Union nationale des constructeurs de maisons individuelles

Suppression du FGAS : ’45.000 PTZ remis en cause’

28 octobre 2005

Alors que l’Assemblée nationale a voté lundi en première lecture la suppression du FGAS (Fonds de garantie de l’accession sociale à la propriété, l’UNCMI (Union nationale des constructeurs de maisons individuelles) s’élève contre cette décision. “Batiactu” a donné la parole à Dominique Duperret, secrétaire général de l’UNCMI.

Que pensez-vous de la suppression du FGAS ?

- Dominique Duperret : Au moment où le pays est plongé dans une crise aiguë du logement, nous avons du mal à comprendre la position de l’État et la cohérence de cette décision. Le FGAS est un vrai fonds de “sécurisation” : il sécurise l’emprunteur tout au long de la vie du prêt. Il faut savoir que le FGAS et l’abondement fait par les banques relevaient d’une convention signée entre la banque et l’État. En remettant en cause ce fonds, cela signifie donc que l’État renie sa parole.

Quel impact cette suppression risque-t-elle de provoquer ?

- Si demain le FGAS est supprimé, 45.000 opérations liées au Prêt à taux zéro garanti pourraient être remises en cause.
Pour que le système du logement fonctionne, il faut qu’il y ait une fluidité entre le marché et le parcours résidentiel. Or, si demain les plus modestes ne peuvent pas acquérir, ils vont occuper le parc locatif privé ou social. Aujourd’hui, le gouvernement se focalise uniquement sur le logement social, mais il fait tout pour bloquer le système.

Quelles sont alors vos préconisations ?

- Il faut parler de la chaîne du logement dans sa globalité, de la production de logements privés à l’accession des plus modestes. C’est à partir de là qu’on pourra fluidifier le marché.
Le fonds a été supprimé en première lecture à l’Assemblée. Nous souhaitons maintenant que les parlementaires aident le gouvernement à revenir sur une position plus cohérente et qu’il maintienne le FGAS. Il est encore temps.


Victorin Lurel et le projet de loi sur le logement

Des mesures insuffisantes pour l’Outre-mer

Victorin Lurel, secrétaire national du PS à l’Outre-mer, déplore l’absence d’engagement du gouvernement en faveur du logement outre-mer dans le projet de loi portant "engagement national pour le logement" présenté par le ministre de la Cohésion sociale au Conseil des ministres.
Selon le parlementaire martiniquais, "aucune disposition de ce texte ne vise à remédier aux problèmes spécifiques du logement outre-mer alors même que les opérateurs sociaux chiffrent les besoins dans ces régions à 100.000 logements supplémentaires". "Aucune mesure de ce projet de loi ne prévoit une augmentation et une programmation pluriannuelle de la Ligne budgétaire unique (LBU), mesures pourtant indispensables", affirme l’élu qui relève des mesures insuffisantes concernant "l’éradication de l’habitat insalubre". En conclusion, Victorin Lurel "demande au gouvernement de revoir d’urgence sa copie avant sa présentation au Parlement".


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