
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après les révélations de la CNL
24 septembre 2013, par
Des loyers surévalués dans les logements sociaux, c’est un élément qui contribue à l’appauvrissement des Réunionnais.
Voici deux semaines, l’INSEE avait révélé le résultat d’une enquête réalisée en partenariat avec le Conseil général. L’institut révélait que La Réunion a une situation "hors norme", vis à vis des autres collectivités de la République. 42% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et 28% (à vérifier) des travailleurs sont au chômage. Ces nombres situent notre île bien loin devant les départements de France pour ce qui concerne les indicateurs de la crise. En Europe, seuls les pays les plus en crise, Grèce ou Espagne, peuvent avoir un taux de chômage comparable.
Dimanche, c’est une autre donnée qui a été révélée. Il existe une autre pénurie que l’emploi à La Réunion, c’est celle des logements sociaux. Le retard s’est accumulé au fil des années, et aujourd’hui plus de 20.000 familles ayant droit à un logement de ce type en sont privées.
L’intérêt du logement social, c’est bien évidemment un prix de loyer moins cher que dans le privé. La CNL (Confédération nationale du logement) a d’ailleurs justement rappelé dimanche, que l’État doit veiller à ce que le montant le plus cher dans le parc social n’excède pas 80% du coût du loyer dans le secteur privé.
Une charge intolérable
Alertée par de nombreux appels de locataires, la CNL a mené une enquête de 5 mois. Il ressort que des bailleurs sociaux prennent de larges libertés avec le prix plafond. Il faut compter dans certains cas 7 euros le mètre carré pour un T4, et 10 euros dans un T1, avec des pointes à 13 euros. Cette situation interpelle. En effet, lors de la pose de la première pierre d’une nouvelle construction hier à La Possession, la SIDR a annoncé que les loyers seront de 5,70 euros le mètre carré, avec une conception de haute qualité environnementale, et une situation à mi-pente avec vue sur la mer. C’est donc qu’il est possible de faire bien moins cher que les tarifs relevés par la CNL.
Les conséquences de la surévaluation des loyers sont dramatiques. Elles font monter cette charge à une proportion comprise entre 38 à 50% des revenus. Et encore, cela ne couvre que le solde entre le prix du loyer et le montant de l’allocation logement versée directement au bailleur. Cela signifie que sans cette allocation, une personne ayant des revenus dépendant de la solidarité sociale ne peut pas entrer dans un logement social, car le loyer d’un T1 est égal au montant du RSA socle pour une personne seule, selon les données divulguées par la CNL.
Ne pas dépasser 50 euros
C’est bien là que se situe le cœur de la crise : le coût des logements est en total décalage avec les capacités financières de leurs occupants potentiels, et c’est l’aide sociale qui vient soutenir ce système.
Pour prendre un exemple concret, une personne qui a un revenu de 450 euros ne devrait pas consacrer plus de 20% à sa charge de logement, ce qui correspond à un loyer de 50 euros. Manifestement, les producteurs de logements sociaux sont dans l’incapacité de faire sortir des opérations à ce prix. C’est une conséquence de la crise du modèle actuel.
Que ce soit par la LBU ou la défiscalisation, les différentes étapes de la construction génèrent un coût qui est payé en bout de chaine par le locataire. Résultat : les loyers sont hors de prix. Et puisque le public relevant du social n’a pas les moyens d’entrer dans le logement, alors c’est une aide supplémentaire qui doit être mobilisée par les pouvoirs publics pour compenser des prix des loyers trop élevés.
Les loyers surévalués dans les logements sociaux sont une autre caractéristique de la crise structurelle. Ils contribuent à appauvrir davantage les Réunionnais qui vivent sous le seuil de pauvreté.
M.M.
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