
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Béatrice expulsée de son domicile
7 juin 2006
Si la justice est juste, en tout cas elle ne l’a pas été avec Béatrice. Récemment, elle a été expulsée de sa maison à Saint-Leu. Selon elle, ’rien ne justifie une telle mesure’.
Lorsqu’elle reçoit la visite d’un huissier au lendemain de la Fête des mères à son domicile à Saint-Leu, Béatrice était loin de se douter d’une expulsion imminente. Mercredi dernier, on lui interdit l’accès à son domicile.
Alors une semaine durant, la peur au ventre, de jour comme de nuit, elle vit dans sa voiture non loin de ce qui était le "chez elle". Depuis avant-hier, elle dort dans un lit douillet au sein d’un centre d’hébergement saint-pierrois.
Une expulsion brutale
Mercredi matin, elle effectue quelques achats à Saint-Leu, et en profite pour faire une mise à jour de certains papiers. Sur la route, elle reçoit un appel de ses voisins. Ils l’informent de la présence de gendarmes devant sa maison. Béatrice tremble, s’angoisse. Sans perdre de temps, elle rentre chez elle. Un comité est là pour l’accueillir. Tout va très vite. Elle tente de pénétrer dans sa maison. Les gendarmes l’en empêchent sans ménagement. Elle garde des traces de cette brutalité gratuite encore visible aux poignets. Béatrice est toujours traumatisée par cette expérience douloureuse. En effet, elle croise, le jour de cette expulsion, son ex-mari accompagné d’un huissier.
Ni alcoolique, ni folle
Désormais, son ex-compagnon vivra dans ce qui est devenu son ancien domicile. Elle l’apprend de la bouche même de l’huissier. Elle est déconcertée, mais ne se décourage pas pour autant. Elle est rôdée. Depuis 6 ans, elle vit un cauchemar. À chaque fois que tout semble aller comme sur des roulettes, elle reçoit la visite d’un huissier sur son lieu de travail ou chez elle. "Mon mari m’a traîné plus bas que terre. Il me fait passer pour alcoolique et folle", dit-elle le visage crispé.
Elle n’est rien de cela. Elle a toute sa tête. Et depuis le 13 janvier 1999, elle ne tourne pas le dos à ses malheurs. Un beau jour, elle découvre par hasard la demande de divorce cachée par son mari. Elle ne dit rien. Et commence alors un dialogue de sourds. Elle attend toujours des explications.
Elle souhaite reconstruire sa vie
Selon Béatrice, "son ex-compagnon a monté de toutes pièces" une fiction pour la discréditer aux yeux de tous, et surtout pour garder la maison construite sur un terrain non-constructible. Pour elle, "il use de son influence et arrive toujours à ses fins". À aucun moment, les juridictions somment Béatrice de quitter le domicile. Bien au contraire. Aujourd’hui, elle perçoit juste le revenu minimum d’insertion, tandis que "son ex-compagnon mène la belle vie". Elle éprouve du dégoût et est épuisée. Il lui reste malgré tout un zeste d’énergie pour se lancer à nouveau dans les engrenages de la justice et trouver un logement. Elle compte tirer un trait, une bonne fois pour toute, sur son passé malheureux. Elle veut reconstruire à tout prix - si c’est possible - sa vie aux côtés de sa fille.
Jean-Fabrice Nativel
Prévenir les expulsions
Le 1er février, la Fondation Abbé Pierre a donné une analyse “sur l’état du Mal-logement” en France. Un point est consacré aux expulsions. "ni la loi contre les exclusions - malgré une amélioration constatée en 1998 et 1999 - ni le “protocole Borloo” - qui a entraîné une légère baisse des interventions effectives des interventions de la force publique en 2004 - n’ont permis d’enrayer la spirale des expulsions. Ces expulsions ont des conséquences dramatiques pour les personnes et les familles déjà fortement marquées par les difficultés liées à l’emploi et à la précarité". Cette fondation propose de "rendre légalement obligatoire et contradictoire l’enquête sociale réalisée par les services sociaux et transmise au juge (...) La recherche de solutions permettant de prévenir en amont les expulsions (aides financières, relogement etc.) doit rester une priorité". Celle-ci passe notamment par une meilleure coordination des différents acteurs locaux impliqués dans cette politique (services sociaux, services de police, huissiers etc.).
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