337 C.E.C. du Conseil général licenciés

1er juillet 2005

Vendre le plan départemental de cohésion sociale ! Quelle belle affaire au moment même où le Département licencie 337 Contrats emplois consolidés (CEC).

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"Vous voulez faire de l’insertion, alors pourquoi ne pas les avoir tous intégrés ?" demande Yvon Virapin, conseiller général (PCR). On peut se poser toutes les bonnes questions pour définir une bonne politique de l’emploi. Voilà par exemple ce qu’il ne faut pas faire : remercier gentiment des employés, pour grossir le nombre croissant de chômeurs. Oui, quelle incohérence quand on prétend s’intéresser à la situation catastrophique de l’emploi à La Réunion, tout en initiant un vaste programme de dégraissage dans son effectif.
Pourtant, comme le rappelle le conseiller général, les fonctions de ses personnes étaient indissociables du bon fonctionnement de la collectivité locale. Leurs postes représentent un besoin réel, que n’a pas su prendre en compte la présidente Nassimah Dindar. Dans sa lettre du 20 mai dernier, transmise aux 337 concernés, elle propose deux alternatives, la "stagiairisation" ou la porte. La titularisation n’a pas été envisagée par la présidente du Département. Cela aurait été la meilleure solution, à l’instar des employés précaires de la Région, qui ont tous été intégrés et titularisés.
L’emploi est devenu, après deux ans d’exercice, une priorité gouvernementale. Raffarin y a laissé ses plumes, plus peut-être. Celui-là, on ne le voit plus. Aujourd’hui, c’est à se demander, avec la plus grande naïveté possible, s’il n’était pas juste un pantin à obéir de l’Élysée, un pantin qui marche à l’étiquette. Dominique de Villepin, jeune et frémissant Premier ministre, a entrepris avec œillère une politique de précarisation de l’emploi pour le travail à tout prix. La majorité départementale réunionnaise signe quant à elle son contrat de fidélité avec la population réunionnaise, en congédiant sans commune mesure 337 Réunionnais de leur poste. L’archétype de la politique départementale de l’emploi : licencier. C’est efficace, mais incohérent avec les promesses. Oui, l’emploi est la priorité, mais ne se gère pas de la sorte. Que reste-t-il maintenant pour ces nouveaux chômeurs ? Ils devront s’inscrire dans la plus grande entreprise de France, l’ANPE. Merci Nassimah.

Bbj


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