Le logement, nouvelle source d’inégalité

29 décembre 2007

Consommation : Loyers ou remboursements d’emprunt sont aujourd’hui une charge lourde pour les Français.

Les Français sont de plus en plus inégaux face au logement, dont le poids dans leur budget varie désormais beaucoup avec leur niveau de vie, alors qu’ils le sont moins que par le passé face à l’alimentation, selon la dernière enquête “Budget de famille” publiée par l’INSEE. Selon cette étude, réalisée tous les cinq ans, « le logement est devenu le poste qui différencie le plus nettement les ménages en fonction de leur revenu ».
En 2006, les 20% des ménages ayant les niveaux de vie les plus faibles consacraient en moyenne 24,8% de leurs dépenses de consommation au logement, contre 10,8% pour les 20% des ménages les plus aisés, indique l’INSEE. Alors qu’en 1979, le poids du logement était pratiquement identique pour toutes les catégories sociales, représentant environ 12% du budget des Français, il est resté stable pour les ménages les plus aisés mais a fortement augmenté depuis pour les autres.
Ce creusement de l’écart s’explique notamment par le fait que les ménages les plus modestes sont plus souvent locataires : c’est le cas de 48% des 20% de Français les plus pauvres. Le logement pèse par ailleurs plus lourd chez les personnes seules (23% de leur consommation en 2006) et les familles monoparentales (21%) que chez les couples avec enfants (13%).
Parallèlement, le poids de l’alimentation dans le budget des ménages n’est plus aussi discriminant que par le passé. Ce sont aujourd’hui les dépenses de loisirs et la culture qui, après le logement, reflètent le mieux les écarts de revenus. Ces dépenses représentent en effet 8% du budget des 20% des ménages les plus modestes, contre 14% du budget des plus aisés. Le poste communications, qui a connu la croissance la plus vigoureuse, a aussi vu sa répartition changer très nettement. Alors que, jusqu’à la fin des années 1970, les ménages les plus aisés consacraient davantage de leur budget à ce poste que les ménages les plus modestes, la relation s’est inversée au début des années 1980, souligne l’institut.

Dany Stive


Recul des mises en chantier

Les mises en chantier de logements en France ont légèrement reculé de septembre à novembre, et le nombre de permis de construire plus fortement, a annoncé hier le ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durable.
Les mises en chantier sont en repli de 1,1%, à 112 174, par rapport à la même période de l’année précédente.
Le nombre de permis de construire a diminué de 9,4%, à 133 603. Sur les douze derniers mois, les mises en chantier ont baissé de 1,9%, à 434 293, et le nombre de permis de 3,3%, à 559 825.


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