Lettre ouverte de la Section PCR du Port

« La politique du logement au Port : Omissions, retards, gaspillage de l’argent public »

8 janvier 2022, par Section PCR du Port

« Il y a une constante chez le maire : c’est sa volonté de vouloir effacer le travail fait avant lui pour mieux se l’accaparer et s’octroyer ainsi l’image d’un élu dynamique », souligne la Section PCR du Port qui donne plusieurs exemples à l’appui de sa démonstration.

Une des nombreuses réalisations sous l’ancienne municipalité : les immeubles Florès et Malacca de la rue de Chagos. Mais depuis 2014, la dynamique a été brisée, la population du Port en paie le prix.

Le numéro de novembre 2021 du bulletin municipal ‘Le Port Koméla’ a consacré un dossier sur la politique du logement de l’actuelle municipalité.

N’ayant ni bilan ni projets phares à mettre à son actif, le maire se livre à un exercice où il excelle : la récupération et l ‘appropriation du travail de son prédécesseur. Sans vouloir être exhaustif, en voici quelques exemples.

Le maire actuel n’a pas initié l’offre diversifiée de logements

Il reprend à son compte, sans le dire, l’orientation de son prédécesseur de diversifier l’offre de logements dans notre commune, afin de répondre aux besoins de toutes les catégories de la population. Cette volonté, en effet, a été traduite par Jean-Yves Langenier qui a initié, avec des investisseurs publics ou privés, un certain nombre d’opérations comportant des logements de catégories intermédiaires, dans le Centre ville ou ailleurs, et dans les grands projets “Mail de l’Océan” et “Ville et Port” portés directement par la Ville.

Dans le but de rééquilibrer l’offre il fallait mettre sur le marché des logements d’un certain standing. Mais malheureusement on est obligé de constater que depuis 2014 les opérations concernées sont pratiquement à l’arrêt.

… ni initié la réhabilitation du parc ancien

Contrairement à ce que le maire laisse entendre, la réhabilitation du parc ancien de la SHLMR, SEMADER et SIDR, pour ne citer que les bailleurs sociaux les plus importants, a toujours été une préoccupation de l’ancien maire.
À titre d’exemples on peut citer :

- d’abord la rénovation de la ZAC 1 avec l’Agence nationale de rénovation urbaine ;

- puis la rénovation urbaine des quartiers Ariste Bolon (Cotur) et SIDR Haute : pour bénéficier des crédits du nouveau Programme National de Rénovation Urbaine, dès octobre 2011 les études sont lancées ;

- et ensuite la signature par Jean-Yves Langenier en décembre 2013 d’un protocole de partenariat avec la SEMADER. Ce protocole comportait un important volet de réhabilitation sur la quasi-totalité des groupes de logements de ce bailleur au Port. Le coût prévisionnel était estimé à 31,2 millions d’euros et les travaux devaient être réalisés de 2014 à 2018. Si en 2021 ils ne sont toujours pas finis, Olivier Hoarau ne peut pas pour autant affirmer qu’il a “initié” en la matière.

Tout reprendre à zéro entraîne retards et gaspillage

Un autre aspect à souligner dans la gestion des affaires de la commune par Olivier Hoarau, c’est le gaspillage de l’argent public.

La Résidence pour Personnes Âgées (la RPA) dénommée la Palmeraie est un exemple édifiant. C’est un projet de l’équipe municipale d’avant : la parcelle de terrain avait été réservée, une société spécialisée dans la réalisation et la gestion d’établissements de ce type avait été retenue, des études engagées et des élus et des citoyens avaient été associés à la réflexion dans l’objectif de faire un équipement le mieux adapté possible au mode de vie des futurs résidents.

Tout ce travail, alors qu’il a déjà coûté beaucoup d’argent à la commune, a été annulé par Olivier Hoarau qui a décidé de repartir de zéro en faisant appel à une autre société et par conséquent en engageant de nouvelles dépenses pour la commune. La livraison a pris plus de 6 ans de retard.

Le maire fera de même pour le projet “Ville et Port”, il change le nom de l’opération qui devient “Les portes de l’Océan” et il change de concessionnaire : il résilie le contrat de la Sédré en 2014 et il signe un autre contrat de concession avec la SEMADER.

Dans ces 2 cas (‘’la Palmeraie’’ et l’opération “Ville et Port”), la commune devra payer les frais de résiliation et les surcoûts occasionnés par les années de retard (augmentation du coût du fret, des matériaux de construction…)

On le voit, il y a une constante chez le maire : c’est sa volonté de vouloir effacer le travail fait avant lui pour mieux se l’accaparer et s’octroyer ainsi l’image d’un élu dynamique.
Voilà comment Olivier Hoarau pense pouvoir refaire l’histoire, “avec une gomme” mais malheureusement aussi avec une utilisation abusive de l’argent des contribuables.

La section PCR du Port

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