix de certains produits dans les enseignes de l’Hexagone. On notera que cela n’a eu aucune répercussion sur les prix à La Réunion. Par ailleurs, le collectif réaffirme sa volonté de voir appliquer l’article 75 de la loi d’orientation, pour l’installation d’un observatoire des prix et des revenus à La Réunion. Cet observatoire doit avoir les moyens de comprendre la formation des prix, mais aussi, sinon surtout détecter les abus et définir les orientations pour la sauvegarde du pouvoir d’achat. Si le préfet et le conseiller technique affirment "revendiquer" cet observatoire, nous constatons, aux côtés du collectif, que rien n’est encore fait. "L’engagement sur l’application de l’article 75 est considéré comme une victoire pour notre collectif, dans l’attente que les actes joignent la parole", déclare Jean-Hugues Ratenon. Le collectif reste vigilant pour les 2 fondamentales questions, du logement et de l’emploi.
Bbj
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Messages
11 avril 2007, 00:09, par pascal m
bonjour je suis surveillant de prison en centre france je compte venir en mutation à la réunion. l’ouverture de la futur prison est l’occasion rêvée pour moi de rejoindre un ami proche et ancien collègue sur votre belle île.je suis marié une fille de dix ans. je ne me fais pas de soucis je sais que s’intègrer dans un contexe "comme le piton", plutôt flamboyant, côté habitat n’est pas évident. mais je sais que cette île est vouée à un bel avenir mon rêve de m’y instaler est plus fort que tout, et contribué à l’éssor de l’île afin de que nos enfants grandissent dans de belles perspectives. merçi des informations et du combat que vous menez, amicalement monsieur malandain pascal, clermont-ferrand.