Mobilisation

1er Mai à Saint-Pierre : « C’est en descendant dans la rue que nous nous ferons entendre »

2 mai 2009, par Sophie Périabe

Hier matin, de nombreuses personnes se sont rassemblées devant la Mairie de Saint-Pierre à l’appel des syndicats et organisations politiques pour la mobilisation traditionnelle du 1er mai. CGTR, PCR, UNSA, Sud, NPA, assistants d’éducation et simples citoyens se sont mobilisés pour défendre les droits des travailleurs et dire non à la politique gouvernementale.

C’est sous un soleil de plomb que les manifestants très motivés sont partis de la Mairie de Saint-Pierre vers 10h00. Direction le boulodrome en passant par le front de mer de Saint-Pierre, occasionnant quelques difficultés de circulation dans le secteur.
Une ambiance presque festive règne au sein du défilé sous les chants des militants de la CGTR principalement. Mais qu’on ne s’y trompe pas, les motifs de la mobilisation sont, eux, très sérieux et importants pour La Réunion.
« C’est une manif historique et exceptionnelle soutenue par le COSPAR et plus 40 organisations. Nous défendons une société plus juste et plus humaine, pour une meilleure répartition des richesses », souligne Max Banon, du COSPAR.
Il est vrai que les Réunionnais ont obtenu quelques avancées durant ces dernières semaines, mais le combat continue. Et les manifestants présents l’ont bien compris, « c’est en descendant dans la rue que nous nous ferons entendre » et créer le rapport de forces.
La section PCR de Saint-Pierre s’est également bien mobilisée ce 1er mai. « Nous nous devons d’être dans la rue aujourd’hui. Ma présence est un signe de solidarité avec tous les travailleurs, mais j’apporte aussi mon soutien aux personnes qui ne travaillent pas », insiste Gélita Hoarau, et notamment les jeunes, « je pense aux 2.000 postes d’assistants d’éducation qui vont être supprimés, à toutes ces personnes qui vivent dans la précarité ».
D’ailleurs, les assistants d’éducation ont tenu à être présents pour défendre leur emploi. Jean-Marie Picard, père de famille de 31 ans, en est à son 4ème emploi précaire. Après 5 ans en tant qu’“emploi jeune”, il enchaîne les contrats d’assistant d’éducation. « La France est le seul pays européen à ne pas appliquer une directive européenne de juin 2006 qui dit que tous les contrats précaires de 6 ans et plus doivent être reconduits en CDI ». Deux assistants d’éducation ont déjà obtenu gain de cause devant le tribunal, mais il reste encore des milliers qui attendent une pérennisation de leur emploi.
Arrivée au boulodrome aux alentours de midi, la foule s’est peu à peu dispersée, à l’exception des militants CGTR qui se sont retrouvés pour un pique-nique.

SP

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