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Conséquence du système en place à La Réunion
20 juin 2018
En 2015, 40 % des Réunionnais vivaient sous le seuil de pauvreté. C’est trois fois plus qu’en France et c’est le résultat de politiques qui empêchent une grande partie de la population d’avoir droit à un travail. Cela souligne la nécessité d’une rupture avec tout ce qui s’est fait jusqu’à présent pour mettre fin à la pauvreté d’ici 12 ans, conformément à l’engagement de la France, signataire des Objectifs de développement durable de l’ONU. Il appartient donc aux Réunionnais de prendre leurs responsabilités en se rassemblant pour exiger de Paris l’application d’une politique contre la pauvreté.
Sur la base de la distribution des revenus en France, 40 % des Réunionnais vivaient sous le seuil de pauvreté en 2015 d’après une étude de l’INSEE publiée hier. Cela représentait 342000 personnes. Ce taux de pauvreté est trois fois plus important qu’en France, et deux fois plus qu’en Corse. L’INSEE note également qu’en 2015, la moitié des Réunionnais avaient un revenu inférieur à 1190 euros, le niveau de vie médian. En France, ce revenu médian était de 1690 euros par mois, c’était 42 % de plus qu’à La Réunion.
« Le manque d’emplois et de revenus d’activité expliquent en grande partie cette plus forte précarité. En 2015, seule la moitié des Réunionnais en âge de travailler occupent un emploi » contre les deux-tiers en France, explique l’INSEE. Le travail ne protège pas de la pauvreté, puisque 25 % des « personnes vivant dans les ménages dont les revenus d’activité (salaires, revenus des indépendants, indemnités de chômage) », contre 11 % en France, soit plus que le double qu’à 10.000 kilomètres de notre île. L’INSEE note aussi qu’en 2015, les prestations sociales représentaient la première « source de revenu » pour les familles réunionnaises, quatre fois plus qu’en France.
L’étude de l’INSEE montre également que si la pauvreté est trois fois plus importante qu’en France, elle est également inégalement répartie. Les extrêmes sont Salazie, où le niveau de vie mensuel se situe à 920 euros, contre 1515 euros à La Possession. « La pauvreté concerne davantage certaines petites communes rurales : plus d’un habitant sur deux à Salazie (60 %), Sainte-Rose (56 %), Cilaos (54 %) et Saint-Philippe (51 %).
Autre donnée importante, l’INSEE constate que les inégalités sont bien plus fortes qu’en France. Le rapport entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est de 4,7 à La Réunion contre 3,5 en France. Il est à noter que pour faire partie des 10 % les plus riches, il faut gagner plus de 2880 euros par mois à La Réunion, contre 3125 en France. Ceci montre que le système en place dans notre île réussit à garantir aux plus riches un revenu mensuel comparable à celui de la France, mais en est incapable pour les plus pauvres. A cela s’ajoute un coût de la vie plus élevé à La Réunion. C’est une double peine pour les plus pauvres car avec moins, ils doivent faire face à des dépenses plus importantes.
Cette étude confirme la faillite du système en place à La Réunion. La principale raison de la pauvreté, c’est le chômage de masse. En effet, ce système dit à une grande partie de la population qu’il n’a pas besoin de son travail pour fonctionner. Rappelons que l’Objectif numéro un des Objectifs du développement durable de l’ONU est l’éradication de la pauvreté d’ici 2030. En tant que membre de l’ONU, la France s’est donc engagée à respecter cet objectif. Cela suppose donc la mise en place d’une politique en rupture avec ce qui s’est fait jusqu’à présent. Cette politique doit aussi être différente de celle mise en place en France, car là-bas, le taux de pauvreté est de 13 %, contre 40 % dans notre île.
Il appartient donc aux Réunionnais de prendre leurs responsabilités en se rassemblant pour exiger de Paris l’application d’une politique pour mettre fin à la pauvreté dans 12 ans à La Réunion. Et si Paris n’en est pas capable, alors il revient aux Réunionnais de mettre en place eux-mêmes des actions concrètes pour que dans 12 ans, La Réunion soit libérée de la pauvreté.
M.M.
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