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Dramatique conséquence de l’impasse
17 novembre 2010
Depuis le 1er juillet 2009, le GIE Floria résidence, anciennement l’hôtel Lancastel, s’est recyclé dans l’habitat social et loue ses chambres à une centaine de familles ou personnes en difficultés. Les tarifs pratiqués pour des chambres d’à peine 10 mètres carrés sont élevés. Les locataires payent en moyenne 600 euros par mois et doivent verser une caution de 450 euros. Les conditions de vie sont à la limite de la précarité, les résidents s’entassent jusqu’à 5 ou 6 personnes dans à peine 10 mètres carrés. Aucun de ces locataires n’a le choix : c’est cette cage à poules ou la rue.
Dans les étages de l’immeuble, l’ambiance est glauque. L’odeur qui règne pique le nez. Au sol, de la moquette rouge. Criblée de trous, elle n’a sans doute pas été aspirée depuis longtemps. Dans les longs couloirs, les portes s’alignent les unes à côté des autres. Derrière deux d’entre elles, Marie-France et Fatima témoignent. L’une vit dans cette chambre depuis 10 mois, et l’autre depuis 2 mois. Elles arrivent toutes les deux de la Halte Dionysienne qui est un centre d’hébergement d’urgence.
Ces mamans se trouvent dans l’obligation de vivre entassées avec leurs enfants. Et pour cause, la pièce est austère. Un lit, une plaque de cuisson et une salle de bains avec toilettes. « Les fenêtres ne s’ouvrent pas, et comme la climatisation est tombée en panne il y a 3 mois, la seule solution pour aérer est d’ouvrir la porte du couloir », explique Marie-France en faisant visiter les lieux. L’intimité n’existe plus et encore moins pour Fatima. « Je suis obligée de dormir dans le même lit que mes enfants, j’ai demandé un lit pour le plus petit, mais je ne vois rien venir ».
« Je n’ai pas le choix »
Maltraitées par leurs concubins, elles ont appelé le 115, numéro d’urgence pour les personnes en détresse, pour échapper à cette situation. D’abord prises en charge et accueillies pendant 3 jours par la Halte Dionysienne, ces mères de famille vivent maintenant dans deux des chambres de Floria résidence avec leurs enfants. « Je suis venue ici le temps de trouver une autre solution. Je voulais mon indépendance. Mais c’est bien trop cher pour ce que c’est », confie Marie-France, mère d’un petit garçon de 2 ans. Même discours pour Fatima, maman de deux enfants de 2 et 6 ans : « Au début, je trouvais que c’était trop petit, mais je n’ai pas le choix ».
À la Halte, cet état de fait semble connu. « C’est vrai que nous avons eu des retours négatifs », répond l’une des salariés. « Avant, nous avions une sorte de partenariat avec ce logeur, mais nous avons arrêté depuis un petit moment ». « Il faut savoir que c’est une démarche personnelle, les gens cherchent aussi un logement de leur côté ». Et de conclure : « Trouver un logement rapidement, c’est difficile ». Effectivement, les solutions ne sont pas multiples. Avec un manque cruel de logements sociaux et de structures d’accueil pour les personnes en difficultés, Marie-France et Fatima n’ont pas eu d’autre choix que de prendre ce logement.
Impossible d’aller chez un bailleur privé
Pourtant, pour le même loyer, ces mamans pourraient vivre dans des appartements bien plus dignes. Malheureusement, elles n’ont pas les revenus nécessaires pour faire appel aux bailleurs privés. Ces derniers demandent énormément de garanties, telles que les deux mois de caution ou encore d’avoir un salaire équivalent à 3 fois le montant du loyer.
Du côté de la Préfecture, la situation est aussi connue. Le sous-préfet à la Cohésion sociale et à la Jeunesse, Richard-Daniel Boisson, a déjà effectué trois visites sur les lieux. « Nous travaillons en étroite collaboration entre la Mairie, la Caisse d’allocations familiales et la Préfecture. Nous mettons la pression pour que les travaux se fassent », explique le sous-préfet. Pour l’heure, seules les parties communes ont été mises aux normes de sécurité. « L’agence régionale de santé a diagnostiqué les chambres, et selon les critères, elles ne sont pas insalubres », précise Richard-Daniel Boisson. Et de conclure : « La partie n’est pas terminée, il y aura certainement une quatrième visite pour se rendre compte de l’état des chambres et, si c’est nécessaire, pour mettre la pression pour que des travaux soient réalisés ».
Julie Fioretti pour www.ipreunion.com
L’accumulation des impasses
66 ans après l’abolition du statut colonial, les impasses provoquées par un modèle à bout de souffle s’accumulent, retrouvez les précédents articles de "Témoignages" sur ce thème :
L’impasse de la pauvreté ("Témoignages" du 26 octobre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-de-la-pauvrete,46347.html
L’impasse de la pénurie d’emploi ("Témoignages" du 27 octobre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-de-la-penurie-d-emploi,46373.html
L’impasse du logement ("Témoignages" du 28 octobre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-du-logement,46391.html
L’impasse des transports ("Témoignages" du 30 octobre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-des-transports,46425.html
L’impasse du pouvoir d’achat ("Témoignages" du 2 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-du-pouvoir-d-achat,46448.html
L’impasse de la vie chère ("Témoignages" du 3 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-de-la-vie-chere,46467.html
L’impasse du financement des collectivités ("Témoignages" du 4 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-du-financement-des,46490.html
L’impasse de l’illettrisme ("Témoignages" du 8 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-de-l-illettrisme,46555.html
L’impasse du déficit commercial ("Témoignages" du 9 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-du-deficit-commercial,46569.html
L’impasse de l’effondrement des secteurs primaire et secondaire ("Témoignages" du 10 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-de-l-effondrement-des,46592.html
L’impasse de l’impréparation à la mondialisation des échanges
("Témoignages" du 13 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-de-l-impreparation-a-la,46633.html
L’impasse des clauses de sauvegarde
("Témoignages" du 16 novembre)
http://www.temoignages.re/l-impasse-des-clauses-de,46664.html
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