Selon le dernier Indice des prix

2,5% d’inflation dans l’alimentation

14 juin 2013

L’inflation a connu un répit au mois de mai, selon l’Indice des prix à la consommation de l’INSEE.

Malgré l’effondrement des prix de plusieurs produits frais comme la tomate, les prix dans l’alimentation ont augmenté de 2,5% entre mai 2012 et mai 2013.
(photo Toniox)

Depuis quelques semaines, La Réunion est secouée par des grèves. Elles sont la conséquence de l’échec de négociations salariales. Ce que les travailleurs demandent, cela tourne au maximum autour de 50 euros. Rapporté à un SMIC, cela fait une hausse de moins de 5%. De son côté, le patronat limite ses propositions initiales à environ 1%.

Le dernier Indice des prix de l’INSEE montre que la hausse des prix sur 12 mois reste toujours bien plus élevée que ces propositions patronales. Si pour mai, l’inflation globale était de 1,6%, cette moyenne cachait des situations très diverses. Pour l’alimentation, malgré l’effondrement des prix des produits frais, la hausse des prix sur 12 mois reste à 2,5%.

Les produits pétroliers sont un autre poste de dépense qu’il est difficile d’éviter. Ils ont augmenté de 10% en un an.

Quant à l’indice des loyers, il est en hausse de 2,7% sur un an.

Ces différentes données expliquent pourquoi les travailleurs ne peuvent se contenter d’une hausse de 1%.

L’autre donnée importante, c’est la comparaison avec la variation des prix en France. En effet, c’est en fonction de l’évolution des prix à 10.000 kilomètres d’ici qu’est calculée la revalorisation des revenus d’une grande partie de la population : les minima sociaux, les salaires en fonction du SMIC, les retraites…

Si l’inflation en France est plus faible qu’à La Réunion, alors tous ces Réunionnais connaissent une perte de pouvoir d’achat. Et cela d’autant plus que le RSTA est supprimé.

Voici la comparaison de la variation des prix à La Réunion (à gauche), et en France (colonnes de droite).
Le communiqué de l’INSEE

« Au mois de mai 2013, l’indice des prix à la consommation des ménages baisse de 0,1%. Sur les douze derniers mois (mai 2013 / mai 2012), les prix progressent de 1,6% contre 0,8% en France.

La baisse des prix de l’alimentation et de l’énergie explique la diminution de l’indice en mai 2013.

Les prix de l’alimentation se contractent de 1,0% en mai. Cette baisse est due au recul des prix des produits frais de 9,8%. Elle est entraînée par la chute des légumes frais (-20,6%) malgré une augmentation des fruits frais (+4,0%). Hors produits frais, les prix de l’alimentation augmentent modérément (+0,2%). Cette hausse est portée par les prix des boissons alcoolisées (+1,2%). Les prix des boissons non alcoolisées baissent de 0,3%.

Les prix de l’énergie diminuent de 1,9%. Ce repli est la répercussion de celui des prix des produits pétroliers (-3,0%). Le prix de la bouteille de gaz diminue de 2,7% et les prix des carburants perdent 3,2% (-3,6% pour le supercarburant et 2,4% pour le gazole).

Sur un an, les prix des produits pétroliers restent toutefois en hausse de 10%.

Les prix des services restent stables (+0,1%). Les prix des services de transports et communications augmentent de 1,4% en raison de la variation saisonnière des tarifs aériens (+3,9%).

À l’inverse, les prix des autres services cèdent 0,5%. Parmi les baisses les plus significatives, les prix des services de loisirs et culture reculent de 0,8% et ceux des services d’hôtellerie, cafés, restaurant de 0,7%. En particulier, les prix des services d’hébergement sont en baisse saisonnière de 1,5%.

Les prix des produits manufacturés augmentent de 0,8%. Cette hausse s’explique par le renchérissement de 3,1% des prix des vêtements et des chaussures (respectivement +2,7% et +5,0%).

Le coût du tabac est stable, mais il croît de 6,4% sur un an ».
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