Conseil départemental de l’habitat

Logement social : ’Le premier problème de La Réunion’

15 juillet 2005

À l’issue du Conseil départemental de l’habitat, État et Département en conviennent : ’Oui il y a une difficulté sur le logement social’, outre un problème budgétaire, il y a ’surtout une multitude d’autres facteurs à prendre en considération’.

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Le Conseil départemental de l’habitat l’atteste, comme dit Ibrahim Dindar, "la crise du logement social interpelle tous les acteurs". Au premier mars de cette année, on dénombre 25.000 demandeurs de logement social. Le vice-président du Conseil général détaillait les principales raisons de cette crise : "un foncier difficile à maîtriser", "une crise de finance publique avec des délégations de crédits qui traînent" et aussi "des maires qui peuvent manquer de volontarisme". Le Conseil général veut "assouplir l’utilisation de la Ligne budgétaire unique et réfléchir à la manière de l’appréhender dans un cadre pluriannuel". Le Département souhaite aussi positionner La Réunion sur le plan de Cohésion sociale nationale pour apporter un complément de réponse. La collectivité interpelle l’État pour voir comment analyser les conséquences de la loi de défiscalisation qui télescope l’offre sociale. Il faut aller à la recherche de l’équilibre. Le logement social doit d’ailleurs faire l’objet d’un autre point presse, bientôt.

Un faisceau de raisons

Représentant la Préfecture, Frank Lachaud n’ignore pas les difficultés et confirme que le logement social est "le premier problème de La Réunion". Indiquant que "tous les acteurs travaillent à lister les difficultés qui peuvent surgir", il précisait qu’"il est illusoire de demander des abondements faramineux de la LBU". Pour lui, l’essentiel du problème ne réside pas uniquement dans la question budgétaire : "Notre machine à fabriquer du logement social est de bon niveau, avec 2.800 livraisons en 2004, elle a fait son meilleur résultat. Au mois de juillet de cette année, 50% engagés".
La cause de la crise est plurielle, elle relève d’une multitude d’autres questions dont le foncier et la défiscalisation, mais aussi le défaut d’équipement primaire et secondaire, particulièrement au niveau des assainissements. Il se demande aussi si la réserve foncière de l’EPFR suffit et interroge une densification urbaine souvent prônée, mais qui est difficile et doit être mûrement pensée.

Converger les efforts

Dans les mois qui viennent, le Conseil général et l’État vont se mobiliser sur ce sujet, à la rencontre des communes, au cas par cas, "un travail de fourmis" qui devra leur permettre d’être encore meilleurs. Tout le monde est conscient que derrière le problème du logement se trouve aussi la violence, l’échec scolaire, l’insalubrité et le développement des constructions illégales.
Le Directeur départemental de l’équipement ajoutait que les opérations de défiscalisation pourraient concerner des logements plus grands et que les prêts locatifs sociaux pourraient croître. Il souhaite une mixité des opérations. À côté des logements sociaux, il y a aussi une forte demande de logements intermédiaires et c’est un besoin impératif pour décompresser le parcours locatif.

Eiffel


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