Lundi 10 juin, quatorze associations ont déposé une lettre commune à la préfecture pour demander la mise en place d’une table ronde afin de trouver une alternative au RSTA. Proposition faite par l’intersyndicale, le 30 mai, l’AJFER-Nou Lé Kapab a conduit les organisations à demander cette table ronde.
Dépôt de la lettre commune à la préfecture.
Après la signature de plus de 8.000 personnes dans toute l’île pour le maintien du Revenu de Solidarité Temporaire Supplémentaire en décembre 2012, le gouvernement avait décidé de reporter au 31 mai ce dispositif. Arrivé à son terme, ce revenu n’a pas été suivi d’une concertation afin de trouver un moyen pour aider et soutenir les travailleurs, dont les revenus ont diminué depuis le 31 mai. Après la signature de plus de 8.000 personnes dans toute l’île pour le maintien du Revenu de Solidarité Temporaire Supplémentaire en décembre 2012, le gouvernement avait décidé de reporter au 31 mai ce dispositif. Arrivé à son terme, ce revenu n’a pas été suivi d’une concertation afin de trouver un moyen pour aider et soutenir les travailleurs, dont les revenus ont diminué depuis le 31 mai.
•Gilles Leperlier, président de l’AJFER-Nou Lé Kapab
« Les tensions et les mouvements sociaux risquent de s’accentuer »
« C’est une catastrophe, comment peut-on enlever à 40.000 bénéficiaires 100 euros de pouvoir d’achat ? La situation économique et sociale est plus grave qu’en 2009, lors de la mise en place de ce dispositif, suite aux mobilisations du COSPAR. C’est dans ce contexte économique et social qui s’aggrave de jour en jour que le gouvernement fait le choix de supprimer ce dispositif. Un dispositif acquis par la lutte des Réunionnais et Réunionnaise. Cette aide représente depuis 2009 une part indispensable au budget des ménages. 100 euros par mois représente pour des familles un budget alimentation. Cette décision va non seulement à l’encontre des populations les plus précaires, qui subissent déjà les effets de la crise, mais il s’agit là d’un acte indigne de la part d’un gouvernement dit de gauche, progressiste et social. Alors les dernières données démontrent que l’activité économique de La Réunion est au ralenti et que des centaines de personnes manifestent chaque jour pour 50 euros. Il suffit de voir Renault, Star, Carrefour ou encore à la Cilam. A partir d’aujourd’hui, vu que ce dispositif trimestriel est versé tous les trois ans, nous avons trois mois pour trouver une solution. Cela fait 10 jours que l’intersyndicale de manière unanime demandait une table ronde pour trouver une alternative au RSTA. Lundi, 14 associations se sont mobilisées pour demander cette concertation, ouverte à l’ensemble des acteurs. Mais d’ores et déjà, la balle est dans le camp de l’Etat. C’est à l’Etat de mettre en place rapidement cette réunion de concertation auquel cas chacun assumera sa responsabilité. Les tensions et les mouvements sociaux que l’on voit depuis plusieurs semaines risquent de s’accentuer, car il s’agit du maintien du pouvoir d’achat des travailleurs pauvres. Mais surtout si rien n’est fait et si la situation reste à l’identique, il est certain que ces mouvements de contestation s’élargissent à l’ensemble des Réunionnais. Nous serons à partir de là, aux côtés de celles et ceux qui mènent la lutte pour le pouvoir d’achat ».
• Raïssa Noël, de l’Appel de l’Ermitage contre l’Extrême Pauvreté
« Enlever 100 euros par mois, cela fait 1.200 euros par an, c’est trop »
« On n’avait pas besoin de cette suppression. Déjà que ce que l’on ne gagne même travaillant honnêtement ce n’est pas suffisant pour vivre. Enlever 100 euros par mois, cela fait 1.200 euros par an, c’est trop. Il faut rétablir cette aide. On voit que les travailleurs sous le seuil de pauvreté prennent une part de plus en plus importante, parce que les travailleurs n’ont pas droit à des aides. L’Etat leur enlève cette aide certes exceptionnelle sans prévoir son remplacement. C’est une attaque du pouvoir contre les travailleurs. Le dépôt de cette lettre va porter, car on a entendu un des députés silencieux se réveiller. Il était temps que tout le monde se réveille et se mette autour d’une table. D’autant que le préfet devra mettre en place cette table ronde, de gré ou de force, on va faire en sorte qu’il le fasse ».
• Maryse Dache, Association de chômeurs et de mal-logés
Un gouvernement qui prend « aux pauvres pour donner aux riches »
« La suppression du RSTA représente une baisse de 10% du salaire mensuel des travailleurs pauvres, une baisse du pouvoir d’achat et de l’économie de La Réunion. Beaucoup de personnes ont pris l’habitude de gérer leur budget en fonction du montant du RSTA, par exemple, pour payer leurs factures trimestrielles, l’électricité et l’eau ou tout simplement se payer la barquette de repas du midi. On constate encore une fois la volonté du gouvernement de prendre aux pauvres pour donner aux riches. Je reste confiante en ce qui concerne le dépôt de la lettre, le préfet ne peut pas rester insensible, car le nombre de personnes vivant dans la pauvreté ne cesse d’augmenter. Il faut absolument mettre un frein avant qu’il ne soit trop tard ».
Lé inadmisib in gouvérnman i atak sat lé pli féb. Noré sirman in ot fason rékipér larzan an prézérvan o maximum sat lé plis an difikilté. Solman sa in ot problém. Lé télman pli fasil tap si sat lé déza atér, sat lé dann malizé pou exprim azot, é kontinié férm lo zyé si bann priviléz, bann gro gro larzan.
Kan ou lé dan la mizér lo moinn ti katsou lé inportan, parl pa kan i tir 100 euro si out mwa, sa i fé 1200 euro pou lané. Sa lé énorm.Lé pa posib lo pép Larényon i aksép sa.
Si i pran pa an kont sat nou di zordi, i fodra nou rovyen an fors. Lo tan "lé bon, mésié", "lé bon madam" lé fini.
Messages
12 juin 2013, 09:38, par Mouvman Sitoiyin Rényoné
Lé inadmisib in gouvérnman i atak sat lé pli féb. Noré sirman in ot fason rékipér larzan an prézérvan o maximum sat lé plis an difikilté. Solman sa in ot problém. Lé télman pli fasil tap si sat lé déza atér, sat lé dann malizé pou exprim azot, é kontinié férm lo zyé si bann priviléz, bann gro gro larzan.
Kan ou lé dan la mizér lo moinn ti katsou lé inportan, parl pa kan i tir 100 euro si out mwa, sa i fé 1200 euro pou lané. Sa lé énorm.Lé pa posib lo pép Larényon i aksép sa.
Si i pran pa an kont sat nou di zordi, i fodra nou rovyen an fors. Lo tan "lé bon, mésié", "lé bon madam" lé fini.