L’OPIAPA a fêté ses 30 ans, il y a quelques mois, en rendant hommage à son fondateur, Ariste Bolon, qui a créé l’association en juin 1976 et l’a présidée jusqu’à sa mort, en 1980. Depuis la disparition d’Odette Mofy, qui avait pris le relais de 1980 à 2002, c’est Rita Grimoire qui anime l’association et planifie ses activités. C’est elle qui a accueilli hier les adhérents et les élus, Jean-Yves Langenier, Maire du Port, Marie-Paule Fanchin et Sabine Le Toullec, adjointes.
Plusieurs dizaines d’adhérents avaient pris le chemin du local de la rue Jeanne d’Arc, mais beaucoup aussi n’avaient pu se déplacer. La rencontre a commencé par un petit message de la présidente pour les 7 adhérents décédés dans le courant de l’année dernière. Quelques photos de ces amis disparus tapissent les murs de l’association. Après la minute de silence, le Maire de la ville, Jean-Yves Langenier, a exprimé aux adhérents ses souhaits de pleine santé à tous et de succès dans la poursuite de leurs activités. Il a notamment salué le dynamisme de l’association et souligné « le rôle particulier de l’OPIAPA pour faire connaître aux plus jeunes l’histoire de la ville du Port, notamment pendant la Semaine bleue », a-t-il dit en annonçant la préparation d’un livre retraçant cette action de mémoire et de transmission.
Son intervention a encouragé les personnes présentes « à assumer une petite part de responsabilité pour faire face à la maladie, très invalidante [du chikungunya] », et leur a donné rendez-vous dans les prochains mois pour les échéances électorales. Il a aussi évoqué les grands chantiers - tram-train, route littorale - et « l’acte majeur » fait par la Région pour répondre aux besoins de déplacements dans l’île.
La fête s’est prolongée dans l’après-midi entre les adhérents. Cette année, ils vont continuer les activités habituelles - sorties les week-ends ou en semaine, selon les événements. Ils seront ainsi le 4 février à la Plaine des Palmistes pour fêter “Sainte-Agathe”. Deux voyages sont prévus cette année : un en Thaïlande, au mois de mai, et un autre, en septembre, à Rodrigues et à l’Ile Maurice pour le pèlerinage au Père Laval.
Ils ont aussi des ateliers couture, jeux et pâtisserie et envisagent de reprendre les sorties en piscine, interrompues l’an dernier.
Mais l’activité la plus saillante est pour ces adhérents les rencontres régulières qu’ils ont depuis quelque temps avec des classes d’école primaire. A l’heure des repas, les gramoun reçoivent les enfants, leur enseignant(e), le maire ou des élus municipaux, des responsables de l’Inspection accompagnant le groupe, et le déjeuner se passe en échanges sur la vie portoise, autrefois et aujourd’hui, à partir des sujets les plus divers. Celui-ci, par exemple : à 7 ans et à 77 ans, mange-t-on la même chose ? Et que savent les enfants d’aujourd’hui des plats créoles de leurs grands-parents ?

P. David