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Deuil au Camélias
7 septembre 2005
Une famille des Camélias est endeuillée. Nous pouvions nous passer d’une telle actualité, nous prémunir contre un tel drame. Et encore une question : Si EDF n’avait pas coupé l’électricité ?
39 rue des Camélias. Au premier étage de l’immeuble Laverdure se jouait samedi une histoire atroce. Un incendie s’est déclaré dans les environs de 11 heures 45 dans l’appartement d’une jeune mère de famille. Marie-Fabiola Laude, 21 ans, et ses 3 enfants, Loïc, Nelson et Cynthia, sont retrouvés inconscients dans une chambre, intoxiqués par la fumée. Malgré l’intervention des voisins, des pompiers, et plus tard du SAMU, la petite Cynthia décédera des suites de l’inhalation de la fumée. Hier, un jour après l’enterrement de la petite Cynthia, c’est son grand-frère Loïc qui est arraché à la vie, à l’âge de 4 ans. L’état de santé de la mère et de Nelson (3 ans) est plus réconfortant.
Pour Marie-Madeleine Laude, mère de Marie-Fabiola, c’est une lourde perte. Elle est effondrée et déplore l’attitude de EDF-Réunion, qui fuit ses responsabilités dans cette affaire. Les questions vont bon ton. La colère est palpable. Pourquoi donc avoir coupé l’électricité de cette indigente famille ? "Dawar sé nou la koupé !", ironise un voisin. Aujourd’hui, la famille Laude paie un lourd tribut, pour ne pas avoir pu s’acquitter d’une facture. C’est aberrant, consternant, horrible.
2 enfants à l’aube de l’existence sont décédés suite à une logique commerciale. On ne peut pas payer, alors on coupe “froidement” l’électricité à une mère qui a en charge des enfants en bas âges. Pour s’éclairer, une bougie... nous connaissons la suite de l’histoire.
Appel à la solidarité
EDF se réfugie quant à elle derrière son système de relance. Ses conseillers seraient au plus près des consommateurs en difficulté de paiement. Aucune coupure ne serait effective avant le passage de ces derniers au domicile de la famille en cessation de paiement. La famille Laude indique que l’état dépressif de la jeune mère ne pouvait lui permettre de s’acquitter d’une quelconque démarche administrative, fusse-t-elle essentielle pour le maintien de l’électricité. Pourquoi donc EDF n’a-t-elle pas sollicité la présence d’une assistante sociale ? Bref ! Marie-Fabiola Laude n’a pu bénéficier du Service de maintien de l’énergie (SME), qui permet de disposer d’un mois supplémentaire d’électricité, avec une alimentation restreinte de 3 kilowatts/heure. Pas même du Tarif première nécessité (TPN) qui lui offrait la possibilité d’une facture allégée de 30 à 50% sur la consommation et l’abonnement, selon les revenus familiaux. Encore moins du Fond de solidarité énergie. Aujourd’hui, elle ne sait toujours pas que 2 de ses enfants sont décédés.
Outre cela, reste encore une question délicate. D’origine humble, cette famille a redoublé d’effort financier pour l’enterrement de la petite Cynthia. La famille ne sait pas comment payer le 2ème enterrement. Toute personne souhaitant manifester leur générosité, autant pour l’enterrement du petit Loïc, que pour l’ameublement de cette famille, peut joindre Sabrina Deniset au 0692.06.34.77.
Bbj
Désertification des services
Max Banon (CGTR-EDF) note la question de fond dans cette affaire, à savoir le devenir des services publics de proximité. Dans une société en totale mutation, on enregistre la désertification de ces services. Aujourd’hui, il importe de traiter de cette question, lors d’un débat “public” sur une chaîne publique. Le syndicaliste préfère attendre la fin de l’enquête de police pour en dire plus. Vendredi prochain, la section EDF de la CGTR donnera une conférence de presse sur la place que doit prendre les services publics, et notamment EDF.
Ce que dit la loi
Extrait de “L’accès aux fluides”
Voici un extrait d’un dossier concernant l’accès aux fluides (eau, électricité, téléphone) publié par la Fédération de droit au logement.
Le droit à la fourniture d’électricité est aujourd’hui consacré à l’article 136 de la loi du 29 juillet 1998 qui énonce que "toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières du fait d’une situation de précarité a droit à une aide de la collectivité pour accéder (...) à la fourniture d’électricité (...)."
La loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l’électricité réaffirme que le service public de l’électricité doit concourir à la cohésion sociale, en assurant le droit à l’électricité pour tous et doit notamment être géré dans les meilleures conditions sociales... L’électricité y est déclarée produit de première nécessité.
Finances locales
Pour maintenir les déficits publics à 3% du PIB, le gouvernement devrait accentuer sa pression sur les budgets locaux... Voici un article publié dans “Maires Info”.
La France pense réussir cette année à ramener ses déficits publics à 3% du PIB, conformément aux exigences de Bruxelles pour la première fois depuis 2001, même si elle risque à nouveau de dépasser le plafond en 2006.
Le ministère des Finances a annoncé qu’il avait notifié lundi à la Commission européenne une prévision de déficits publics de 3% du PIB en 2005 (comprenant le déficit budgétaire, celui des collectivités locales et ceux des organismes de Sécurité sociale), en précisant que "cette prévision a été réalisée sur la base d’une croissance comprise entre 1,5% et 2% cette année".
Le Premier ministre a expliqué dimanche que les dépenses publiques étaient "supérieures" à ce qu’elles devraient être et de nouveau souhaité que ces dépenses soient "mieux maîtrisées".
Son gouvernement a déjà tiré la sonnette d’alarme sur la "dérive" des finances des collectivités locales et des dépenses sociales. Pour l’avenir, "nous ferons tout pour tenir nos engagements", a déclaré Dominique de Villepin.
En fait, pour les collectivités locales, il ne s’agit pas d’un déficit mais d’un besoin de financement, comme l’a rappelé le rapport de l’Observatoire des finances locales sur l’état des lieux des finances locales en 2005.
Ce rapport relève que "la situation financière des collectivités territoriales s’avère saine avec des fondements financiers solides qui leur permettent de prendre en charge les nouveaux transferts de compétences dans de bonnes conditions".
On observe en 2004 un "besoin de financement" de 1,9 milliard d’euros. Cependant, suite à de nombreuses déclarations, notamment gouvernementales, le rapport précise que la notion de "déficit" ne doit pas être confondue avec celle du "besoin de financement". Les collectivités n’ont d’ailleurs pas le droit de voter un budget en déficit. Contrairement à l’État, les collectivités ne connaissent donc pas cet état budgétaire ; elles accompagnent seulement un effort soutenu en investissement par une hausse de leurs emprunts.
Selon le rapport, les dépenses totales des collectivités locales et de leurs groupements à fiscalité propre sont, en 2004, en hausse de 8,8%, à 169,6 milliards d’euros contre 155,9 en 2003.
Les communes affichent la hausse la moins importante, avec +3,9% (81,5 milliards en 2004 contre 78,4 en 2003), les départements - faisant face en 2004 au RMI-RMA (revenu minimum d’activité) - présentant la facture la plus élevée (+17,2%, 53,9 milliards d’euros).
Hors groupements, les seules collectivités territoriales (Communes, Départements et Régions) affichent une hausse de 9% de leurs dépenses (152,9 milliards d’euros en 2004).
On relève ainsi que les groupements à fiscalité propre voient, à eux seuls, leurs dépenses augmenter de 7,1% (16,8 milliards d’euros en 2004).
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