
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Manifestation à Saint-André
8 décembre 2004
Plusieurs mères de famille qui ont fui la violence de leur conjoint se retrouvent hébergées dans une pension privée, faute de logement définitif. Elles manifestaient lundi, cagoulées, car ’on est tous des anonymes, quand on devient pauvre’.
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Leur cas ne semble pas prioritaire. Des mères de familles saint-andréennes se sont retrouvées lundi devant les locaux de la SHLMR de Saint-André, pour pouvoir enfin bénéficier d’un toit. Victimes de violence conjugale, elles sont aujourd’hui victimes d’une injustice sociale.
Accueillies provisoirement dans une structure privée, le temps que leur situation s’améliore, elles revendiquent le droit au logement, pour "mieux vivre", s’il faut reprendre le slogan de la SHLMR. La pension “Pluie d’or”, une entreprise privée qui a 8 ans d’existence, les accueille gracieusement.
"Au départ, cette pension était destinée à accueillir des touristes", confie Patrick Savatier, directeur de la structure. Autrefois travailleur social, il indique que tout le bénéfice de son entreprise profite à des actions sociales individuelles, particulièrement à des femmes violentées par leurs concubins.
Accompagnées de leurs enfants, elles sont livrées à la rue, chose que ne peut supporter l’ancien travailleur social. "Elles perdent tout le jour où elles sont extirpées de cette violence", déplore-t-il.
S’il est primordial de les protéger de la violence physique, il importe également de les accompagner, jusqu’à l’obtention effective d’un logement social. Il est déjà difficile pour ces femmes de se construire après de telles violences. Elles devraient pouvoir bénéficier d’un soutien moral, et "administratif".
Du moins est-il du devoir des décideurs de faire avancer au plus vite les démarches leur permettant de s’installer dans un foyer sûr, sans qu’elles aient à craindre pour leur vie, et celles de leurs enfants.
Patrick Savatier note que ces victimes, qui comptent aussi des hommes ou des jeunes femmes sans enfant, ont été envoyées par le Conseil général, la gendarmerie, des associations, les mairies, etc.
Aujourd’hui, il insiste sur la nécessité pour ces mêmes instances de réfléchir à coordonner leurs actions, et faciliter l’accès au logement pour ces Réunionnais et Réunionnaises indigents. "Il existe des moyens pour cela", explique le directeur de la pension, qui souhaiterait que les beaux discours cèdent enfin la place à la réalisation concrète.
"Aujourd’hui, on est obligé de chercher nous-mêmes le logement, le rénover et installer les plus démunis. Stop, ça suffit", explique Patrick Savatier. Le comble, c’est qu’après avoir trouvé un logement, il faut encore attendre pour que ces personnes puissent avoir des meubles !
"Nous avons donc imaginé un système de collecte pour les meubles", déclare-t-il. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Arrive le moment où tous doivent réfléchir à ce que cela cesse.
Face à l’absence de réponses des collectivités locales, des mairies, ou encore des Centres communaux d’action sociale (CCAS), ces victimes se sont constituées en association “Moman Papa lé la”, qui ambitionne de redonner la parole à ceux et celles qui l’ont perdue. Dépourvues de subventions, en raison de la jeunesse de l’association, elles vont créer un snack à Salazie, au lieu dit “Petit Trou”, pour financer les actions de l’association.
Par ailleurs, soutenues par des agriculteurs qui leur ont fait don de faisans et d’oies, elles tiennent un stand sur le marché forain de Saint-André. Le profit de leur vente ira directement à l’association. "On parle de cohésion sociale, mais il n’y a pas de coordination", regrette Patrick Savatier, qui note que cette action civile constitue un acte de substitution aux instances compétentes. Peut-être faut-il tout simplement souligner la mauvaise organisation du système administratif, qui ne prend pas en compte "sérieusement" le vécu de ces personnes dépourvues de logement ?
Lundi, une dizaine d’entre elles se retrouvaient devant les locaux de la SHLMR, pour réagir à la énième reconduction du dossier d’une mère de famille, répondant pourtant aux critères pour un logement social. Elles étaient cagoulées. "On est tous des anonymes, quand on devient pauvre", déplore Patrick Savatier.
Bbj
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