La Confédération Nationale du Logement (CNL) est représentée à La Réunion depuis mai 2005. Elle est aujourd’hui la première organisation de locataires dans l’île puisque l’année dernière, lors des élections des locataires administrateurs des bailleurs sociaux, elle a obtenu 9 sièges sur 13.
12 membres de la Confédération Nationale du Logement locale ont pu bénéficier des conseils de la représentante nationale. (photo Toniox)
Elle est donc présente dans les Conseils d’administrations de tous les bailleurs sociaux : SHLMR- SIDR-SODIAC-SEDRE-SEMADER-SEMAC, à l’exception de la SODEGIS, où il n’y a pas d’élection.
Un de ses objectifs a toujours été l’application immédiate des plans de Concertations Locatives conformément à la loi du 13 décembre 2000 dite “SRU”(Solidarité et Renouvellement Urbain).
C’est en ce sens que l’association a souhaité la venue de Colette Bury, représentante nationale de la CNL, afin d’assurer une formation des responsables des Amicales de locataires devant siéger aux Commissions de concertation locative.
Pour Jean-Michel Doxiville de la CNL Réunion, « cette formation est une étape importante pour donner un maximum d’outils à nos représentants. Il est nécessaire qu’ils soient formés et sachent où ils vont mettre les pieds ». En effet, lors de ces Commissions de concertation locative avec les partenaires, les représentants des locataires devront faire état des besoins, proposer des solutions, des alternatives, etc...
La formation a eu donc lieu toute cette semaine à Sainte-Suzanne, et 12 membres de la CNL locale ont pu bénéficier des conseils de la représentante nationale, pour mieux défendre l’intérêt des locataires.
Sophie Périabe
7,7 milliards d’euros disponibles : les APL doivent être revalorisées
Le 16 août, le Conseil constitutionnel a invalidé la partie du dispositif de déductions des intérêts d’emprunts concernant les prêts déjà contractés. Pour la Confédération Nationale du Logement (CNL), cette décision qui censure en partie les cadeaux fiscaux accordés par la loi Travail Emploi Pouvoir d’Achat (TEPA) doit permettre de réorienter les 7,7 milliards d’euros concernés pour améliorer véritablement le pouvoir d’achat des familles modestes.
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement a fait de sa priorité « la France des propriétaires », en oubliant ses promesses électorales sur la mise en œuvre du droit au logement opposable. Tandis que la crise du logement bat son plein, les premières lois sur le logement votées par le nouveau gouvernement ne s’adressent pas aux ménages les plus modestes, dont le pouvoir d’achat est en dégradation constante.
Le coût de la loi TEPA votée cet été est estimé à plus de 13 milliards d’euros pour l’année 2008, et l’article 5 censuré par le Conseil constitutionnel représente des non rentrées fiscales estimées à 7,7 milliards d’euros.
Selon Jean-Pierre Giacomo, Président de la CNL, « pour être utile socialement et économiquement, cette somme, qui a été votée par le gouvernement et sa majorité, doit être réorientée pour solvabiliser les familles et leur garantir une véritable amélioration de leur pouvoir d’achat. Les Aides Personnelles au Logement (APL) doivent être d’augmentées de 20% au regard du retard accumulé depuis des années ». Cette mesure concernerait plus de 6 millions de familles exclues de la politique gouvernementale ; des familles qui ont incontestablement besoin de cette somme pour retrouver leur pouvoir d’achat perdu.
La CNL demande :
- La revalorisation de 20% des aides au logement au titre du rattrapage
- La tenue d’Etats généraux du logement
- La création d’un Service public du logement et de l’habitat
- La construction de 900.000 logements sociaux dans les 5 prochaines années