
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
3 juillet, parUne information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Le BTP en crise car le compte n’y est pas
13 septembre 2010, par
La crise du BTP a mis en exergue le manque de construction de logements sociaux. Or, en 2007, le gouvernement a voté une loi permettant aux demandeurs de logements sociaux de ne plus être envoyés d’un endroit à un autre, mais d’avoir le droit d’être logé, conformément à la Constitution. Le gouvernement a donc créé le DALO, Droit au logement opposable. La loi donnait à l’époque 4 ans à l’État pour être conforme. Pour que ce droit puisse s’appliquer à La Réunion à la date prévue, le 1er janvier 2012, l’État doit construire 30.000 logements sociaux au cours des 15 prochains mois à La Réunion. C’est dire que l’État a failli, et que le retard est catastrophique pour les demandeurs de logement, mais aussi pour les travailleurs du BTP.
On se souvient des Enfants de Don Quichotte qui campaient dans une rue de Paris en hiver. Sous la présidence de Jacques Chirac et dans le gouvernement de Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, s’était rallié au mouvement provoqué par cette action. Comme le chef de l’État, il s’est montré sensible aux souffrances du mal-logement, vécues par environ 3 millions de personnes en France, et 25.000 en 2007 à La Réunion. Une loi a été votée début 2007. Elle crée un droit qui oblige l’État à des résultats et à des moyens visant à mettre en place une politique de logement volontariste.
Le devoir de construire des logements
Le gouvernement se devait de construire des logements sociaux pour permettre l’application de la loi. La ministre du Logement, Christine Boutin avait donc prévu qu’en quatre ans, l’État soit en conformité vis-à-vis de la loi, applicable dès le 1er décembre 2008 pour les personnes les plus en souffrance, et au 1er janvier 2012 pour tous les demandeurs de logement social.
À La Réunion, 29.000 ménages avaient déposé une demande de logement locatif social auprès de bailleurs sociaux en 2008. Pour satisfaire le droit au logement pour tous au 1er janvier 2012, l’État se devait donc de construire 6.000 logements par an, pendant cinq ans (pour la période 2007/2011).
Aujourd’hui, la Préfecture recense officiellement 25.000 demandes de logement social, et estime à 197.000 le nombre de ménages pouvant y accéder, en 2009. Les besoins sont toujours aussi considérables. Mais les réalisations, elles, sont absentes. Dans 15 mois, le délai fixé afin d’être conforme avec la loi DALO aura expiré. Quels sont les résultats ?
La responsabilité du gouvernement
À La Réunion, comme en France, le gouvernement n’a pas su se montrer à la hauteur des besoins. Quels que soient les débats autour de l’administration, la gestion des dossiers, les difficultés financières, force est de constater que le gouvernement n’a pas été en mesure d’être en conformité avec la loi, qu’il a pourtant lui-même mis en place pour mettre fin au mal-logement.
La question que les Réunionnais se posent est de savoir si le 15 septembre prochain lors de l’installation du Conseil supérieur de la commande publique, l’État va prendre la décision de traiter le problème concrètement, ou va-t-il survoler les problèmes sous couvert de chiffres et de discours d’auto satisfaction ? Alors que près de 30.000 foyers réunionnais ont droit à un logement social et que des milliers de travailleurs du BTP sont au chômage, c’est l’urgence sociale déclarée, et Paris est devant ses responsabilités.
Car si le gouvernement débloquait les crédits nécessaires à la construction de 30.000 logements en 15 mois, il permettrait non seulement à l’État de respecter la loi, mais il donnerait aussi une bouffée d’oxygène au BTP.
Céline Tabou
Le DALO, un logement pour tous
La loi désigne l’État comme le garant du droit au logement. En l’absence de satisfaction, des personnes demandant un logement peuvent faire un recours amiable et contentieux pour obtenir un logement. Le recours amiable donne le droit aux personnes de faire appel à une commission de médiation départementale qui, si elle juge la demande de logement urgente et prioritaire, demande au préfet de procurer un logement.
Le recours contentieux concerne les personnes prioritaires (personnes sans logement, menacées d’expulsion sans relogement, hébergées temporairement, etc.) existe depuis le 1er janvier 2008.
À partir du 1er janvier 2012, c’est-à-dire dans 15 mois, tout demandeur de logement social estimant qu’il attend depuis trop longtemps pourra poursuivre l’État devant un tribunal. Pour que l’État ne soit pas poursuivi, il doit donc être capable de répondre à toutes les demandes au 1er janvier 2012, et donc construire d’ici là les 30.000 logements sociaux manquants.
Sortir de la com’ pour investir
La table ronde prévue le 15 septembre, devra répondre aux attentes des Réunionnais sur la politique du logement à La Réunion. Car il est temps aujourd’hui d’investir et de régler les problèmes de logement social afin de relancer l’économie de La Réunion, tout en sauvant le secteur du BTP.
En effet, comme il a été annoncé en marge de la grande mobilisation du 10 septembre, la construction d’un logement permet l’emploi d’une personne et demi, et de donner du travail aux entreprises du BTP en crise. Si le gouvernement décide de mettre l’État en conformité avec la loi, alors ce sont des milliers d’emplois immédiats pour les Réunionnais.
L’absence remarquée de Margie Sudre
Mercredi dernier, deux jours avant la manifestation unitaire du BTP, Margie Sudre était l’invitée de la matinale de RFO-Radio. C’était la première fois qu’elle s’exprimait en tant que présidente du Conseil supérieur de la commande publique à La Réunion, et cela à un moment stratégique.
Sa prestation a en tout cas été tellement convaincante que Margie Sudre a été totalement absente de la journée de vendredi, ce qui n’a pas manqué de surprendre. Car en ce jour de manifestation unitaire des travailleurs et patrons du BTP, la place de la présidente du Conseil supérieur de la commande publique était à la réunion qui s’est tenue à la Préfecture et pas ailleurs.
Nul doute que demain, lors de l’installation du Conseil supérieur de la commande publique, sa présidente ne manquera pas d’explications sur son absence vendredi.
Il sera également intéressant de connaître quelle est l’analyse faite par Margie Sudre des investissements à La Réunion, puisque d’après elle, la surrémunération versée aux fonctionnaires n’est pas dépensée à La Réunion.
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Alors que Mayotte subit un enchevêtrement de crises - pauvreté structurelle, dégradation des services publics, conséquences dramatiques du cyclone (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
Mézami, zot i rapèl lo mo kazou ? Mi anparl pa bann vyé roshé konm mwin mé la zénérassion d’apré. Si mi di kazou, kossa zot i oi dann zot (…)
Une délégation du "Collectif des usagers de la ligne Réunion - Comores" a été reçue le 2 juillet à la Région, à la demande de la Présidente (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)