Ce que le vieux réflexe de solidarité de classe ne peut pas dissimuler

148.720 Réunionnais inscrits à Pôle emploi

28 septembre 2011, par Manuel Marchal

Deux jours après le résultat très surprenant des sénatoriales, les derniers chiffres du chômage montrent que la liste des victimes de la politique du gouvernement s’allonge. Le nombre de Réunionnais à la recherche d’un emploi se rapproche de la barre des 150.000, conséquence des décisions prises par l’UMP à Paris et à La Réunion. Une UMP pour qui la majorité des grands électeurs ont porté leurs suffrages.

L’emploi est l’une des trois revendications qui étaient portées hier par les milliers de travailleurs du public et du privé, et par les jeunes en tête des défilés.
Notre île vit actuellement une pénurie sans précédent. C’est le résultat de plusieurs décisions prises par le pouvoir UMP à Paris et à La Réunion. Depuis 2007, le gouvernement a multiplié les manœuvres pour baisser son engagement dans le logement. La production s’est effondrée, et le nombre d’emplois dans le BTP aussi.
À La Réunion, l’UMP Didier Robert a donné le signal de la casse des grands projets avec l’arrêt du chantier de la rocade du Tampon. À son arrivée à la Région, Didier Robert a lancé une offensive sans précédent contre l’économie de notre pays. Il a en effet décidé de stopper le chantier du tram-train et de repousser à une date indéterminée le début du chantier de la nouvelle route du littoral en remplaçant un projet qui devait être soumis l’an dernier à l’enquête publique par un chantier irréaliste.
Le résultat de la politique du démolisseur, c’est de retirer plus de 2 milliards d’euros aux Réunionnais, plus de 2 milliards d’euros négociés et obtenus par Paul Vergès pour deux grands chantiers indispensables au pays.
La conséquence, c’est une aggravation sans précédent du chômage dans notre pays. Le BTP était le secteur le plus dynamique du pays, entrainant dans son sillage d’autres activités, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Cette dynamique a été cassée par des décisions politiques de l’UMP.

Ce qu’une classe tente d’ignorer

Dimanche, ce sont pourtant les soutiens de cette politique qui ont recueilli la majorité des suffrages de 1.200 votants lors d’une élection au résultat bien surprenant.
Au lieu de montrer leur solidarité envers la population qui souffre de la politique du gouvernement, la majorité des grands électeurs a préféré la solidarité de classe en mettant en avant des candidats qui ne feront rien pour lutter contre la crise, bien au contraire.
Dans une période de crise, cette classe s’est radicalisée et a sans doute pensé qu’en votant pour les conservateurs les plus extrêmes du pays, elle pourra éviter d’être touchée par la crise.
Mais cette crise ne cesse de se développer, alimentée par les effets des décisions politiques de l’UMP. La nouvelle augmentation du chômage rappelle cette réalité qui s’impose à tous.
Le nombre des victimes de la casse sociale s’allonge, la priorité de tout responsable, c’est d’entendre leurs voix et de tout faire pour qu’un changement profond s’opère afin de mettre fin à la pénurie d’emploi que les Réunionnais vivent depuis des décennies.

Manuel Marchal

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