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Le gouvernement ouvre le logement social à la spéculation —3—
5 août 2011, par
La crise du logement social à La Réunion se traduit par 29.000 ménages en attente d’un logement social et un besoin de 6.000 nouveaux logements par an, contre les 2.000 construits actuellement.
La crise du logement social met en évidence un dispositif qui enrichit de grandes entreprises, avec l’aide du gouvernement. Ce dispositif réunit quatre acteurs, le promoteur qui réalise l’immeuble social, l’opérateur social type société de « HLM » qui l’exploite, le locataire et l’État, qui octroie une réduction d’impôt à l’investisseur. Ce dispositif est-il là pour répondre aux attentes de la population concernée ?
Rappelons que dans le contexte de pauvreté à La Réunion, pour permettre à un locataire de payer un loyer à la hauteur de ses revenus, il faut construire des logements moins coûteux, tout en tenant compte des normes.
Donner un logement à tous
Car dans la situation actuelle, un locataire du parc social bénéficie de l’allocation-logement pour pouvoir payer son loyer. Sans cette aide sociale, il serait alors dans l’incapacité d’être solvable sur ce point, car la somme demandée par le bailleur est trop élevée pour ses revenus. Le montant du loyer est fonction du coût de la construction. Cela montre que les logements, même sociaux, sont trop chers pour les locataires à qui ils sont destinés, qui en général ont de bas revenus.
C’est d’ailleurs ce qu’expliquait Alain Armand, président directeur général de la SODIAC, au "JIR" en juin dernier : « dans le social, on propose des logements mixtes, du T1 au T5, mais l’on constate souvent que les familles nombreuses n’ont pas assez de ressources pour payer le loyer d’un T5 par exemple. Elles se retrouvent donc dans des appartements plus petits et les conditions de vie ne sont pas optimales ».
D’où l’importance pour l’État de créer les conditions d’une baisse du coût de la construction, avec par exemple des mesures pour sortir le foncier de la spéculation.
Un outil de contrôle du foncier
Les autorités ont plusieurs possibilités pour permettre de loger tout le monde à moindre coût et surtout en fonction des revenus de chacun. En premier lieu, l’État pourrait accompagner les collectivités à faire baisser le coût, en leur procurant des outils pour contrôler le foncier.
Depuis 1971, la commune du Port montre l’exemple dans ce domaine, pourquoi le pouvoir central ne s’en inspire-t-il pas ? Le 2 décembre 1971, le conseil municipal, présidé par Paul Vergès, a voté un axe de développement sur un demi-siècle, appelé plan directeur d’urbanisation.
Pour assurer les conditions de développement de cet aménagement, la commune s’est constituée un portefeuille foncier dense, permettant de construire des logements sociaux. Aujourd’hui, les pouvoirs publics veillent à ces intérêts et possèdent près des 2/3 de la superficie du territoire de la commune.
Mais ce n’est pas le choix de Paris. Le gouvernement a décidé de diminuer son engagement dans la Ligne Budgétaire Unique (LBU), il oblige donc l’État à laisser arriver dans le secteur de la construction sociale des entreprises privées, venues faire des bénéfices sur la vente de logements sociaux. Au lieu de faire baisser le coût de production, notamment celui du foncier et de la construction, l’État préfère donner des avantages fiscaux aux grosses sociétés.
Le choix du gouvernement
Auparavant, l’État finançait à 100% la construction globale de logements sociaux, mais aujourd’hui, ce sont les privés qui financent en partie ce montant. Ils obtiennent un retour sur investissements en s’octroyant d’importants bénéfices. En effet, au terme de l’opération, l’investisseur privé revendra aux bailleurs sociaux le terrain et les logements sociaux construits dessus plus chers que le prix d’achat.
Le gouvernement pourrait agir pour que l’État dépense moins d’argent par logement construit, et donc en construise davantage avec la même somme. Au lieu de cela, le gouvernement préfère faire intervenir des entreprises privées dans le secteur, afin de compenser son désengagement dans les aides publiques (LBU). Finalement, le système reste le même et ne contribue donc pas à faire baisser le prix des loyers dans le parc social. Le passage de la LOPOM par la LODEOM fait que peu à peu, ce sont des privés qui prennent la place de l’État dans le financement du logement social.
Céline Tabou
Singapour, exemplaire en matière de logement social
Face à la hausse démographique dans les années 1960, l’urbanisation s’est intensifiée, supprimant les bidonvilles et développant les zones rurales, faisant de l’île l’une des plus modernes. À cette époque, les logements sociaux ont été introduits pour résoudre à la pénurie de logements, mais aussi pour offrir une réponse politique à l’universel « droit au logement ».
C’est en raison de cette politique qu’aujourd’hui, plus de 80% des Singapouriens sont désormais propriétaires d’appartements dans une tour HDB (Conseil pour le développement du logement-Housing Development Board). Les HDB flats sont accessibles à la plupart des Singapouriens et leur achat peut être financièrement soutenu par le Central Provident Fund, ce qui permet à la quasi-totalité des habitants d’être propriétaire de leur logement, ou plus basiquement loué pour une durée de 99 ans.
D’ailleurs, le prix des logements est en rapport avec les capacités contributives de la population, la charge mensuelle étant de 700 euros. En parallèle, 53% des familles à Singapour avaient en 2000 un revenu inférieur à 1.900 euros. Rappelons qu’à La Réunion en 2006, 52% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté.
Une maison pour tous en Inde
En Inde, la grande entreprise Tata a construit une maison pour 500 euros. La durée du chantier est réduite à une semaine. Cette maison est en kit préfabriqué de 20 m², portes, fenêtres et toit inclus. Celle-ci a une durée de vie de 20 ans et comprend un intérieur en fibre de coco ou de jute pour les revêtements muraux. Cette maison est destinée aux plus pauvres, dans le but de loger tous ceux qui ont besoin d’un logement.
L’Inde abrite plus de 300 millions d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté, la capacité contributive des habitants n’est pas la même qu’à La Réunion et le coût de la construction également. En effet, les coûts et les normes ne sont pas les mêmes. Si elle ne peut pas s’appliquer telle quelle à La Réunion, cette solution mérite d’être étudiée, eu égard à l’urgence qui existe dans notre pays.
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Messages
5 août 2011, 06:00, par HUGO
Vous savez ce que devrait faire les associations de défense de citoyen, c’est inciter les 29 000 demandeurs de logements de déposer plainte contre l’Etat. Le Droit au Logement Opposable (DALO) leur autorise. Nous verrons bien la réaction du gouvernement SAKOSY DE NASGY DE BOCSA devant 29 000 plaintes de demandeurs de logements désabusés. Oh oui ce serait vraiement interréssant.... Je suis prêt à y apporter mon aide.