Des nouvelles de Gaëlle

Prise à la gorge

20 juillet 2006

Après nos articles du 13 et 14 juillet, nous avons voulu savoir où en était Gaëlle. Souvenez-vous...

Au bout du fil, lundi en début d’après-midi, une voix tremblotante : c’est celle de Gaëlle qui se dit "être sous pression depuis la disparition de sa mère" en avril. Au lendemain de ce décès, Emmanuelle - sa sœur âgée de 13 ans - et elle ont été hébergées par des amis. Mais pour combien de temps encore ? Il ne se passe pas un jour sans que Gaëlle se mette en quête d’un logement. Justement, lundi matin, elle a passé en revue toutes les petites annonces de location de maisons pour la région Sud. Rien ! Pourtant, elle a un travail, mais pour une durée déterminée. Chaque interlocuteur exige d’elle - sans un grain d’humanité - un contrat de travail à durée indéterminée. Sans compter le versement de 2 mois de caution. Rien que ça !

Un toit pour ses 2 sœurs

Gaëlle est au bout du rouleau malgré le soutien permanent de ses amis. Ses démarches restent vaines pour l’instant. Elle a la garde de sa petite sœur encore profondément choquée. Et puis, il y a la rentrée qui se dessine - en même temps que la fin du contrat de Gaëlle ? Que se passera-t-il dans un mois ? Gaëlle et Emmanuelle se retrouveront-elles à la rue ? Au bout du désespoir, Gaëlle ne voit pas d’autres issues. Un des centres pour personnes en détresse peut les héberger, mais pour 3 jours seulement. Au bout de cette période, il faut renouveler la demande. Gaëlle ne se lancera pas dans ce nouvel engrenage. Aujourd’hui, ces 2 sœurs sont les otages d’une société qui ne peut leur offrir un toit !
Dans cette épreuve, Gaëlle et Emmanuelle sont aussi épaulées tant par Josette Brosse, la cheville ouvrière de l’Association l’Île de La Réunion Contre le Chikungunya, que par Aimé Técher, le Président d’une association de chômeurs réunionnais basée à Paris. Une solidarité qui demande à être consolidée.

J.-F. N.


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