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Le secrétaire confédéral de la CGTR a ouvert ce dixième congrès. Il a rappelé la naissance de ce syndicat au sein de la ville portoise aux côtés des "camarades port et docks". Il veut "une CGTR démocratique des classes et des masses", une organisation luttant pour "les valeurs de solidarité et de progrès". Il salue "le combat des femmes pour leur accès à tous les postes et aux plus hautes fonctions".
Le maire du Port, Jean-Yves Langenier, a souligné la présence de syndicalistes au sein de son Conseil municipal. Pour bien aborder l’avenir, l’élu a souhaité "une action collective qui prendrait en compte les intérêts des plus modestes". Il a valorisé les liens que la ville du Port tisse avec d’autres villes portuaires. Il projette "un observatoire des villes portuaires, qu’elles soient grandes ou petites". Il a insisté sur le fait que dans le passé, "certains ont divisé pour mieux dominer". Il a terminé en demandant que ce Congrès soit le phare qui éclaire notre avenir.

"Une politique qui développe l’inégalité sociale"

Ensuite, le secrétaire général de la CGTR, Ivan Hoareau a insisté pour que "la notion de travail soit valorisée". Sur sa lancée, il constate que "Jacques Chirac et le MEDEF ont pris nos suffrages pour faire une politique antisociale qui développe l’inégalité sociale... une politique de casse du service public. Il a passé en revue un certain nombre de réformes mises en place par le gouvernement précédent comme celle de la fiscalité, “inefficace”", dit-il, "sur le plan économique". Il note que "le débat sur la baisse des impôts est démagogique". Il demande aux congressistes : "mais quel impôt baisser ?" et fait un point sur la situation réunionnaise avec ses "33 % de chômage et les 80% des non titulaires de la fonction publique territoriale".

La CGTR moteur de l’action sociale

L’un des constats du congrès précédent était "la précarité i détrui". Ivan Hoareau continue en disant qu’elle est toujours là. À La Réunion, "la CGTR est le moteur essentiel de l’action syndicale avec sa grande capacité de mobilisation. Elle met le social au cœur de ses luttes", explique-t-il. "Elle est un partenaire incontournable. À la dernière élection prud’homale, plus de quatre électeurs sur dix ont voté CGTR, une consécration due à un formidable travail de terrain". La CGTR est la deuxième organisation syndicale de La Réunion. Ivan Hoareau veut "étendre sa présence au sein de l’ensemble des collectivités". Il a rappelé son implantation au "Conseil général et à la mairie de Saint-Denis".
"La CGTR est une organisation qui marche", selon Ivan Hoarau. Il a souligné son implication pour le “non” au référendum, celle des sympathisants qui ont tenu des réunions dans les quartiers, auprès des dockers... Face au nouveau gouvernement, la CGTR va "agir pour un projet pour une autre France et une autre Europe en tenant compte du rôle du service public pour les moins aisés. Notre but pour les années à venir est la mise en place de syndicats de proximité".

Jean-Fabrice Nativel