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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Une donnée concrète et essentielle de la pénurie d’emplois
30 octobre 2007, par
D’après des données extraites par le Conseil général auprès de l’Agence Départementale d’Insertion, environ 4.000 de nos compatriotes, titulaires d’un diplôme de niveau égal ou supérieur au Bac, survivent avec le Revenu Minimum d’Insertion. Ce nombre révèle l’ampleur de la crise à La Réunion et souligne l’urgence de créer les conditions pour que le pays puisse se développer.
4.000 Réunionnais ayant au moins le Bac sont tellement exclus du monde du travail qu’ils n’ont que le RMI pour survivre. C’est une donnée extraite d’un recensement datant de janvier 2007. S’il ne fallait qu’une information pour résumer la crise que connaît La Réunion, celle-ci est particulièrement révélatrice du sous-développement dans lequel se trouve le pays.
Un sous-développement marqué tout d’abord par la pénurie d’emplois. Pour plus de 300.000 personnes en âge de travailler, il n’y a que 200.000 emplois. Cette pénurie concerne les travailleurs de tous niveaux de formation. Elle touche particulièrement les jeunes : 1 sur 2 est au chômage.
Le recensement de janvier 2007 apporte un éclairage concret sur ce problème. Il veut dire que des personnes qui ont été plus de 15 ans dans le système scolaire, qui ont obtenu le Bac et qui ont sans nul doute poursuivi des études, sont exclues du droit au travail. Une exclusion qui les amène à survivre avec le Revenu Minimum d’Insertion.
Gâchis et frustration
La pénurie d’emplois a donc des répercussions sur un des fondements de la société : l’ascenseur social. En effet, l’intégration dans la société grâce à l’obtention d’un diplôme de haut niveau qui lui-même ouvre le droit à un travail durable, c’est le discours qui est tenu aux jeunes à l’école. Autrement dit, puisqu’il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, un diplôme minimal de niveau Bac est la condition pour pouvoir travailler en évitant une longue période de chômage. Mais cette garantie apparaît bien illusoire aujourd’hui, tellement la pénurie d’emplois est grave.
Le résultat, ce sont les frustrations légitimes qui peuvent déboucher sur une contestation violente de cette injuste situation. Car à quoi bon faire des sacrifices, étudier pour finalement se retrouver au bord du chemin ? C’est donc un immense gâchis humain. Ce sont des milliers de cerveaux, formés à occuper des postes de cadres dans notre pays, qui ne sont pas utilisés.
Au-delà du gâchis des potentiels individuels, c’est aussi un gâchis collectif.
Car 4.000 bacheliers et plus au RMI, cela signifie également que des milliers de Réunionnais ont reçu une formation de haut niveau, pour aujourd’hui ne pas travailler. Or, cette formation est le résultat d’investissements humains et matériels de la part de l’État, mais de plus en plus de la part des collectivités territoriales. Ce sont elles qui construisent les écoles, les collèges et les lycées. Par exemple, pour faire face à l’accroissement démographique, il est nécessaire de construire un lycée tous les 3 ans. C’est la Région qui doit faire cet investissement. Depuis les premières lois de décentralisation en 1982, la collectivité locale a rempli sa mission. Le nombre de lycées publics a presque triplé en 25 ans : de 15 à 43.
Rien qu’en 2006, la Région a investi plus de 55 millions d’euros dans les lycées. Et cet effort doit se poursuivre encore pendant plusieurs années pour que les jeunes Réunionnais puissent avoir les meilleures conditions matérielles pour leur réussite scolaire. Mais tous ces efforts ne permettent pas d’aboutir à l’intégration professionnelle de plusieurs milliers de jeunes qui ont brillamment franchi toutes les étapes de leur scolarité.
Et qu’en sera-t-il demain ?
Demain, c’est dans une vingtaine d’années, quand la population active dépassera 400.000 personnes. Garantir le droit de tous les Réunionnais à un travail, cela signifie au moins doubler le nombre d’emplois au cours de cette période.
Engager des mesures urgentes
C’est donc dès maintenant que doit être résolument engagée la bataille pour l’emploi. Ces 25 dernières années ont en effet démontré que malgré les efforts des collectivités territoriales dans leurs domaines de compétences, la pénurie d’emplois a été telle que la crise s’est étendue aux diplômés.
D’ores et déjà, des perspectives existent pour convertir ce potentiel inexploité en forces vives au service du développement du pays. La conclusion du Grenelle de l’Environnement par le président de la République a conforté la stratégie d’autosuffisance énergétique impulsée par la Région. Ce sont des milliers d’emplois qualifiés et pérennes. D’autres gisements existent. Ce sont la pêche, les grands travaux d’infrastructure, les services publics, notamment la fonction publique territoriale, ou les TIC. Il est donc essentiel de tout faire pour anticiper la croissance de ces secteurs, afin que de jeunes Réunionnais puissent occuper les emplois qui pourront être créés.
Pour que les sacrifices consentis par les jeunes et leurs familles, ainsi que par les collectivités territoriales ne soient pas vains, il est donc plus que jamais urgent de mettre en œuvre les propositions qui figurent dans le programme de développement adopté le 11 février dernier à Saint-Denis, et approuvé par les candidats à la Présidentielle.
Manuel Marchal
Quarante ans de pénurie d’emplois
Dans un article paru le 10 novembre 2005, Risham Badroudine donne un bref rappel de l’évolution de la situation de l’emploi à La Réunion. Ce sont plus de quarante années de pénurie.
« Tout tient en quelques chiffres, en 1967, il y a un peu plus de 14.000 chômeurs et un taux de chômage d’environ 13% :
- de 1967 à 1974, plus de 12.500 emplois sont créés (1.800 par an), mais 23.800 actifs supplémentaires arrivent sur le marché de l’emploi (3.400 par an) et le taux de chômage s’approche de 20%,
- de 1974 à 1982, il y a une création annuelle d’emplois inférieure à 2.000 personnes, mais 5.400 actifs supplémentaires,
- de 1982 à 1990, c’est 3.500 emplois environ qui sont créés, mais avec plus du double d’actifs supplémentaires, soit 7.250 personnes.
Au début des années 1990, les créations d’emplois sont plus modestes : 3.000 emplois en moyenne et par an. Cet échec relatif en matière de création d’emplois (taux de croissance annuel avoisinant 1,5%) débouche sur un taux de chômage toujours croissant du fait de l’arrivée de 7.700 actifs : en 2004, au sens du BIT, il était de 33,5% ».
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