La droite et l’extrême droite pour un 1er mai travaillé

« Pas question ! » d’un 1er mai travaillé

28 avril

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a refusé que le 1er mai ne soit pas chômé, même sur la base du volontariat. Cette dernière a réagit à la proposition de loi de sénateurs centristes , soutenus par le gouvernement, permettant aux établissements d’ouvrir le 1er-Mai, jour de la fête du Travail.

En effet, des sénateurs centristes ont déposé une proposition de loi sur le sujet. Cependant, la CGT s’y refuse catégoriquement. « Pas question ! », a martelé Sophie Binet, la secrétaire générale cégétiste sur LCI.

« Il y a 364 autres jours pour ouvrir. Le 1er mai, les patrons peuvent travailler s’ils le souhaitent, mais, pour les travailleurs, c’est férié et chômé. C’est un conquis de la lutte », a indiqué cette dernière.

« Cela fait 80 ans que ça dure et cela ne pose pas de difficultés particulières. On sait survivre un jour sans avoir sa baguette de pain le cas échéant. C’est très important que ce jour reste férié et chômé », a poursuit Sophie Binet.

Interpellée sur la possibilité que des salariés soient volontaires pour travailler le 1er mai, qui doit être payé double, la numéro un de la CGT dénonce une « libéralisation du travail », en prenant l’exemple du dimanche, où des magasins sont ouverts.

« J’interroge les salariés que j’ai en face de moi, le dimanche, et il y a une majoration de 10% voire pas de majoration du tout , et encore moins de volontariat », a affirmé Sophie Binet qui ajoute que les travailleurs du dimanche sont « beaucoup des femmes, souvent en situation monoparentale ».

« On a interdit le travail le dimanche et limité le travail la nuit et les jours fériés pour avoir du temps pour nos proches, pour nos loisirs, pour notre vie. Ce sont les mêmes qui veulent généraliser le travail le dimanche et fustigent des parents démissionnaires ou laxistes », a dénoncé Sophie Binet.

Droite, extrême droite et gouvernement pour

La proposition de loi, portée par la sénatrice Annick Billon et le patron du groupe Union centriste Hervé Marseille, veut adapter « le droit aux réalités du terrain », selon le texte consulté par l’Agence France Presse. Ces derniers veulent modifier le Code du Travail, pour faire travailler les salariés des établissements et services « dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public ».

La liste des catégories concernées, qui est la même que celle permettant à certaines entreprises d’ouvrir le dimanche, serait fixée par décret. « Il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause le caractère férié et chômé de cette journée, mais de reconnaître la spécificité de certaines activités qui participent pleinement à notre vie quotidienne et à notre patrimoine culturel », plaident les auteurs de la proposition de loi.

De son côté, la ministre Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarités) a dit à l’AFP que « le gouvernement soutiendra[it] cette initiative, car elle vient sécuriser notre droit et répondre aux attentes des boulangers, mais aussi de tous ceux dont l’activité est indispensable », « dans le respect absolu du volontariat » des salariés. « Ce texte ne se limite pas aux boulangers : il apportera de la clarté et de la sécurité juridique pour toutes les professions concernées », a-t-elle insisté.

Pour le député RN, Julien Odoul, a appelé à « on a besoin de libérer le travail, d’inciter les gens à travailler », a-t-il soutenu sur France 3.


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